La mythologie : Ses dieux, ses héros, ses légendes
Homère ; nulle pluie n’y tombe jamais
et nulle neige, mais le firmament sans nuages l’entoure de tous côtés et la
blancheur glorieuse du soleil est diffusée par ses murs.
Les douze Olympiens formaient une famille divine :
1) Zeus (Jupiter) leur chef ; venaient ensuite
ses deux frères : 2) Poséidon (Neptune) et 3) Hadès , aussi
nommé Pluton ; 4) Hestia (Vesta) leur sœur ; 5) Héra
(Junon) épouse de Zeus et 6) Arès (Mars) leur fils ; les
enfants de Zeus : 7) Athéna (Minerve) ,8) Apollon , 9) Aphrodite (Vénus) , 10) Hermès (Mercure) et 11) Artémis (Diane) ,
enfin, 12) le fils d’Héra, Héphaïstos (Vulcain) , parfois dit aussi fils
de Zeus.
Zeus (Jupiter)
Zeus et ses frères se partagèrent l’univers et la
répartition se fit par un tirage au sort. Le domaine de la mer échut à Poséidon,
l’empire souterrain et l’empire des morts à Hadès. Zeus devint le dieu
souverain, le Seigneur du Ciel, le dieu de la pluie, celui qui rassemblait les
nuages et maniait à son gré la foudre terrifiante. Son pouvoir éclipsait celui
de toutes les autres divinités réunies. Dans l’Iliade ,
il déclare à sa famille : « Je suis plus puissant que vous tous. Faites-en
l’épreuve, afin de vous en assurer. Fixez une chaîne d’or au ciel, et que
chacun de vous, dieu ou déesse, s’en saisisse. Vous ne pourrez entraîner Zeus.
Mais s’il me plaisait de vous faire lâcher prise, je le
pourrais. Je fixerais la chaîne à un pinacle de l’Olympe et tout resterait
suspendu dans l’air – oui, l’univers entier, et la mer aussi. »
Néanmoins, il n’était pas omnipotent pas plus d’ailleurs qu’il
n’était omniscient. Il était possible de s’opposer à lui et de l’abuser. Dans l’Iliade , il est dupé par Poséidon, par Héra, et
parfois le Destin, ce pouvoir mystérieux, paraît plus puissant que lui. Homère
nous montre Héra demandant dédaigneusement à son époux s’il se propose de
délivrer de la mort un homme condamné par le Destin.
On nous le dit passant d’une aventure amoureuse à une autre
et s’abaissant à toutes sortes de ruses pour dissimuler ses infidélités à sa
femme. Que de telles actions puissent être imputées au plus majestueux des
dieux s’explique, selon les érudits, par le fait que le Zeus de ces chants et
récits est en réalité l’amalgame d’une multitude de divinités. Lorsque son
culte s’introduisait dans une cité déjà pourvue d’un protecteur divin, une fusion
s’opérait ; la femme du dieu ancien était alors transférée à Zeus. Le
résultat cependant n’était pas heureux et par la suite les Grecs en vinrent à
désapprouver ces incessantes complications sentimentales.
Toujours est-il que dans les toutes premières légendes, Zeus
avait de la grandeur. Dans l’Iliade , Agamemnon
s’adresse à lui en ces termes : « Zeus, toi le plus glorieux, le plus
grand, dieu du ciel d’orage, toi qui résides dans les cieux. »
Des hommes, Zeus exigeait non seulement des sacrifices mais
encore une bonne conduite. Devant Troie, l’armée grecque est mise en garde :
« Zeus, notre Père, ne vient jamais en aide à ceux qui mentent ni à ceux
qui violent leurs serments. » Ces deux idées que l’on se faisait de lui, l’une
noble, l’autre humiliante, persistèrent longtemps parallèlement.
L ’égide, sa cuirasse en
peau de chèvre, recouverte d’écailles et bordée de serpents était affreuse à
voir ; l’aigle était son oiseau favori, son arbre, le chêne. Son oracle
parlait à Dodone, le pays des chênes. La volonté du dieu se faisait entendre
dans le bruissement des feuilles de ces arbres et il ne restait plus aux
prêtres qu’à l’interpréter.
Héra (Junon)
Elle était à la fois la femme de Zeus et sa sœur. Elle fut
élevée par Océan , le Titan, et la Titanide Téthys. Protectrice du mariage, elle prenait un soin particulier des femmes
mariées. Les poètes tracent d’elle, en général, un portrait peu flatteur, bien
que l’un des plus anciens hymnes la décrive ainsi :
Reine parmi les immortels, Héra siège sur un
trône d’or.
Elle les dépasse en beauté, la dame de gloire
Que toutes les divinités du haut Olympe
révèrent
Et honorent à l’égal de Zeus, le seigneur de la
foudre.
Mais lorsqu’ils en viennent aux détails, tous les récits qui
la concernent nous la montrent s’en prenant surtout aux nombreuses femmes que
Zeus honorait de ses faveurs, les châtiant même si
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