La couronne et la tiare
Grailly seconde de Grailly, seconde femme d’Aymer III, seigneur de la Rochefoucauld.
4 – Jean II de Grailly, captal de Buch testa en 1353 et fut enterré aux Cordeliers de Bordeaux. Il eut de Blanche de Foix fille de Gaston, comte de Foix, et de Jeanne d’Artois qu’il épousa en 1328 : Gaston de Grailly, captal de Buch, mort sans enfants. Marguerite de Grailly. Jean III de Grailly, captal de Buch qui épousa, en novembre 1350, Rose d’Albret fille émancipée de Bernard, sire d’Albret, assistée de Guillaume Amajeu de Miossan, son curateur.
5. – Jean III de Grailly n’eut pas d’enfant légitime. Il eut pour héritier Archambaud de Grailly, son oncle, qui fut captal de Buch, comte de Benauges, Lavaux, Longuecille, etc.
Jean III de Grailly avait pour armes : d’argent à la croix de sable chargée de cinq coquilles d’argent. L’ancien cimier de la maison de Grailly était un col d’autruche d’argent. Jean III le remplaça par une tête de Nègre avec deux oreilles d’âne.
Vaillant, pieux et hardi
Captal, captau, capitau était le titre fréquemment ajouté par la coutume municipale de Bordeaux au nom de quelques Grands d’Aquitaine. Cette dignité fut illustrée par Jean III de Grailly. Le village de Buch, au Moyen Age, était le siège d’un captalat important sis près de l’étang d’Arcachon. La date de naissance de Jean III ne nous est qu’approximativement connue. Comme il fut le troisième enfant de Blanche de Foix, mariée en 1328, il dut naître en 1331, selon le colonel Babinet qui, en 1895, lui consacra une étude. Il avait l’âge de son cousin germain, Gaston Phœbus, et fut élevé à la Cour du comte de Foix. En 1350, il épousa Rose d’Albret, fille de Bernard Esi II, sire d’Albret et vicomte de Tartas (samedi avant la fête de saint André). La dot était de 15 000 réaux d’or. Jean de Grailly donna quittance de cette dot au sire d’Albret, le 12 février 1359 à Bazas.
Quand, en janvier 1355, la reine Philippa mit au monde son septième fils : Thomas, futur duc de « Glocaster », des fêtes eurent lieu à Londres. Une députation des seigneurs de Guyenne y fut conviée. Le héraut Chandos, qui vit Jean de Grailly jouter, écrit que le captal étoit vaillant et pieux, très hardi, et très aimé de tous. Lors de la terrible chevauchée que le Prince Noir entreprit en Languedoc contre le comte d’Armagnac et Jacques de la Marche, connétable de France, le captal se fit remarquer à la prise de Plaisance puis pendant une campagne d’hiver avec Chandos et Audley (sièges de Cahors et d’Agen). Il fît merveille à Poitiers, le 19 septembre 1356, par un mouvement tournant qui assaillit la bataille du roi Jean par-derrière et fut à Londres, le 24 mai 1357. lors de l’entrée triomphale des Anglais vainqueurs et de celle, assez piteuse, du roi de France.
Une longue trêve : le captal et son cousin Phœbus se rendirent en Prusse pour y aider les Teutoniques en guerre. Ils revenaient (1358) quand ils apprirent que de nobles dames, dont la duchesse de Normandie, étaient cernées par les Jacques dans la forteresse du marché de Meaux, sise dans une île de la Marne que les Meldois assiégeaient. Etienne Marcel leur avait envoyé 1 400 hommes du commun de Paris sous le commandement de Pierre Giles, épicier, et Jean Vaillant, prévôt des monnaies. Le Borgne de Chambly avait été tué en défendant le pont qui reliait le marché de la cite. Avec 25 hommes d’armes, le 9 juin 1358 les deux compères vinrent à bout des Jacques dont on dit qu’il en périt 6 000 morts ou noyés ! Le régent avait laissé à Meaux la duchesse de Normandie, sa fille, Isabelle de France, sa sœur et des dames de leur maison. Elles avaient été placées sous la surveillance du Bègue de Villaines, de Héron du Mail et du Borgne de Chambly.
Après cette aventure, le captal ne resta point inactif. En novembre 1359, il débarque à Cherbourg avec 100 lances à ses gages. Le roi de Navarre lui obtient, du régent – reconnaissant – un sauf-conduit pour le rejoindre à Évreux. Le Gascon s’empare du donjon de Clermont-en-Beauvaisis qu’il fait escalader, dans la nuit du 18 novembre, par un de ses hommes, Bernard de la Salle, muni de grappins d’acier à pointes aiguës fixées à ses mains et à ses pieds. Ensuite, à l’entour, des ravages sont commis. Charles de Navarre peut-être satisfait.
Dès le 30 octobre, Édouard III avait envahi la France. Lors des six mois
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