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La malediction de la galigai

La malediction de la galigai

Titel: La malediction de la galigai Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean (d) Aillon
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aussi.
    1  Le pont au Change.
    2  Robe de dessus.
    3  Jupe de dessous.
    4  Supplice réservé aux déserteurs qui étaient lâchés depuis un mât à vingt pieds du sol, pieds et mains liés, jusqu'à ce qu'ils aient les membres brisés. On le pratiquait à Paris devant la porte Saint-Jacques.
    5  L'abreuvoir était à l'emplacement de la fontaine Saint-Michel.
    6  Le dixième.

47
    A près avoir cédé sur le gouvernement de Pont-de-l'Arche, Mazarin avait donc reculé à nouveau. Sur l'insistance du Prince, la reine accorda les honneurs du tabouret à l'épouse de M. de La Rochefoucauld, privilège parmi les plus recherchés puisqu'il permettait de rester assis devant elle et son fils.
    Plus grave, le cardinal capitula complètement le 2 octobre en signant avec Condé un traité dont le président Molé fut dépositaire. Dans ce document, il s'engageait à ne pourvoir à aucun gouvernement, à aucune grande charge de la maison du roi, de l'armée ou de la diplomatie, à ne prendre aucune mesure importante sans l'avis préalable du Prince. Mazarin promettait de plus qu'il servirait désormais les intérêts de Louis de Bourbon envers et contre tous et ne marierait ni son neveu ni ses nièces sans l'avoir arrêté avec lui. Devenu un laquais docile, le ministre se voyait désormais asservi, chargé seulement des ingrates tâches administratives.
    Dès lors, si une certaine sérénité revint dans les rapports entre le Prince et la Cour, rien ne changea dans l'agitation de la bourgeoisie parisienne persuadée que le cardinal Mazarin avait détourné l'argent des rentes de l'Hôtel de Ville. Et ce malgré une répression effroyable contre les faux sauniers, pendus et étranglés chaque fois qu'on en prenait un, ou plus miséricordieusement envoyés aux galères. Néanmoins, l'impôt rentrait toujours aussi mal dans les caisses des fermiers de la gabelle.
    *
    Pour défendre leurs droits, les rentiers avaient nommé douze syndics et tenaient des assemblées à l'Hôtel de Ville. Durant le mois de novembre, ces réunions prirent un tour politique puisque les syndics étaient tous des frondeurs et leurs protecteurs Paul de Gondi et le duc de Beaufort. D'ailleurs, le coadjuteur demandait aux curés du diocèse d'annoncer dans les églises la tenue des assemblées.
    En quelques semaines, l'Hôtel de Ville se transforma en second Parlement. Le premier président Mathieu Molé le traita même de Chambre des communes, allusion au Parlement anglais. Cependant, pour éviter que le désordre s'étende, il fit condamner les fermiers à payer la moitié de ce qu'ils devaient, le reste devant être réglé en quelques mois.
    Cette mesure ne suffisant pas à calmer l'agitation, une chambre du Parlement interdit les assemblées de rentiers. La décision fut confirmée par la Grand'Chambre sous la justification que des réunions, sans l'autorité du Prince, n'étaient pas légitimes.
    Les syndics passèrent outre, prétendant que leur syndicat pouvait seulement être cassé par le Parlement réuni en corps, soit toutes les chambres, chose interdite par les accords de Saint-Germain. Pour Gondi et les frondeurs, le but était d'obtenir cette assemblée plénière qui raviverait l'esprit de la chambre de Saint-Louis, c'est-à-dire le vote d'une constitution et le renvoi de Mazarin.
    La Cour riposta en envoyant des archers chez un des douze syndics. Le lendemain, les rentiers s'assemblèrent en masse à l'Hôtel de Ville et présentèrent une requête réclamant justice de la violence qu'on avait voulu faire à l'un des leurs.
    Au début de décembre, le coadjuteur pouvait être satisfait. Ses affaires avançaient à souhait et on discutait enfin d'une réunion de toutes les chambres du Parlement. Pourtant, le diable monta alors à la tête de ses amis. Dans un conseil qui rassembla les frondeurs les plus enragés chez le président de Bellièvre, le comte de Montrésor suggéra que l'on provoque une émeute en tirant un coup de pistolet à l'encontre d'un des syndics. Comme la tentative d'arrestation avait provoqué une immense émotion, un tel forfait, dont on accuserait Mazarin, entraînerait une insurrection qui obligerait le Parlement à s'assembler.
    Gondi

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