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La malédiction des templiers

La malédiction des templiers

Titel: La malédiction des templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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fonctionnement de ses synapses et le fit passer en mode survie. Il n’y avait pas grand-chose qu’il puisse faire, dans la mesure où il avait les mains liées dans le dos, mais il lui fallait absolument tenter quelque chose.
    Il regarda autour de lui : son champ de vision était limité par la cloison sur sa droite, qui ne lui permettait d’apercevoir que le fond de la cabine. Il distingua une série de cartons empilés derrière l’Iranien et vit la reliure en cuir d’un antique codex qui dépassait du carton supérieur. L’idée que Zahed et ses hommes se trouvaient désormais en possession du trésor de Nicée le démoralisa et il eut quelque mal à détourner son regard des cartons, pour étudier le reste de l’habitacle. Il repéra un tiroir marqué d’un symbole : une croix verte, sous l’un des sièges arrière. Le kit de première urgence. Qui contenait certainement une paire de ciseaux, avec lesquels il pourrait tenter de trancher ses liens. Pour l’atteindre, il n’y avait qu’un tout petit obstacle, en la personne de l’Iranien, qui le fixait tel un faucon observant sa proie et ne manqua pas de remarquer que son captif passait l’habitacle en revue.
    Sans prononcer le moindre mot, Zahed se contenta de lever sa main valide et de lui faire de l’index un petit signe de dénégation accompagné d’un coup d’œil menaçant.
    Reilly trouva la force de le gratifier d’un sourire ironique, presque détendu. Ce qui tendit encore un peu plus les traits de l’Iranien. L’Américain émit alors un ricanement. Ce n’était pas grand-chose, mais sur le moment et en ce lieu, perturber son ennemi ne fût-ce qu’un tout petit peu lui procura une intense satisfaction.
     
    Un peu moins de six minutes après avoir entamé sa descente, le Cessna se stabilisa à une altitude de douze mille pieds. Steyl vérifia l’altimètre de la cabine. L’aiguille se rapprochait de l’objectif prévu.
    Il était temps de « préparer » Reilly.
    Quittant son siège, le Sud-Africain alla rejoindre Zahed à l’arrière de la cabine.
    — Par quel bout vous préférez ? demanda-t-il à Zahed.
    — Prenez les jambes, répondit l’Iranien.
    Steyl hocha la tête.
    Il s’empara fermement des jambes de Reilly, passa un bras autour de ses chevilles pour les maintenir l’une contre l’autre puis commença à reculer, courbé en deux dans la cabine exiguë, faisant glisser Reilly sur la moquette au sol.
    Avant de l’entraîner vers la porte de la cabine.

63
    Reilly tomba sur la moquette avec un bruit sourd.
    Pris de frénésie, il se débattit, lançant des ruades pour se libérer, se tortillant en tous sens, pliant les genoux avant de détendre brutalement ses jambes pour donner des coups de pied, ses chevilles toujours maintenues par le pilote. Chaque mouvement, chaque ruade envoyait dans son corps des ondes de douleur, dont il essayait de ne pas tenir compte pour se débattre de plus belle. A son tour, l’Iranien se joignit à l’action : de son bras valide, il fit à Reilly une clef au cou : désormais maîtrisé à la tête et aux pieds, Reilly accentua encore ses efforts. La clef était redoutablement efficace, mais grâce à des mouvements de plus en plus brutaux, dans lesquels il mettait toutes les forces qui lui restaient, il parvint à se dégager de l’étreinte du Sud-Africain. Prenant appui sur les mains pour s’équilibrer, il rua des deux pieds, maintenant Steyl à bonne distance tout en projetant son crâne en arrière pour essayer d’atteindre Zahed.
    — Merde alors, je pensais que vous auriez mis ce con sous sédatifs, protesta le pilote tout en essayant de reprendre le contrôle des jambes de Reilly.
    — Pas question, répliqua l’Iranien en raffermissant sa prise. Je veux qu’il ait toute sa conscience, qu’il profite pleinement de chaque seconde…
    Ces mots ne firent que fouetter Reilly, qui se mit à lancer des ruades de plus en plus frénétiques, visant cette fois le visage du Sud-Africain. Sa position était trop malcommode pour lui permettre de mettre beaucoup de force dans ses coups, et le pilote n’avait pas grand mal à les bloquer. Reilly décida alors de changer de tactique et de redoubler d’efforts pour mettre l’Iranien hors d’état de nuire : c’était le plus faible de ses deux adversaires, et un coup bien senti pouvait modifier la situation du tout au tout.
    Mais il fallait d’abord le donner…
    Il secoua furieusement la tête, s’efforçant de se

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