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La fabuleuse découverte de le tombe de Toutankhamon

La fabuleuse découverte de le tombe de Toutankhamon

Titel: La fabuleuse découverte de le tombe de Toutankhamon Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Howard Carter
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d’exploiter ! Dans une lettre au vizir, il accusa l’infortuné Paser, d’une part de remettre en cause la bonne foi d’une commission nommée par son supérieur direct, d’autre part de passer par-dessus la tête de ce même supérieur pour en référer directement au roi ; procédé contraire à tous les usages, insistait le vertueux Paour… Ce fut la fin de Paser. Le vizir, offensé, convoqua un tribunal qui le condamna pour faux témoignage.
    Voilà l’histoire. On peut en trouver les détails dans l’œuvre de Breasted, Ancient Records of Egypt. Il est bien évident que le vizir et le maire Paour étaient impliqués dans l’affaire. Leur enquête était une imposture, car un an ou deux après le procès les dossiers concernant le pillage des tombes continuèrent de s’accumuler dans les archives du tribunal. Et dans l’un d’eux, se trouve mentionnée une tombe figurant sur la liste fournie par Paser.
    Les pillards étaient apparemment au nombre de huit. Cinq d’entre eux furent formellement identifiés : le tailleur de pierre Hapi, l’artisan Iramon, le paysan Amenemheb, le porteur d’eau Kemoueset et l’esclave noir Ehenefer. Ce sont eux qui furent, finalement, condamnés pour avoir violé la tombe royale citée dans l’enquête du vizir. Le récit de leur procès est parvenu jusqu’à nous. Les prisonniers, après avoir été frappés, selon la coutume, « avec une corde double sur les pieds et les mains », confessèrent leur crime. Dans le texte que nous possédons, les premières phrases de la confession sont incomplètes, mais on peut supposer qu’elles expliquent le procédé utilisé par les coupables pour creuser un tunnel jusqu’à la chambre funéraire. Le texte ajoute :
    « Nous avons ouvert les cercueils et les sarcophages, et nous avons trouvé l’auguste momie du roi… Il portait de nombreuses amulettes et ornements d’or autour du cou ; un masque d’or recouvrait son visage… Les sarcophages étaient d’or et d’argent, incrustés de pierres fines. Nous avons enlevé l’or que nous avons trouvé sur ce dieu, les amulettes et ornements de son cou et le sarcophage où il gisait. À côté du roi, se trouvait son épouse ; nous avons également pris tout ce que nous avons pu trouver sur elle. Puis, nous avons brûlé les sarcophages, et avons dérobé le mobilier déposé à côté d’eux, des vases d’or, d’argent et de bronze. Le butin fut divisé en huit parts {3}  »
    Malgré ce procès et d’autres du même type, les choses continuèrent d’aller de mal en pis dans la Vallée. Toujours d’après les dossiers du tribunal, les tombes d’Amenhotep III, de Séthi I er et de Ramsès II furent violées tour à tour et, à la dynastie suivante, il semble qu’on ait tout simplement renoncé à protéger les tombes. En désespoir de cause, les momies royales furent alors transportées de sépulture en sépulture. Ramsès III, par exemple, fut réenseveli trois fois au moins et les momies d’Ahmos, Amenhotep I er , Thoutmosis II et de Ramsès-le-Grand lui-même, furent conservées en un lieu tenu secret. Dans le cas de Ramsès, le texte dit : « L’an 17, troisième mois de l’hiver, 6 e jour, le roi Ouser-maât-rê-Setepenrê (Ramsès II) a été enterré à nouveau dans la tombe d’Osiris, le roi Menmareseti (I) ; fait par le grand prêtre d’Amon, Païnesem. »
    Un règne ou deux plus tard, on transféra Séthi I er et Ramsès II de ce sanctuaire dans la tombe de la reine Inhâpi. À la même époque, nous trouvons une référence à la tombe que nous avons utilisée cette année comme laboratoire : « Jour où l’on sortit le roi Menpehtirê (Ramsès I er ) de la tombe du roi Menmareseti (II), pour le mettre dans la tombe de Inhâpi, qui se trouve dans la Grande Place, où repose le roi Amenhotep. »
    Ce sont donc treize momies royales qui furent ensevelies, à un moment ou à un autre, dans la tombe d’Amenhotep II, où elles finirent par demeurer. Les autres rois furent retirés de leurs différentes cachettes et placés dans une tombe bien dissimulée, creusée dans les collines de Deir el-Bahari. Ce fut leur dernier transfert, car on oublia l’endroit exact du tombeau. Pendant près de trois mille ans, les momies allaient enfin reposer en paix.
    Au cours de cette période troublée, pendant les XX e et XXI e dynasties, il n’est pas question de Toutankhamon ni de sa tombe. Elle n’avait pourtant pas échappé aux voleurs, puisque,

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