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La Guerre des Gaules

Titel: La Guerre des Gaules Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jules César
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l'Atrébate avec de la cavalerie, et il marche contre les Trévires.
    7. Pendant cette campagne de César, les Trévires ayant rassemblé d'importantes forces d'infanterie et de cavalerie, s'apprêtaient à attaquer Labiénus qui, avec une seule légion, avait passé l'hiver dans leur pays ; déjà ils n'étaient plus qu'à deux journées de son camp, lorsqu'ils apprennent qu'il a reçu deux autres légions envoyées par César. Ils s'établissent alors à quinze milles de distance et décident d'attendre là le renfort des Germains. Labiénus, instruit de leurs intentions, pensa que leur imprudence lui fournirait quelque heureuse occasion de livrer bataille laissant cinq cohortes à la garde des bagages, il marche à la rencontre des ennemis avec vingt-cinq cohortes et une nombreuse cavalerie, et se retranche à mille pas de leur camp. Il y avait entre eux et Labiénus une rivière difficile à franchir, bordée de rives abruptes. Il n'avait pas, quant à lui, l'intention de la traverser, et il ne pensait pas que l'ennemi voulût le faire. Celui-ci espérait chaque jour davantage voir arriver les Germains. Labiénus parle dans le conseil de façon à être entendu des soldats : « Puisqu'on dit que les Germains approchent, il ne veut pas hasarder le sort de l'armée et le sien, et le lendemain, au lever du jour, il s'en ira. » Ces propos ne tardent pas à être rapportés à l'ennemi, car sur tant de cavaliers gaulois plus d'un était naturellement porté à favoriser la cause gauloise. Labiénus convoque pendant la nuit les tribuns et les centurions des premières cohortes il leur expose son dessein et, pour mieux faire croire à l'ennemi qu'il a peur, il ordonne de lever le camp plus bruyamment et plus confusément que ne font à leur ordinaire les armées de Rome. Par ce moyen, il donne à son départ l'allure d'une fuite. L'ennemi en est également informé avant le jour, vu la proximité des deux camps, il est au courant par ses éclaireurs.
    8. A peine l'arrière-garde avait-elle dépassé les retranchements que, s'excitant les uns les autres à ne pas laisser échapper de leurs mains une proie désirée – « Il était trop long, disaient-ils, du moment que les Romains avaient peur, d'attendre l'appui des Germains ; leur honneur ne souffrait point qu'avec de telles forces ils n'eussent pas l'audace d'attaquer une troupe si peu nombreuse et, qui plus est, en fuite, embarrassée de ses bagages » –, les Gaulois n'hésitent pas à passer la rivière et à engager le combat dans une position défavorable. Labiénus avait prévu la chose et, pour les attirer tous en deçà du cours d'eau, il continuait sa feinte et avançait lentement. Puis, après avoir envoyé les bagages un peu en avant et les avoir fait placer sur un tertre, il adresse aux troupes ces paroles : « Voici, soldats, l'occasion souhaitée : vous tenez l'ennemi sur un terrain où ses mouvements ne sont pas libres et où nous le dominons ; montrez sous nos ordres la même bravoure que le général en chef vous a vu si souvent déployer, et faites comme s'il était là, s'il voyait ce qui se passe. » Aussitôt il fait tourner les enseignes contre l'ennemi et former le front de bataille ; il envoie quelques escadrons garder les bagages et place le reste de la cavalerie aux ailes. Promptement les nôtres poussent la clameur de l'attaque et lancent le javelot. Quand les ennemis, étonnés, virent marcher contre eux ceux qu'ils croyaient en fuite, ils ne purent soutenir le choc et, mis en déroute à la première attaque, ils gagnèrent les forêts voisines. Labiénus lança la cavalerie à leur poursuite, en tua un grand nombre, fit une multitude de prisonniers et, peu de jours après, reçut la soumission de la cité. Quant aux Germains, qui arrivaient en renfort, lorsqu'ils apprirent la déroute des Trévires, ils rentrèrent dans leur pays. Les parents d'Indutiomaros, auteurs de la sédition, s'exilèrent et partirent avec eux. Cingétorix, qui, nous l'avons dit, était resté depuis le début dans le devoir, fut investi de l'autorité civile et militaire.
    9. César, quand il fut venu du pays des Ménapes dans celui des Trévires, résolut, pour deux motifs, de passer le Rhin : d'abord parce que les Germains avaient envoyé des secours aux Trévires contre lui, et en second lieu pour qu'Ambiorix ne pût trouver chez eux un refuge. Ayant décidé cette expédition, il entreprend de construire un pont un peu en amont de l'endroit

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