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La fabuleuse découverte de le tombe de Toutankhamon

La fabuleuse découverte de le tombe de Toutankhamon

Titel: La fabuleuse découverte de le tombe de Toutankhamon Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Howard Carter
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son court règne, les monuments ne nous en donnent qu’un aperçu succinct. Nous savons, par exemple, qu’à un moment de son règne il abandonna la capitale hérétique de son beau-père pour rétablir la cour à Thèbes. De même, il a commencé par vénérer Aton pour remettre en vigueur par la suite le culte d’Amon, puisqu’il prend le nom de Toutankhamon et qu’il procède à la restauration des temples consacrés aux anciens dieux thébains. Il y a, au Musée du Caire, une stèle qui se dressait à l’origine dans l’un des temples de Karnak. Le jeune pharaon y parle de ces restaurations dans un style quelque peu grandiloquent. « J’ai trouvé, dit-il, les temples en ruine, les naos brisés et les cours envahies par les herbes. J’ai restauré les sanctuaires, j’ai reconstruit les temples et je les ai dotés de toutes sortes de trésors. J’ai fait dresser, pour honorer les dieux, des statues en or et en électrum, décorées de lapis-lazuli et de pierres fines {2}  » Nous ignorons à quelle période exacte de son règne ce changement eut lieu, et s’il était dû à des sentiments personnels ou dicté par des raisons politiques. Nous savons par contre, d’après les scènes ornant la tombe d’un de ses dignitaires, que certaines tribus vassales de Syrie et du Soudan lui apportèrent des offrandes, et plusieurs représentations nous le montrent en train de piétiner des adversaires ou de les exterminer par centaines du haut de son char. Il ne faut pas en déduire qu’il a pris lui-même les armes. Il était en effet d’usage d’honorer les souverains égyptiens en leur attribuant les victoires de leurs généraux.
    Voilà à peu près tout ce que les monuments nous disent sur la vie de Toutankhamon. Sa tombe, jusque-là, ne nous en a guère appris davantage. Nous procédons à un inventaire détaillé de ce qu’il possédait, mais nous en sommes toujours à nous demander qui il était et ce qu’il a fait. Rien ne nous indique encore la durée exacte de son règne. Nous savons qu’il a régné au moins six ans ; au-delà de ce chiffre, rien n’est certain. Espérons que les autres chambres de la sépulture seront plus explicites. Son corps, s’il repose toujours dans la chambre funéraire, nous apprendra à quel âge il mourut et nous fournira peut-être des indications quant aux circonstances de cette mort.
    Un mot sur sa femme, Ankhsenpaaton, qui prit le nom d’Ankhsenamon après la restauration du culte thébain. Si, comme on le suppose, c’est grâce à elle que Toutankhamon hérita du trône, son importance est considérable. La preuve en est la fréquence avec laquelle son nom et son image sont évoqués sur le mobilier funéraire de son époux. Silhouette gracieuse – à moins que les artistes ne l’aient embellie –, elle est représentée, au côté du souverain, dans le plus pur style amarnien. Deux scènes sont particulièrement délicieuses. Dans l’une, qui orne le dossier du trône, elle semble mettre un onguent sur la collerette de son époux ; dans la seconde, elle est assise à ses pieds, au cours d’une partie de chasse, et lui tend une flèche d’une main tandis que, de l’autre, elle lui désigne un canard. Scènes charmantes, mais aussi pathétiques, quand on se rappelle qu’elle fut veuve à dix-sept ou dix-huit ans. Mais il faut préciser qu’il existe une suite à cette histoire, que nous content des tablettes trouvées il y a quelques années à Bogazkoy et récemment déchiffrées. Elles brossent de la reine Ankhsenamon un portrait plus précis.
    C’était, semble-t-il, une femme de caractère. L’idée de se retirer en faveur d’une nouvelle reine ne lui souriait nullement, et aussitôt après la mort de son époux elle prit ses dispositions. Elle avait deux mois pour mener à bien ses projets : c’est-à-dire le temps qui séparait la mort de Toutankhamon de la cérémonie funèbre. Il est peu probable, en effet, que le nouveau roi soit entré en fonctions avant l’inhumation de l’ancien. Or, depuis deux ou trois générations, il y avait eu de nombreux mariages entre les maisons royales d’Égypte et d’Asie. L’une des sœurs d’Ankhsenamon était mariée dans une cour étrangère et nombre d’égyptologues pensent que sa propre mère était une princesse asiatique. Il n’est donc pas surprenant qu’elle se soit tournée vers l’étranger pour chercher de l’aide. C’est ainsi que nous la trouvons en train d’écrire au roi

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