Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen

La Guerre des Gaules

Titel: La Guerre des Gaules Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jules César
Vom Netzwerk:
sur la gauche et au centre, se trouvant ainsi découvert, – à l'aile droite avaient pris position la 12 e légion et, non loin d'elle, la 7 e – tous les Nerviens, en rangs très serrés, sous la conduite de Boduognatos, leur chef suprême, marchèrent sur ce point ; et tandis que les uns entreprenaient de tourner les légions par leur droite, les autres se portaient vers le sommet du camp.
    24. Dans le même moment, nos cavaliers et les soldats d'infanterie légère qui les avaient accompagnés, mis en déroute, comme je l'ai dit, au début de l'attaque ennemie, rentraient au camp pour s'y réfugier et se trouvaient face à face avec les Nerviens : ils se remirent à fuir dans une autre direction ; et les valets qui, de la porte décumane, sur le sommet de la colline, avaient vu les nôtres passer, victorieux, la rivière, et étaient sortis pour faire du butin, quand ils virent, en se retournant, que les ennemis étaient dans le camp romain, se mirent à fuir tête baissée. En même temps s'élevaient des clameurs et un grand bruit confus : c'étaient ceux qui arrivaient avec les bagages, et qui, pris de panique, se portaient au hasard dans toutes les directions. Tout cela émut fortement les cavaliers trévires, qui ont parmi les peuples de la Gaule une particulière réputation de courage, et que leur cité avait envoyés à César comme auxiliaires : voyant qu'une foule d'ennemis emplissait le camp, que les légions étaient serrées de près et presque enveloppées, que valets, cavaliers, frondeurs, Numides fuyaient de toutes parts à la débandade, ils crurent notre situation sans espoir et prirent le chemin de leur pays ; ils y apportèrent la nouvelle que les Romains avaient été défaits et vaincus, que l'ennemi s'était emparé de leur camp et de leurs bagages.
    25. César, après avoir harangué la 10 e légion, était parti vers l'aile droite : les nôtres y étaient vivement pressés ; les soldats de la 12 e légion, ayant rassemblé leurs enseignes en un même point, étaient serrés les uns entre les autres et se gênaient mutuellement pour combattre ; la 4 e cohorte avait eu tous ses centurions et un porte-enseigne tués, elle avait perdu une enseigne ; dans les autres cohortes, presque tous les centurions étaient blessés ou tués, et parmi eux le primipile Publius Sextius Baculus, centurion particulièrement courageux qui, épuisé par de nombreuses et graves blessures, ne pouvait plus se tenir debout ; le reste faiblissait, et aux derniers rangs un certain nombre, se sentant abandonnés, quittaient le combat et cherchaient à se soustraire aux coups ; les ennemis montaient en face de nous sans relâche, tandis que leur pression augmentait sur les deux flancs ; la situation était critique. Ce que voyant, et comme il ne disposait d'aucun renfort, César prit à un soldat des derniers rangs son bouclier – car il ne s'était pas muni du sien – et s'avança en première ligne : là, il parla aux centurions en appelant chacun d'eux par son nom et harangua le reste de la troupe ; il donna l'ordre de porter les enseignes en avant et de desserrer les rangs afin de pouvoir plus aisément se servir de l'épée. Son arrivée ayant donné de l'espoir aux troupes et leur ayant rendu courage, car chacun, en présence du général, désirait, même si le péril était extrême, faire de son mieux, on réussit à ralentir un peu l'élan de l'ennemi.
    26. César, voyant que la 7 e légion, qui était à côté de la 12 e , était également pressée par l'ennemi, fit savoir aux tribuns militaires que les deux légions devaient peu à peu se souder et faire face aux ennemis en s'épaulant l'une l'autre. Par cette manœuvre, les soldats se prêtaient un mutuel secours et ne craignaient plus d'être pris à revers ; la résistance en fut encouragée et devint plus vive. Cependant, les soldats des deux légions qui, à la queue de la colonne, formaient la garde des convois, ayant su qu'on se battait, avaient pris le pas de course et apparaissaient au sommet de la colline ; d'autre part, Titus Labiénus, qui s'était emparé du camp ennemi et avait vu, de cette hauteur, ce qui se passait dans le nôtre, envoya la 10 e légion à notre secours. La fuite des cavaliers et des valets ayant appris à ces soldats quelle était la situation, et quel danger couraient le camp, les légions, le général, ils ne négligèrent rien pour aller vite.
    27. L'arrivée des trois légions produisit un tel

Weitere Kostenlose Bücher