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La malediction de la galigai

La malediction de la galigai

Titel: La malediction de la galigai Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean (d) Aillon
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père hier, après le départ de monsieur Fronsac, dit-il à Gaston. C'est à cette occasion que monsieur Mondreville a reconnu vous avoir enfermé dans sa prison. Je l'ai vivement sermonné, bien qu'il soit un vieil ami. Il m'a dit regretter, et avoir agi sur le coup de la colère. Selon lui, vous l'auriez agressé.
    Gaston lui répliqua d'un ton cassant :
    â€” Il m'a fait enfermer sans en référer au vicomte ou au prévôt. J'ignore ce qu'il préparait, mais rien de bon à mon égard. Mes parents ont été assassinés, monsieur Bréval. Et je suis persuadé que Mondreville a commis ce crime et je l'enverrai à l'échafaud.
    â€” C'est impossible ! fit Bréval, reculant d'un pas, horrifié. Il doit s'agir d'une confusion, d'un malentendu ! Mondreville est sévère et emporté, c'est vrai, mais il s'agit d'un homme très respectueux des lois.
    â€” Comme son fils, je suppose, répliqua agressivement Gaston.
    â€” Je reconnais que Charles ne ressemble pas au fils que j'aurais aimé avoir, mais il est jeune et saura se corriger. Je suis sincèrement désolé pour tout ce qui s'est passé. Disposez-vous d'éléments sérieux contre monsieur Mondreville ?
    â€” Mon père était lieutenant du prévôt des maréchaux de Rouen, monsieur Bréval, la charge aujourd'hui entre les mains de Mondreville. En 1617, il enquêtait sur un vol de la recette des tailles. Mondreville était précisément l'un des voleurs et l'a tué, ainsi que ma mère et mes serviteurs. De surcroît, il a incendié ma maison cette semaine. Je reviendrai dès que j'aurai rassemblé suffisamment de preuves contre lui.
    â€” C'est épouvantable ! Je n'arrive pas à y croire…
    Le pauvre homme se tordait les mains nerveusement.
    â€” Vous me voyez tiraillé entre mon amitié et la confiance que je dois accorder à vos propos, ceux d'un maître des requêtes. Je ne suis qu'un négociant en grains… et… ne connais rien à ces choses-là.
    Comme Gaston et Louis se taisaient, il ajouta :
    â€” Je sais que vous souhaitez parler à ma filleule. Avez-vous d'autres informations sur monsieur de Richebourg ?
    â€” Aucune, hélas ! répondit Fronsac. À moins que le prévôt de Houdan ait découvert quelque fait nouveau.
    â€” Je vais vous conduire auprès d'elle. Je suis terriblement tourmenté. Anaïs aime monsieur de Richebourg. J'ai cru longtemps qu'elle n'était pour lui qu'une passade. Et j'avoue avoir souhaité qu'elle épouse Charles. Mais je me suis trompé. Je voulais tant assurer son bonheur, or cette disparition la fait affreusement souffrir. Soyez charitable avec elle, je vous en prie.
    *
    Ils passèrent dans la pièce d'à côté, une grande salle où une jeune fille était assise devant un virginal, les yeux dans le vague.
    â€” Anaïs, voici monsieur de Tilly, maître des requêtes, et monsieur le marquis de Vivonne. Monsieur le marquis souhaite te parler.
    Elle se leva, un sourire figé sur le visage.
    â€” Est-ce au sujet de monsieur de Richebourg ?
    â€” Oui, mademoiselle, j'étais chez lui hier…
    â€” Lui avez-vous parlé ? s'enquit-elle d'une voix brusquement pleine d'espoir.
    â€” Non, mademoiselle. Le donjon était vide… Je suis désolé de vous dire cela. Il y avait du sang, j'ai découvert son épée.
    â€” Vierge Marie ! Je le savais !
    Elle retomba sur son siège, sans force.
    â€” Et lui ? L'avez-vous… ? Est-il… ? balbutia-t-elle.
    â€” Non, mademoiselle. Je ne l'ai pas vu… Gardez espoir. Mais son domestique a été assassiné.
    â€” Qui a commis cet acte épouvantable ? murmura-t-elle.
    â€” Ce pourrait être un rival, lança brutalement un Gaston incapable de dissimuler ses sentiments.
    Louis remarqua combien Bréval pâlissait.
    â€” Monsieur Charles Mondreville m'a agressé quand j'ai parlé de vous, mademoiselle, dit-il. Y avait-il une raison ?
    â€” Une… querelle d'amoureux, bredouilla Bréval.
    â€” Pourrait-il être responsable de la disparition de Thibault ?
    â€” Certainement pas ! glapit Bréval. D'ailleurs comment aurait-il fait ?
    â€” Dieu me damne ! Le père et le fils

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