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La malediction de la galigai

La malediction de la galigai

Titel: La malediction de la galigai Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean (d) Aillon
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conçu et réalisé Petit-Jacques, en 1617.
    â€” Vous pensez que c'est à nouveau réalisable ?
    â€” Oui, monseigneur, pour autant que nous sachions quand le convoi partira. En 1617, Concini était l'organisateur. Cette fois-ci, il nous faudra avoir la participation de monsieur de Longueville.
    â€” J'en fais mon affaire, asséna Beaufort. Tu sais que Longueville a donné son accord pour mon mariage avec sa fille. Devenant son gendre, il ne peut me refuser ce service.
    Ce ne sera sans doute pas si simple, songea Gondi. S'il avait toujours jugé Longueville comme un médiocre, il ne sous-estimait pas son sens de l'honneur.
    â€” Donc tu y es favorable, François ? s'enquit-il, soucieux.
    â€” Oui, Paul, répliqua le duc sans hésiter.
    â€” Je ne suis pas entièrement convaincu, mais si tu en es, j'en serai. J'y mets cependant deux conditions : en aucune manière nous ne devons apparaître dans cette entreprise qui sera uniquement conduite par monsieur Mondreville.
    â€” Vous pouvez compter sur moi, monseigneur, accepta ce dernier.
    â€” Combien d'hommes avez-vous ?
    â€” Nous sommes trois, avec monsieur Bréval et mon fils. Il nous faut au moins trois hommes de plus.
    â€” Peux-tu les trouver, François ? demanda Gondi à Beaufort.
    â€” Bien sûr. Je peux solliciter Fontrailles et ses amis.
    â€” Non, Fontrailles, déjà poursuivi par le Parlement, est trop connu.
    Il resta méditatif un instant avant d'ajouter :
    â€” Comme en 1617, il serait bon que des voleurs prennent cet or. Donc, il faudrait engager de véritables pendards qu'on reconnaîtrait… en cas de pertes… Comme cela s'est passé avec Concini, suggéra-t-il, s'adressant à Mondreville.
    â€” Je m'en occupe ! intervint Beaufort. Je peux trouver facilement quelques drilles de la cour des Miracles. Quelle est la deuxième condition ?
    â€” Que Monsieur le Prince soit aussi d'accord. Ne pas l'avertir serait le rejeter dans le camp de Mazarin, d'autant que nous avons besoin de Longueville, son beau-frère. Peux-tu en parler, Beaufort ? Moi, il refuse de me rencontrer.
    â€” Je le ferai, même si ce sera malaisé. Je chercherai une opportunité. Penses-tu qu'il nous suivra ?
    â€” Monsieur le Prince connaît le mal dans toute son étendue, donc il ne sera pas surpris. Mais insiste bien sur le fait qu'il s'agit de priver Mazarin de moyens financiers.
    Il fit une pause avant d'ajouter :
    â€” Comme il conviendra aussi de parler du partage, abordons ce sujet. Combien voulez-vous, monsieur Mondreville ?
    â€” Cent mille livres pour moi, autant pour mon fils et pour monsieur Bréval, monseigneur.
    Gondi remarqua qu'il n'avait pas hésité. C'était un homme de grand sang-froid, et fort habile. Il aurait présenté l'affaire comme un vol, Beaufort l'aurait fait bâtonner. En affirmant qu'il s'agissait de ruiner Mazarin, il avait été écouté.
    â€” Soit. Promettez cinquante mille livres aux truands. Un million ira à Monsieur le Prince. Trois cents pour toi, François, car tu n'as rien eu de la Cour. J'utiliserai le reste à bon escient.
    L'accord était scellé.
    *
    Dans l'escalier, le duc de Beaufort proposa aimablement à Mondreville et à Bréval de les ramener à leur hôtellerie des Trois-Pigeons , située non loin de l'hôtel de Vendôme.
    Au moment où ils arrivaient dans l'antichambre, un homme éméché s'approcha d'eux, venant de la grande salle capitulaire à la porte ouverte. C'était celui qui avait soutenu le baron de Blot lors de sa sortie dans la cour.
    â€” Monsieur de Vincent ! s'exclama-t-il en tentant d'accoler Mondreville. Quel plaisir de vous revoir ici !
    â€” Je ne suis pas celui que vous croyez, monsieur, répliqua Mondreville d'un ton sec, en se dérobant. Je suis Jacques Mondreville, lieutenant du prévôt des maréchaux de Rouen.
    â€” Tête Dieu ! Je vous ai confondu avec mon ami Vincent !… L'obscurité sans doute…
    â€” La boisson, plutôt… laissa tomber Mondreville avec mépris, rejoignant Beaufort et Bréval qui s'étaient déjà éloignés.
    *
    Cet homme était l'un des nombreux agents que Basile Fouquet payait pour savoir ce qui se tramait au petit archevêché. Ami du

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