Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
La malédiction des templiers

La malédiction des templiers

Titel: La malédiction des templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
Vom Netzwerk:
quelqu’un. Si cela arrivait, ou plutôt quand cela arriverait, l’Américain serait libéré. Dès lors, Zahed le savait, il ferait de sa vie un enfer, même à plusieurs milliers de kilomètres de distance.
    Non, se dit-il une fois de plus. La première option était la bonne. Il ne pouvait pas le ramener en Iran avec lui. De surcroît, la solution qui s’imposait lui procurerait un plaisir ineffable. Ce serait un moment qu’il savourerait jusqu’à la fin de ses jours. Dommage : il ne pourrait pas voir le corps brisé, désarticulé, de Reilly après qu’il aurait touché la surface de l’eau. A cette vitesse, l’impact serait aussi violent que s’il s’agissait de béton : l’Américain passerait dans l’autre monde avant même d’avoir eu l’occasion de savourer la moindre goutte d’eau salée.
    Zahed laissa cette image passer en boucle dans son cerveau, jouissant intensément de l’instant, avant de s’emparer d’un combiné installé non loin et de presser deux boutons.
    Steyl, dans le cockpit, décrocha instantanément :
    — Il s’est réveillé ? demanda-t-il.
    — Oui. Où sommes-nous ?
    — Nous venons d’entrer dans l’espace aérien chypriote. Atterrissage dans une demi-heure environ.
    — On passe à l’action, dit Zahed.
    — OK, fit le Sud-Africain.
    L’Iranien raccrocha et sourit à Reilly.
    — Je vais m’offrir un grand plaisir. Un très grand plaisir, annonça-t-il.
    Sur quoi il asséna à Reilly un coup de poing magistral.

62
    — Ici Niner Mike Alpha, nous avons un problème. Impossible de maintenir la pressurisation de la cabine. Demande autorisation de descendre au niveau un deux zéro.
    Le contrôleur ne tarda pas à réagir :
    — Vous déclarez une urgence, Niner Mike Alpha ?
    — Négatif, pas pour le moment, répondit Steyl d’une voix égale. Nous pensons qu’il s’agit d’une portière mal fermée. Il nous suffit de dépressuriser, de la refermer et de repressuriser. Ça nous est déjà arrivé.
    — Bien compris, Mike Alpha. Descendez jusqu’au niveau que vous souhaitez. Pas de trafic au-dessous de vous. La base de l’espace aérien sous contrôle est à huit mille pieds. Bonne chance.
    Steyl remercia la tour, avant de relever la manette du contrôle d’assiette du pilote automatique, ce qui eut pour effet de faire baisser sensiblement le nez de l’appareil, tout en réduisant les gaz, limitant ainsi fortement la puissance des turbopropulseurs. L’appareil, sur pilote automatique, en déduisit qu’il était sur le point d’atterrir, ce qui déclencha l’alarme du train d’atterrissage, censée rappeler au pilote qu’il devait actionner celui-ci. Steyl avait prévu le déclenchement du signal sonore et il pressa un bouton près de son genou droit pour le faire cesser.
    Son nez ayant pris un angle de quinze degrés vers le bas, le Cessna Conquest commença à redescendre à vive allure de son altitude de croisière de vingt-cinq mille pieds pour atteindre les douze mille pieds. C’était, pour la cabine, l’altitude maximale que les systèmes de l’appareil pouvaient permettre au pilote de réclamer, dans la mesure où la cabine était déjà pressurisée. Le Sud-Africain tourna le bouton de contrôle de la pressurisation au maximum, de façon à ce que les compresseurs élèvent l’altitude de la cabine de la position dite de croisière, soit huit mille pieds, jusqu’à l’équivalent nettement moins confortable, puisque réduit en oxygène, de douze mille pieds. Au rythme de cinq cents pieds par minute, il faudrait huit minutes pour que la pression atteigne ce niveau. Puis, une fois les pressions intérieure et extérieure identiques, Zahed serait en mesure d’ouvrir la porte de la cabine. L’Iranien avait expliqué à Steyl qu’il souhaitait que la chute de Reilly soit la plus longue possible, et même si le Sud-Africain savait qu’il était possible d’ouvrir la porte quelque deux mille pieds plus haut, il estimait qu’une altitude de douze mille pieds représentait une sécurité supplémentaire. Depuis cette hauteur, la chute de Reilly prendrait un peu plus d’une minute. Une éternité, pour qui avait conscience de ce qui l’attendait.
     
    En entendant le bruit des moteurs se faire moins strident, en sentant l’appareil piquer du nez et perdre de l’altitude, Reilly comprit ce qui était en train de se passer.
    Un frisson de peur le parcourut mais, au lieu de le paralyser, cela parut galvaniser le

Weitere Kostenlose Bücher