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La Collection Kledermann

La Collection Kledermann

Titel: La Collection Kledermann Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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son aventure. Comment croyant explorer un appartement vide elle avait eu la surprise d’y découvrir le cousin et comment, en se servant du téléphone de la galerie d’entrée, elle avait pu surprendre l’accrochage verbal entre les deux hommes que sa fantastique mémoire lui permit de restituer intégralement et quasi mot à mot et comment, ensuite, elle s’était retrouvée sous la table de la cuisine.
    Fidèle à sa promesse, Langlois l’écouta sans broncher mais avec un intérêt croissant :
    — Incroyable ! exhala-t-il. Puis il se leva. Pourriez-vous répéter encore une fois cette conversation ? Mais moins vite, soyez gentille !
    — Ça, c’est plus difficile ! Si je dois me souvenir de tout je dois aller vite !
    Il sortit de son bureau et revint trois minutes plus tard accompagné d’un jeune homme d’environ vingt-cinq ans qu’il présenta :
    — Voici Henri Vannier ! Comme vous pouvez le voir à la petite machine qu’il apporte, il est sténotypiste ! Aussi rapide que ceux de l’Assemblée nationale et il nous rend d’énormes services, puisque grâce à lui nous pouvons étudier tout à loisir les échanges verbaux les plus vifs. Installez-vous, Henri. Et quand vous serez prêt…
    Le jeune homme posa son engin sur une table d’appoint, fit un sourire à Marie-Angéline qui le lui rendit et attendit la suite. Ce qui ne tarda pas… Plan-Crépin répéta à la même allure que précédemment le dialogue téléphonique et sans en varier d’un iota sous l’œil mi-amusé mi-admiratif de Langlois :
    — J’ai de plus en plus envie de vous enlever à M me de Sommières ! la félicita-t-il quand Vannier fut reparti ! Vous êtes une aide précieuse et le tandem Morosini-Vidal-Pellicorne a de la veine de vous avoir…
    — Puis-je poser une question ?
    — Je crois que vous l’avez mérité.
    — Comment se fait-il que Grindel soit à Paris ? Je croyais qu’il était assigné à résidence à Zurich sous la surveillance de la police !
    L’instant de grâce était fini. Le visage de Langlois retrouva ses ombres :
    — Je le croyais aussi ! Il a dû réussir à s’enfuir. Je ne vois pas d’autre explication. La police est plus que fiable en Suisse, composée de gens honnêtes et courageux qui se veulent serviteurs de la loi mais…
    — Mais ?
    — Peut-être leur manque-t-il la ruse et ce Grindel comme son complice m’ont l’air d’en avoir à revendre ! À propos où sont passés les « Frères de la Côte » ?
    — Vous voulez dire Aldo et Adalbert ? répliqua Plan-Crépin en laissant fuser un petit rire. Ils seraient contents s’ils vous entendaient les associer à la ruse !
    — Convenez avec moi qu’ils n’en manquent pas ! Vous non plus d’ailleurs !
    — Je n’ai pas entendu. Quant à eux, ils ne vont pas tarder à revenir. Ils sont seulement allés à Venise où Aldo désirait régler quelques affaires avec Guy Buteau…
    Elle se levait pour prendre congé. Il la retint :
    — Encore un mot ! Les sacs que vous avez eus sous les yeux ? Pouvez-vous les décrire ?
    — Des fourre-tout que l’on emporte en voyage. En toile de lin renforcée de cuir havane. D’une bonne maison d’ailleurs. Je dirais Lancel ou Vuitton… mais plutôt Lancel à cause du tissu.
    — Assez grands pour contenir la collection Kledermann ?
    — C’est à Aldo qu’il faudrait poser la question. Moi je ne l’ai jamais vue.
    De ses deux mains elle indiqua approximativement les dimensions :
    — À peu près cela ! Et à condition que l’on ait vidé les écrins et mis les pièces dans des sachets de peau. Ce qui leur sera dommageable s’ils sont plus ou moins entassés…
    — Autre chose ! La collection Morosini ? Vous la connaissez celle-là ?
    — Oui. Elle n’est pas aussi impressionnante mais elle vaut tout de même le déplacement. Magnifique !… En revanche, celui qui essaierait de se l’approprier devrait être non seulement un maître cambrioleur, mais posséder la force d’Hercule. À première vue c’est une curiosité : un énorme coffre médiéval bardé de fer et scellé dans les dalles de marbre de son bureau. Il est en outre doublé d’une chemise d’acier, bien moderne celle-là, et qui ne s’ouvre qu’avec un code… Dans le mur d’une petite pièce voisine il y en a un autre, moins imposant et caché par un tableau. C’est là qu’il range les bijoux de Lisa et ceux qui sont en transit.
    — Vous n’auriez pas les codes, par hasard ? fit Langlois amusé.
    — Tout de

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