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La Fin de Pardaillan

Titel: La Fin de Pardaillan Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michel Zévaco
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ce misérable barreau de fer ?… Mortdiable, je ne m’étonne plus si je commençais à éprouver quelque fatigue !…
    Malgré qu’il se plaignît de la fatigue, il ne songea pas à se reposer. Il se contenta de respirer un peu d’air frais de la rivière qui lui arrivait par les trous pratiqués dans la porte de tôle. Par ces trous, la lumière pénétrait en même temps que l’air. Relativement à l’obscurité qui régnait dans son cachot, le clair-obscur qu’il trouvait là lui faisait l’effet d’un jour éclatant. Il put se mettre à étudier la porte.
    Il vit très bien qu’elle était fermée à clé et qu’elle devait s’ouvrir en dedans. Il la secoua. Elle grinça et ce fut tout. Il essaya de la tirer à lui : fatigue inutile. Il se rendit compte qu’il n’y avait que deux moyens de s’en tirer : briser la serrure ou la forcer en glissant un levier entre la tôle et la maçonnerie du quai dans laquelle le pêne pénétrait.
    Il avait son barreau de fer qu’il avait eu la précaution d’emporter. Mais il était beaucoup trop gros. Il n’essaya même pas, sachant qu’il perdrait son temps et sa peine. Seulement il pouvait se servir du même barreau comme d’un marteau pour faire sauter la serrure. Ce fut à quoi il s’employa sans plus tarder. Il frappa à tour de bras sans réussir à ébranler la maudite serrure qui semblait faire corps avec la porte elle-même.
    « Il me faudrait quelque chose de plus lourd, mais quoi ? se dit-il. Cherchons. »
    Il se mit à chercher. Mais il interrompit aussitôt ses recherches. En se penchant, il venait d’entendre un grondement significatif dans les tuyaux.
    « Mordiable, se dit-il. M me  Fausta vient de lâcher les eaux dans le cachot. Il s’agit de ne pas se laisser surprendre par l’inondation. Allons voir un peu où nous en sommes. »
    Il revint à l’ouverture du caveau. L’eau coulait par petits jets de la pomme d’arrosoir. Mais il ne pensait plus à s’en occuper.
    « Qu’est cela ? » se dit-il en sursaut.
    Cela, c’était le falot échappé aux mains d’Odet de Valvert, que Fausta avait négligé de ramasser et qui, par fortune, ne s’était pas éteint en tombant. La faible lueur de ce falot lui permit de voir Valvert qu’il ne reconnut pas, attendu qu’il était étendu la face contre terre.
    « Tiens, M me  Fausta, pendant mon absence, a jugé à propos de m’envoyer un compagnon ! songea Pardaillan. Mais ce malheureux ne bouge pas… Serait-il mort ? Corbleu, il faut que je voie cela de près. »
    Il se laissa glisser dans l’ouverture, chercha du pied le dossier du fauteuil, dégringola prestement. Si vivement qu’il eût agi, il n’en arriva pas moins trempé en bas, attendu que la descente s’effectua sous le jet d’eau qui tombait de là-haut. Il n’y prit pas garde, d’ailleurs. Il ramassa le falot, dirigea la lumière sur Valvert qu’il retourna. Alors il le reconnut.
    – Odet ! fit-il dans un cri déchirant. Et dans un grondement terrible :
    – Ah ! Fausta d’enfer ! malheur à toi, si tu as tué cet enfant !…
    Il s’agenouilla devant le blessé, le souleva, le tâta, le visita, l’ausculta. Il eut vite fait de se rendre compte qu’il n’était qu’évanoui. Il se hâta de lui donner les soins nécessaires, ceux, du moins, qu’il était en son pouvoir de donner dans les circonstances particulières où il se trouvait. Et, tout en s’activant de son mieux, il réfléchissait :
    « Je vois ce qu’il en est : ce petit, qui a pour moi une véritable affection filiale, aura appris qu’il m’était arrivé malheur. Il est allé trouver Fausta. Il aura parlé haut, crié, menacé… Et Fausta, après l’avoir fait assommer, l’a envoyé me rejoindre ici… Je lui avais pourtant bien recommandé de se tenir tranquille !… Mais il a voulu n’en faire qu’à sa tête… »
    Et, avec un sourire indéfinissable :
    « Et, corbleu, je suis forcé de reconnaître qu’au bout du compte il a bien fait !… »
    Cependant, grâce aux soins de Pardaillan, Odet de Valvert finit par reprendre connaissance.
    – Monsieur de Pardaillan ! s’écria-t-il, stupéfait de se retrouver dans les bras du chevalier.
    – Eh bien, mon pauvre comte, comment vous sentez-vous ? s’enquit Pardaillan, de cet air froid qu’il prenait quand il voulait cacher l’émotion qui l’étreignait.
    – Aussi bien qu’il est possible d’aller quand on a reçu cent livres sur le crâne,

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