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La Fin de Pardaillan

Titel: La Fin de Pardaillan Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michel Zévaco
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n’ai pas eu le loisir de souper, comme bien vous pensez, et je ne vous cache pas que j’enrage de faim, j’étrangle de soif.
    – C’est que l’heure du souper est passée depuis longtemps. Ecoutez plutôt : voici le couvre-feu qui sonne.
    q

Chapitre 40 DE CONCINI A FAUSTA
    M oins d’une demi-heure plus tard, dans la chambre de Pardaillan, ils étaient tous les cinq réunis autour d’une table plantureusement garnie de viandes froides qu’encadraient de nombreux flacons. Tout en dévorant à belles dents, Valvert mit Pardaillan au courant de ce qui s’était passé dans la petite maison de Concini.
    Valvert n’apprit rien de nouveau au chevalier, en lui disant que sa fiancée était la propre fille de Concini et de Marie de Médicis. On se souvient peut-être qu’il l’avait deviné à certaines paroles de Fausta. Seulement, il lui apprit le véritable nom de sa bien-aimée.
    – Florence, monsieur, elle s’appelle Florence ! s’écria notre amoureux avec admiration. Peut-on rêver un nom plus gracieux !…
    – Le nom de la femme que nous aimons nous paraît toujours le plus joli nom de la terre, déclara Pardaillan de son air de pince-sans-rire.
    – Dès demain matin, s’inquiéta Valvert, il faudra que je me mette à sa recherche. Je veux savoir ce que son père – car Concini est son père, hélas ! – en a fait. Je ne me sens pas rassuré du tout à son sujet, monsieur.
    – Bon, je peux vous renseigner tout de suite, moi. On l’a emmenée au Louvre.
    – Comment le savez-vous ? s’étonna Valvert.
    – Parce que nous avons croisé la litière, dans laquelle je l’ai reconnue à côté de M me  la marquise d’Ancre, en face de la reine… de sa mère.
    – Que vont-ils lui faire ? s’étonna Valvert.
    – Rien de mal… pour l’instant, tranquillisa Pardaillan. Ils vont réfléchir, se concerter avant de prendre une résolution définitive à son sujet. En attendant, la mère tient à l’avoir sous la main. C’est assez naturel.
    Et, avec ce flegme si déconcertant chez lui :
    – Votre Florence ne court aucun danger… pour quelques jours, du moins. D’ici là, nous aviserons.
    – Nous la sauverons, n’est-ce pas, monsieur ?
    – Sans doute, fit Pardaillan, avec son imperturbable assurance, peut-être, au fond, était-il moins tranquille qu’il ne voulait bien le laisser voir. Mais Valvert le vit très sûr de lui, et cela suffit pour lui rendre toute sa confiance et toute sa bonne humeur. Alors, une autre préoccupation lui vint :
    – Et la petite Loïse ? s’écria-t-il tout à coup. Peste soit de moi, qui l’ai complètement oubliée ! Ah ! monsieur, s’il est arrivé malheur à cette petite innocente, par ma faute, je ne me le pardonnerai de ma vie…
    – Eh ! que voulez-vous qui lui soit arrivé ?
    – Est-ce qu’on peut savoir avec Concini ?
    – Concini, affirma Pardaillan, catégorique, a rendu l’enfant à la mère Perrine.
    – Qu’en savez-vous ? s’ébahit Valvert.
    Pardaillan leva à la hauteur de son œil son verre plein d’un vouvray pétillant, le vida avec une lenteur de fin gourmet, fit claquer sa langue d’un air satisfait, et levant les épaules :
    – Réfléchissez donc, bougonna-t-il, Concini est une mauvaise bête, c’est entendu. Mais enfin, il ne va pas tout de même jusqu’à tuer uniquement pour le plaisir de tuer, il n’a plus besoin de cette enfant, maintenant. Qu’en ferait-il ? Elle le gênerait horriblement. C’est ce qu’il s’est dit, n’en doutez pas. Conclusion : il l’a rendue à celle à qui il l’avait prise, à la mère Perrine qui est venue la lui réclamer.
    – C’est une hypothèse plausible, j’en conviens, mais ce n’est qu’une hypothèse. Et puis comment pouvez-vous dire avec cette assurance que la mère Perrine est venue réclamer l’enfant ?
    – Voilà, expliqua Pardaillan : quand vous m’avez quitté, ce tantôt, je vous ai d’abord attendu patiemment. Puis, je me suis impatienté. Puis, je me suis demandé avec inquiétude si vous n’étiez pas victime de quelque mauvais tour de M me  Fausta, qui ne perd jamais son temps, je vous en réponds. Je me suis mis à votre recherche. Celui-ci (il désignait Gringaille) m’a appris alors de quelle commission, à votre adresse, il avait été chargé par une paysanne qu’il avait trouvée chez vous. Nous sommes allés chez vous. Nous y sommes arrivés juste à point pour voir la personne qui montait dans sa

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