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La mythologie : Ses dieux, ses héros, ses légendes

La mythologie : Ses dieux, ses héros, ses légendes

Titel: La mythologie : Ses dieux, ses héros, ses légendes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Edith Hamilton
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personnifiait la sagesse, la raison, la
chasteté.
    Athènes était sa ville d’élection ; l’olivier, qu’elle
avait elle-même créé, était son arbre, et son animal consacré, la chouette.
     
    Phoibos Apollon
    Fils de Zeus et de Léto (Latone), il naquit dans la petite
île de Délos. On a reconnu en lui « le plus grec de tous les dieux ».
Et il apparaît en effet comme l’une des plus belles figures de la poésie
grecque ; il est le musicien qui charme l’Olympe quand il joue de sa lyre
dorée, il est le seigneur à l’arc d’argent, le dieu-Archer, le Guérisseur aussi,
qui le premier apprit aux hommes l’art de la médecine. Mais ces dons, tout
aimables et charmants qu’ils fussent, n’étaient pas ses meilleurs titres de
gloire : il était surtout le dieu de la Lumière, celui en qui nulle ombre
ne demeure – et c’est ainsi qu’il devint le dieu de la Vérité. Jamais un
mensonge ne tombe de ses lèvres :
    O Phébus, de ton trône de vérité,
    De ta demeure au cœur du monde.
    Tu parles aux hommes.
    Ainsi que Zeus en donna l’ordre,
    Aucun mensonge n’y pénètre jamais,
    Aucune ombre n’obscurcit ce monde de vérité.
    Zeus a scellé d’un titre éternel l’honneur d’Apollon
    Afin que tous, d’une foi inébranlable,
    Pussent croire en sa parole.
    Surplombé par les hauteurs du Parnasse, Delphes, où se
tenait l’oracle d’Apollon, joue un rôle important dans la mythologie. Castalie
était sa fontaine sacrée et Céphise son fleuve. Delphes passait pour être le
centre du monde, aussi les pèlerins y affluaient-ils, de Grèce comme d’ailleurs.
Il n’avait pas de rival parmi les autres sanctuaires. Les réponses aux
questions posées par les visiteurs anxieux de connaître la vérité étaient
prononcées par une prêtresse qui entrait en transe avant de parler. Cet état de
transe était causé, pensait-on, par une vapeur prophétique exhalée d’un gouffre
profond creusé dans le roc, et au-dessus duquel était placé le trépied sur
lequel s’asseyait la Pythie ou Pythonisse.
    Apollon était parfois surnommé le Délien, de Délos, son île natale,
et encore Pythien, pour avoir tué le serpent Python, lequel avait autrefois
vécu dans les cavernes du Parnasse.
    Un autre nom encore lui était souvent donné, le « Lycien »,
que l’on explique de diverses façons, tantôt comme signifiant le dieu-loup, le
dieu-lumière ou le dieu de Lycie. Dans l’Iliade, Apollon
est encore le dieu-souris, mais personne ne sait si cette appellation lui est
venue de protéger ces animaux ou de les détruire. Il est souvent le dieu-Soleil ;
son nom, Phébus, signifie « brillant » ou « étincelant ». Pour
être tout à fait exact, cependant, précisons que le dieu-Soleil était Hélios, fils
du Titan Hypérion.
    L’Apollon de Delphes était une divinité essentiellement
bénéfique, un lien direct entre les dieux et les hommes, aidant ceux-ci à
connaître la volonté de ceux-là ou à se réconcilier avec eux ; il était
aussi le purificateur, il avait le pouvoir de laver ceux-là même qui s’étaient
souillé du sang de leur famille. Et cependant, quelques récits nous le montrent
impitoyable et cruel. Comme dans tous les dieux, deux idées luttaient en lui, l’une
primitive et brutale, l’autre belle et poétique. Mais chez lui, il restait peu
de choses de la première.
    Le laurier était son arbre. Bien des créatures lui étaient
consacrées mais parmi elles venaient en tête le dauphin et le corbeau.
     
    Artémis (Diane)
    Aussi nommée Cynthia, du Mont Cynthos à Délos, où elle
naquit.
    Sœur jumelle d’Apollon, fille de Zeus et de Léto, elle était
une des trois déesses vierges de l’Olympe :
    Aphrodite la dorée, qui fait naître l’amour
    Et met en émoi la création entière,
    Reste cependant sans pouvoir sur trois cœurs :
    Vesta, la vierge pure, Athéna aux yeux pers
    Dont le seul souci est la guerre et l’œuvre
des artisans,
    Artémis, enfin, la chasseresse, amante des bois
et des montagnes.
    Elle était la « Dame des Animaux sauvages », le
Grand Veneur des dieux – métier bien singulier pour une femme. Comme tout bon
garde-chasse, elle prenait grand soin des nichées et couvées et on l’honorait
partout comme la « protectrice de la jeunesse ». Néanmoins, par une
de ces contradictions surprenantes si communes dans la mythologie, elle retint
la flotte grecque prête à faire voile pour Troie jusqu’à ce qu’on lui eût
offert une

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