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La couronne et la tiare

La couronne et la tiare

Titel: La couronne et la tiare Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Pierre Naudin
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son frère, le Vert Chevalier, et d’autres prud’hommes se lancèrent à l’attaque. En vain.
    On discutait sur la façon d’emporter la place quand Boucicaut, maréchal de France, fit son apparition porteur, pour Bertrand, d’un message de monseigneur Charles. Le Breton y était informé d’une reprise possible des combats contre les Navarrais et les Anglais. Bertrand devait se rendre immédiatement maître de Mantes et Meulan. Il abandonna Rolleboise. Dans ces deux cités appartenant à Charles le Mauvais, les Bretons eurent une conduite abominable. Une tour seulement résista à Meulan. Le 10 avril 1364, le prince Charles vint lui-même en commander l’assaut. Ce fut un carnage.
    Qu’advint-il de la forteresse de Rolleboise, abandonnée pour d’autres batailles ? Les textes des chroniqueurs divergent et l’on ignore quand cette place fut conquise.

 
ANNEXE V
     
LES VOYAGES DE PIERRE Ier
     
     
     
    Après qu’il eut quitté Avignon, les intentions du roi de Chypre étaient bien arrêtées : rallier tous les rois à la nouvelle croisade, les contraindre à une espèce de fraternelle alliance contre les Arabes sous l’égide du Très-Haut. Cette alliance était une utopie.
    Lorsqu’il assista au procès de Felton contre Guesclin, il revenait d’Angleterre (en passant par l’Aquitaine). Sur la Grande Ile, il avait été fêté comme on le faisait si bellement outre-Manche, puisque Jean II tint à y revenir causa joci : pour cause d’amusement. Édouard III et ses fidèles, « le comte de Hartford. Gauthier de Masny, le Despenser, Raoul de Ferrières, Richard de Pennebruge, Alain de Bousquelle, Richard Sturi », disent les chroniques, firent au roi de Chypre un séjour enchanteur. Vint aussi Waldemar de Danemark, qui s’était embarqué le 1 er février pour l’Angleterre.
    Un jour, au terme d’un festin, Pierre 1 er pressa Édouard III de prendre part à la croisade dont il lui vanta les principaux avantages : la gratitude divine et les butins prodigieux.
    –  Lorsque vous aurez conquis la Terre Sainte, répondit le roi d’Angleterre qui avait de la mémoire, pensez à me restituer le royaume de Chypre dont mon ancêtre, Richard, confia la garde à l’un de vos prédécesseurs.
    Pierre I er feignit d’être sourd. Peu après, il quitta l’Angleterre (443) .
    Avant de se rendre à Londres, via Douvres, il s’était arrêté à Paris pour s’y gaver de fêtes et de nourriture en compagnie de Jean II et du prince Charles de Normandie. Il se rendit à Rouen où l’archevêque Philippe d’Alençon le reçut avec des égards grandissimes. Ensuite, il séjourna à Caen et Cherbourg où, dit-on, il fut reçu par le roi de Navarre et son frère Louis. Mais Charles le Mauvais n’était-il pas à Pampelune ?… Toujours est-il que Pierre I er émit la proposition d’un traité de paix avec la France, ce qui indigna ses interlocuteurs. Après quinze jours de liesse, le roi de Chypre gagna Pont-de-l’Arche et de là Abbeville, Montreuil, Calais où il retrouva les trois ducs (Orléans, Berry, Bourbon). Il leur offrit de bonnes paroles et s’embarqua.
    Toujours hanté par son idée de croisade, il proclamait qu’il allait rallier les seigneurs de l’Empire, du Brabant, de Flandre et de Hainaut.
    Il partit pour l’Allemagne. A Prague, il discuta avec Charles IV, fils du roi de Luxembourg. Il se rendit en Brabant, à Bruxelles, en Flandre, à Bruges. Partout il fut fêté mais le grand ralliement n’avança pas d’un pouce !

 
ANNEXE VI
     
     
JEAN III DE GRAILLY.
CAPTAL DE BUCH, CONNÉTABLE D’AQUITAINE
     
     
     
    Tout bien pesé, la victoire de Poitiers ne fut que pour un tiers anglaise. En effet, la majeure partie de l’armée du Prince Noir était composée de Gascons. Un des leurs en assumait le commandement : Jean III de Grailly, captal de Buch. «  C’était, écrit Froissart, le plus renommé chevalier de Gascoigne et que les François redouhtoient le plus pour ses hautaines entreprises. » Un érudit s’est fait l’écho de ce jugement : Siméon Luce. Il écrit :
    Le captal est la fleur de la chevalerie de Gascogne. Les Grailly et les Albret se partagent la domination de ces landes immenses qui s’étendent jusqu’aux portes de Bordeaux. Ces deux puissantes familles se disputent les faveurs des rois d’Angleterre, maîtres de la Guyenne. Le captal, lorsqu’il ne va pas guerroyer au loin, passe le temps à courir le cerf ou à lancer l’epervier dans les

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