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La malédiction des templiers

La malédiction des templiers

Titel: La malédiction des templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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fille, Kim, et essaya de l’imaginer dans la même situation. Une idée lui passa alors par la tête et chassa de son esprit cette vision sinistre.
    — J’y pense, vous devez bien avoir un manifeste des passagers de ce vol ? Une liste des victimes ?
    — Il y en a une, en effet. On s’en est servi pour indemniser les familles. Mais arriver à savoir qui, parmi les victimes, a laissé un fils, dans un pays avec lequel nous n’avons plus de relations diplomatiques risque d’être un vrai casse-tête.
    — Donc le fait de détenir cette information ne peut pas nous permettre de trouver qui il est ?
    — Sans doute pas.
    — Tu me sembles bien pessimiste.
    Reilly haussa une fois de plus les épaules, se rappelant ses réflexions dans la voiture, quand Ertugrul était venu les prendre à l’aéroport.
    — Depuis Ajax, chaque fois que nous avons eu à affronter les Iraniens, c’est nous qui avons perdu. L’histoire de notre ambassade à Téhéran. Celle des hélicos dans le désert, ou celle des otages à Beyrouth. L’Irangate. Les insurgés en Irak. A tous les coups c’est eux qui ont gagné.
    — Mais cela ne se passera pas comme ça cette fois, fit Tess, essayant d’y croire.
    — Bien dit, approuva-t-il en l’attirant à lui.
    Elle se blottit contre sa poitrine, l’écouta respirer, et quelque chose s’éveilla en elle. Une rage, une résolution, un désir irrépressibles. Elle se redressa et se tourna pour lui faire face, puis se rapprocha et planta un baiser sur sa bouche avant de glisser sa jambe autour de lui.
    — Hé là, marmonna-t-il.
    — La ferme, répliqua-t-elle sur le même ton.
    — Mais qu’est-ce que tu fais ?
    — Qu’est-ce que tu crois ?
    Ses doigts étaient occupés à défaire la ceinture de son compagnon.
    — On est censés garder notre énergie, parvint-il à articuler entre deux baisers fougueux.
    — Alors arrête de parler, souffla-t-elle en entreprenant de baisser son propre pantalon.
    — Tess… commença Reilly.
    Elle l’interrompit, serrant son visage dans ses mains.
    — Si on doit mourir ici tous les deux, lui murmura-t-elle à l’oreille avec dans la bouche le goût salé d’une larme solitaire qui venait de glisser le long de sa joue, je veux que, pour moi, ce soit en sachant que tu me fais un grand sourire. Même si je ne peux pas le voir.

47
    Reilly fut le premier à s’éveiller.
    Le silence qui l’entourait était au-delà du réel, et il lui fallut un moment pour reprendre conscience de l’endroit où il se trouvait. Il sentait Tess, endormie à côté de lui sur le sol dur, l’entendait respirer régulièrement, calmement. Il ignorait combien de temps s’était écoulé depuis qu’ils s’étaient endormis dans les bras l’un de l’autre, et n’avait aucune idée de l’heure qu’il pouvait bien être.
    Il se redressa lentement, tournant la tête de gauche à droite et inversement pour chasser la raideur de sa nuque, conscient que le moindre bruit – frottement du tissu, minuscule raclement de sa chaussure sur le sol – était démesurément amplifié. Ce qui rendait la chambre d’isolement naturelle dans laquelle ils se trouvaient d’autant plus perturbante. Il se frotta les yeux puis regarda autour de lui, par instinct plus que par nécessité étant donné les ténèbres impénétrables qui l’entouraient, et remarqua alors quelque chose d’étrange. Quelque chose qui lui avait échappé jusqu’alors.
    Un étrange chatoiement dans l’atmosphère, une sorte de phosphorescence flottant sur les parois de la grotte. A peine visible, vague et fantomatique. Il se demanda si celle-ci existait réellement, ou s’il s’agissait d’une simple réaction rétinienne, résultat possible d’une privation absolue de lumière. Il cligna des yeux à plusieurs reprises, pour chasser cette éventuelle fatigue oculaire, puis se concentra de nouveau sur la paroi qui lui faisait face.
    Elle était bel et bien là.
    Une lueur spectrale. Provenant de l’extérieur.
    Une bouffée d’espoir l’envahit. Il se leva et, les bras tendus devant lui pour éviter de heurter quelque chose, traversa la grotte à pas lents. La lueur était trop faible pour lui permettre de voir où il mettait les pieds, mais il se sentait un peu plus à l’aise avec que sans. Elle semblait provenir d’un tunnel débouchant dans la salle et qu’ils avaient pourtant vérifié, pour autant qu’il s’en souvenait. Il se courba et progressa lentement dans

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