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La Fin de Pardaillan

Titel: La Fin de Pardaillan Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michel Zévaco
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eût le courage de plaisanter Valvert.
    – Bon, sourit Pardaillan, Dieu merci, c’est l’essentiel. Dans une heure vous serez aussi solide qu’avant.
    – Eh ! mais, fit Valvert qui regardait curieusement autour de lui, ne sommes-nous pas ici dans ce cachot où M me  Fausta vous a précipité par traîtrise ?
    – En effet.
    – Voilà qui est merveilleux ! Tout à l’heure je suis entré ici avec M me  Fausta et vous n’y étiez pas… Du moins nous ne vous avons pas vu… Ah çà ! monsieur, est-ce que vous avez trouvé le moyen de vous rendre invisible à votre gré ?…
    Il posait la question très sérieusement. Pardaillan lui eût répondu oui qu’il n’eût pas hésité à le croire. Mais Pardaillan se mit à rire doucement.
    – Non, dit-il, je n’ai pas trouvé le moyen de me rendre invisible… Mais j’ai trouvé moyen d’en sortir, de ce cachot. Et si vous voulez m’en croire, nous n’y resterons pas plus longtemps… car voici que nous avons de l’eau jusqu’à la cheville, et cela n’est pas précisément agréable.
    – C’est ma foi vrai, que nous avons de l’eau jusqu’aux chevilles. Peste ! M me  Fausta ne perd pas de temps, à ce que je vois !
    – Oui, c’est une femme fort expéditive, renchérit Pardaillan avec un sourire aigu.
    Avec l’aide de Pardaillan, Valvert se mit debout. Il constata avec satisfaction :
    – Les jambes ne sont pas encore très solides. Mais, comme vous l’avez dit, il n’y a rien de cassé et dans une heure, je l’espère, il n’y paraîtra plus.
    Et avec un accent qui eût donné à réfléchir au molosse de Fausta, s’il avait pu l’entendre :
    – N’importe, voilà un coup de traîtrise que le señor d’Albaran me paiera… avec les intérêts en plus.
    Ils ne s’attardèrent pas davantage. Sous l’averse qui les inondait de la tête aux pieds, ils escaladèrent le fauteuil et passèrent dans le conduit. Là, ils se secouèrent. Pardaillan prit les devants, tenant à la main le falot qu’il avait eu soin d’emporter, en le préservant de l’averse sous son manteau. Il conduisit le jeune homme à l’autre extrémité du boyau, près de la porte qui les séparait de la rivière. Il se disait avec raison que le peu d’air frais qui passait par les trous de cette porte achèverait de le remettre.
    Pardaillan sentait l’impérieuse nécessité de s’évader au plus vite de ce boyau souterrain. En effet, dans le caveau, il avait pu s’en rendre compte, l’eau montait avec une rapidité inquiétante. Et si elle continuait à monter avec la même rapidité, elle ne tarderait pas à envahir leur actuel refuge. Mais Pardaillan était tranquille, maintenant. En revenant, grâce au falot, il avait aperçu un énorme bloc de maçonnerie, détaché de la voûte, avec lequel il était sûr de faire sauter la trop récalcitrante serrure. Seulement il n’eût pas été donné à tout le monde de soulever ce bloc sur lequel il comptait.
    Sûr de pouvoir s’en aller quand il voudrait, Pardaillan, ayant remarqué que l’effort que venait de faire Odet de Valvert paraissait l’avoir incommodé, décida qu’il était prudent de lui accorder un quart d’heure de repos. Ceci, il pouvait le faire en toute sécurité : si vite que montât l’eau, elle en avait bien pour au moins une heure avant d’arriver jusqu’à eux.
    Il laissa Valvert aspirer avec bonheur l’air frais de la rivière et s’en alla chercher son quartier de roc qu’il apporta et laissa tomber près de la porte en disant :
    – Asseyez-vous, Odet, et soufflons un peu avant de tirer au large.
    – Ma foi, monsieur, un instant de repos ne sera pas de trop. Je me sens encore tout étourdi, avoua Valvert en s’asseyant sur le bloc de pierre.
    – Je vous dis que cela passera, rassura Pardaillan, qui mit un œil à un trou de la porte et jeta un regard circonspect au-dehors.
    – Je le sais bien, dit Valvert, mais je suis impatient, monsieur, et je voudrais que cela passe le plus vite possible.
    Pardaillan quitta son observatoire, posa son manteau par terre, s’assit dessus et s’accotant au mur, le plus tranquillement du monde :
    – Puisque nous avons quelques minutes, dit-il, racontez-moi comment il se fait que je vous ai trouvé à moitié assommé dans ce caveau d’où j’avais commencé à m’évader et où c’est miracle que je sois revenu si fort à propos pour vous.
    Odet de Valvert raconta tout ce qu’il avait fait, depuis l’instant

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