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La malédiction des templiers

La malédiction des templiers

Titel: La malédiction des templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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pour t’entendre me dire ça ! fit-elle en riant.
    Tirant le câble à lui, il en noua l’extrémité autour de sa taille et entreprit de progresser le long de la galerie.
    Poli et usé par des siècles d’érosion, son fond de tuf tendre était lisse et glissant, de sorte que Reilly était obligé d’avancer avec un grand luxe de précautions ; par ailleurs, si le courant n’était pas extrêmement fort, il n’en était pas moins présent. Ce n’était pas là cependant le plus difficile. En effet, il devait garder les bras en l’air pour toucher la couverture du canal afin de ne pas passer à côté de l’ouverture éventuelle d’un autre puits. Il faillit perdre l’équilibre à deux reprises du fait de cette position inconfortable, mais cet inconvénient perdit toute importance quand le plafond du canal s’abaissa d’un coup, au point de l’obliger à s’arrêter net, s’il ne voulait pas mettre la tête sous l’eau.
    Plus d’air du tout.
    Reilly resta un moment sans réaction, gelé, épuisé, doigts des mains et des pieds endoloris après les efforts constants qu’il leur avait imposés. Il fixa les ténèbres du regard, se demandant ce que cela impliquerait s’il allait retrouver Tess sans avoir découvert le moyen de les sortir de là. Il jura intérieurement, brûlant d’envie de hurler sa rage et de taper du poing contre les parois, mais il se contint, inspira et expira profondément à plusieurs reprises pour recouvrer son calme.
    Il refusait de s’avouer vaincu.
    Il existait sûrement un moyen de se sortir de là.
    Pas question de décevoir Tess. Ni de laisser l’Iranien l’emporter.
    Il devait absolument insister.
    Il emplit ses poumons d’air et expira à deux reprises avant d’inspirer profondément, de retenir son souffle et de s’accroupir sous l’eau. Il essaya de regarder devant lui, l’eau glaciale lui brûlant les yeux, avant de se donner des deux pieds une grande impulsion et de commencer à nager à contre-courant. Il lutta ainsi un moment, bras et jambes repoussant furieusement l’eau, tout en lançant de loin en loin une main au-dessus de sa tête pour toucher le haut du conduit, dans l’espoir d’y trouver une ouverture et, avec elle, une nouvelle poche d’air. Puis sentant ses poumons sur le point d’exploser, il fit demi-tour, comptant le nombre de ses brasses, avant de retrouver l’air qu’il venait de quitter et d’en avaler goulûment une longue gorgée.
    Il resta un long moment sans bouger, reprenant peu à peu son souffle, réfléchissant.
    Il avait eu l’impression que le toit du chenal gagnait légèrement en hauteur avant qu’il décide d’abandonner. Le problème était qu’il existait un point de non-retour s’il s’aventurait dans ce conduit, et il avait absolument besoin de savoir où celui-ci se situait exactement. A un moment donné, une décision s’imposerait : revenir en arrière, ou continuer, sachant que, s’il optait pour cette deuxième solution, il risquait de manquer d’oxygène avant d’avoir atteint la poche d’air. Il décida alors de tester sa capacité à rester sous l’eau sans respirer. Il emplit une dernière fois ses poumons d’air avant de plonger sous la surface, sans bouger mais en s’imaginant en train de nager, évaluant le nombre de brasses qu’il pourrait faire avant d’être obligé de remonter.
    Il estima ce nombre à seize. Ce serait sans doute moins en réalité, compte tenu de la résistance de l’eau. Il s’en tint donc à quatorze. Ce qui signifiait qu’au bout de sept brasses – voire huit ou neuf, le retour prenant moins de temps dans la mesure où il nagerait avec le courant et non contre lui –, il devrait trancher : poursuivre, au risque de se noyer, ou faire demi-tour. Il avait fait cinq ou six brasses lors de sa première tentative, avant de réussir, tout juste, à retrouver l’air libre, et se dit en conséquence que son calcul avait de bonnes chances d’être le bon.
    Il remonta le courant et s’arrêta à l’endroit précis où le haut du canal disparaissait sous l’eau. Là, il s’accroupit, les genoux écartés, pencha la tête en arrière jusqu’à ce que son front frotte contre le tuf du toit, s’octroya un bref répit pour permettre à ses muscles de se préparer à ce qui allait suivre, puis inspira par trois fois, n’expira pas la troisième, et plongea.
    Il essaya cette fois d’avancer plus vite, effectuant des mouvements plus puissants, sans rechercher

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