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La Fin de Pardaillan

Titel: La Fin de Pardaillan Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michel Zévaco
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réserve au fond de ce trou !… »
    Et avec son sourire railleur :
    « Ce n’est pourtant pas une raison pour ne pas chercher à me rendre compte. »
    Il allongea le pied. Il sentit le vide, alors que, l’instant d’avant, le plateau rond sur lequel il se tenait était étroitement encastré dans les parois d’un puits. Il se pencha, sonda le vide avec son épée qu’il avait tirée. Il ne rencontra pas le fond.
    A ce moment, il entendit de nouveau une manière de grincement moins fort comme si une partie de la machine s’était remise à fonctionner. Et il sentit que le plateau s’inclinait doucement sous lui. Et la masse énorme du fauteuil monumental, suivant cette inclinaison, le poussait irrésistiblement.
    – Il paraît qu’il faut descendre ! dit-il. Soit, descendons.
    Il se garda bien de sauter. Il se laissa glisser doucement. Tout de suite il prit pied sans éprouver d’autre mal qu’une faible secousse. Dans le noir opaque, il s’écarta vivement, prévoyant ce qui allait arriver : la chute du fauteuil qui se produisit à l’endroit même qu’il venait de quitter et dont le poids l’eût infailliblement écrasé.
    Sans perdre une seconde, sondant le sol d’un pied prudent, il alla au mur. Il le longea sans le quitter un seul instant de la main.
    – Je vois ce qu’il en est, dit-il, je suis dans les fondations de la tour ronde. Et, à présent que je sais cela, je veux être étripé si je vois quel avantage je puis tirer de cette découverte.
    Il réfléchit un instant et :
    « Il doit y avoir une porte à ce puits !… Cherchons cette porte. »
    Il chercha. Il ne trouva rien. La porte de fer n’avait pas plus de verrous et de serrures à l’intérieur qu’à l’extérieur. Et elle devait être merveilleusement bien encastrée dans le mur. D’ailleurs il fut distrait dans sa recherche : le grincement de la machine avait repris, là-haut. Il tendit l’oreille. Le bruit allait en diminuant. Il traduisit :
    « C’est ma plate-forme qui remonte là-haut. »
    Il ne se trompait pas. Il reprit sa recherche de la porte. Peine inutile. Il y renonça momentanément. A tâtons, il chercha le fauteuil, le redressa, s’assit et se plongea dans de profondes réflexions. Cela dura assez longtemps. Une heure, peut-être. Tout à coup il s’écria :
    – Tiens ! on dirait qu’il fait moins noir ici !…
    Il fut aussitôt debout, le nez en l’air. Et il eut un petit rire silencieux. Tout là-haut, presque au plafond, il y avait une étroite ouverture par où tombait un semblant de lumière blafarde. Au reste, l’ouverture était défendue par deux barreaux de fer en croix, et elle était si loin qu’il ne fallait pas compter l’atteindre. N’importe, la découverte parut importante à Pardaillan qui, après avoir ri doucement, ainsi que nous l’avons dit, songea :
    « Il faudrait savoir ce qu’il y a derrière cette ouverture… Peut-être rien du tout… C’est même probable… En tout cas, il faudrait y aller voir… Oui, mais, diable, comment arriver jusque-là ?… »
    Il réfléchit une seconde et se mit à rire :
    – Triple niais que je suis ! s’écria-t-il, et ce fauteuil que M me  Fausta a eu la bonne inspiration de me laisser, n’est-ce pas une échelle toute trouvée ?…
    Il ne perdit pas une seconde et traîna l’énorme fauteuil sous l’ouverture. Il mit les deux pieds sur les deux bras du siège. Il se hissa sur le dossier. Cette fois, il se trouvait à la hauteur voulue. Il passa la tête entre deux barreaux et fouilla l’ombre de son regard perçant. Ses yeux commençaient à s’habituer à l’obscurité, et d’ailleurs l’ombre était moins épaisse de ce côté ; il put distinguer assez bien pour se rendre compte qu’il se trouvait en présence d’un conduit souterrain assez bas de plafond : ce que d’Albaran avait appelé la « galerie ». Il recommença à se poser des questions :
    « A quoi aboutit ce conduit ?… Savoir s’il aboutit quelque part seulement ?… Et même, s’il n’aboutit à rien, savoir s’il ne vaut pas mieux pour moi me trouver n’importe où… pourvu que ce ne soit pas à l’endroit où M me  Fausta a voulu me voir ?… »
    Il regarda de nouveau plus longuement, plus attentivement : le conduit formait une voûte si basse qu’il voyait bien qu’il ne pourrait pas s’y tenir debout. Il s’éloignait en droite ligne et en montant, en une côte assez accentuée. Il finit par

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