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La campagne de Russie de 1812

La campagne de Russie de 1812

Titel: La campagne de Russie de 1812 Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: André Castelot
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le mal qu'il s'est fait à lui-même
explique celui qu'il a fait à l'Europe : le bien de nos
peuples exige des précautions... et je n'aurai plus de
ressentiment le jour où tout sera conclu. Je vous ouvre les
portes, choisissez !

    Napoléon se
souvient de l'horrible froid enduré en Russie – une
« congélation », dira-t-il à
Sainte-Hélène – et refuse l'offre généreuse
du tsar. C'est alors que, le premier, Alexandre propose aux alliés
de donner au vaincu la souveraineté de l'île d'Elbe et
fixe à deux millions la rente que Louis XVIII devra lui donner
chaque année. Mais, on le sait, l'ex-comte de Provence ne les
versera pas, forçant ainsi Napoléon à quitter
cette île d'Elbe qu'Alexandre lui avait, en quelque sorte,
offerte...

    Au mois de juin
1815, cent jours après son retour à Paris, l'Empereur
sera vaincu à Waterloo... sans l'aide du tsar.

    Lorsqu'il sera
cloué sur son rocher – ce rocher qui sera son tombeau –
l'Autriche, la Prusse et la Russie enverront chacune un représentant
à Sainte-Hélène. Le comte de Balmain
représentera le tsar et Alexandre lui recommandera de
témoigner à l'Empereur déchu « les
égards personnels qu'on lui devait ».

    M. de Balmain
devait épouser la belle-fille de Hudson Lowe. le geôlier
de l'Empereur à Sainte-Hélène, et n'empêchera
nullement son beau-père de martyriser par des « coups
d'épingle » l'ancien ami du tsar.

    Bien souvent, le
prisonnier parlera d'Alexandre à ses compagnons de captivité
:

    – Nous nous
sommes aimés... Il est fin, faux, adroit. Il peut aller loin.
Si je meurs ici, ce sera mon véritable héritier en
Europe.

    Lorsqu'il évoquera
la catastrophe de la campagne de Russie, on l'entendra soupirer :

    – J'aurais
dû mourir au Kremlin. J'avais alors la plus grande gloire et la
plus grande réputation qui eussent jamais existé.

    FIN
    1 Aujourd'hui une cité lituanienne, peuplée de 50 000
habitants.
    2 En voilà un gaillard !
    3 Vilnius aujourd'hui, là même où le sang a coulé
en 1991. La ville, polonaise de 1920 à 1939, est actuellement
la capitale de la Lituanie.
    4 Mémoires du général de Caulaincourt
(introduction et notes de Jean Hanoteau).
    5 La Lituanie avait été réunie à la
Pologne en 1569 (Union de Lublin). En 1795, les Russes lors du
dernier et fameux partage, avaient annexé la plus grande
partie de la Lituanie. De 1920 à 1940, le pays retrouver sa
liberté, puis, par l'action conjuguée de Hitler et de
Staline, la perdra pour devenir une république socialiste
soviétique. On connaît la suite... (Voir note N°3)
    6 L'historien américain Cate Curtis l'a baptisé « un
play-boy irresponsable ».
    7 Pourtant l'Empereur, à son arrivée à Vitebsk,
avait donné l'ordre de construire 36 fours pouvant donner à
chaque fournée 30 000 livres de pain... mais l'on manquait de
farine !
    8 Un monument à la gloire de Bagration y a été
élevé.
    9 Le portrait sera perdu au cours de la retraite, mais Gérard,
selon l'usage, en avait exécuté plusieurs copies.
    10 Toujours la dysurie dont l'Empereur souffre fréquemment.
    11 Il devait mourir le 24 septembre à Sima.
    12 Il était le père de Sophie Rostopchine, alors âgée
de treize ans, la future femme de lettres qui épousera le
comte Eugène de Ségur. neveu du général
de Ségur, auteur de L' Histoire de Napoléon et de la
Grande Armée de 1812.
    13 Elle a été reconstituée. derrière le Panorama de la bataille, à l'endroit même où
l'isba se trouvait autrefois. La table, le fauteuil et les chaises
sont authentiques.
    14 Le palais a été détruit quarante ans plus tard
et remplacé par celui que l'on voit aujourd'hui, longeant le
quai de la Moskova, et qui se trouve occupé par le Soviet
Suprême. Je ne pense pas, ainsi que certains l'ont affirmé,
que l'Empereur ait séjourné dans le Palais à
Facettes Les autorités soviétiques que j'ai
interrogées à ce sujet sont formelles sur ce point.
(Note : Ce livre a été écrit avant la chute du
communisme !)
    15 Sur la route conduisant à l'aéroport de Cheremetievo.
Le château est devenu aujourd'hui l'Académie
d'aviation, une manière d'école supérieure
destinée à former les cosmonautes.
    16 Certains affirment qu'elle aurait été perdue lors du
passage de la Bérézina.
    17 Un seul exemple : l'estafette, partie de Paris le 28 septembre 1812
8 heures et quart du matin, atteindra Moscou le 14 octobre à
1 heure du matin après quinze jours seize heures
quarante-cinq minutes de

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