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La parfaite Lumiere

La parfaite Lumiere

Titel: La parfaite Lumiere Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Eiji Yoshikawa
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démons de la montagne.
     
    — Avez-vous découvert ce qui
s’est passé ? demanda Nagaoka Sado à ses deux samouraïs lorsqu’ils
revinrent au Tokuganji.
    Au loin, à travers champs et
marais, il pouvait distinguer que la lueur des incendies du village
s’atténuait.
    — Maintenant, tout est rentré
dans l’ordre.
    — Avez-vous chassé les
bandits ? Y a-t-il beaucoup de dégâts au village ?
    — Les villageois les ont tués
presque tous avant notre arrivée. Les autres se sont enfuis.
    — Bizarre.
    Il avait l’air surpris car, si
c’était vrai, cela lui donnait à réfléchir sur la façon de gouverner le
district de son propre seigneur. Le lendemain, en quittant le temple, il
dirigea son cheval vers le village et dit :
    — ... Ça nous oblige à un
détour, mais allons jeter un coup d’œil.
    Un prêtre les accompagna pour leur
montrer le chemin ; tandis qu’ils chevauchaient, Sado remarqua :
    — ... Ces corps, le long de
la route, ne me semblent pas avoir été abattus par des paysans.
    Et il demanda plus de détails à
ses samouraïs. Les villageois, se privant de sommeil, s’activaient à enterrer
les cadavres et à enlever les débris. Mais lorsqu’ils virent Sado et les
samouraïs, ils coururent se cacher dans leurs maisons.
    — ... Faites venir ici l’un
des villageois, et voyons ce qui s’est passé au juste, dit-il au prêtre.
    L’homme qui revint avec le prêtre
leur donna un compte rendu assez détaillé des événements de la nuit.
    — Maintenant, on commence à y
voir clair, dit Sado en approuvant du chef. Comment s’appelle ce rōnin ?
    Le paysan, qui ne connaissait pas
le nom de Musashi, pencha la tête de côté. Comme Sado insistait pour le
connaître, le prêtre enquêta et revint avec le renseignement demandé.
    — Miyamoto Musashi ? dit
pensivement Sado. Est-ce l’homme que le petit garçon présentait comme son
maître ?
    — Exactement. D’après la
façon dont il avait tenté d’exploiter un morceau de terre inculte, sur la Hōtengahara,
les villageois le croyaient un peu faible d’esprit.
    — J’aimerais le rencontrer,
dit Sado, mais alors il se rappela le travail qui l’attendait à Edo. Tant
pis ; je le verrai la prochaine fois que je viendrai par ici.
    Il fit faire demi-tour à son
cheval, et laissa le paysan debout au bord de la route. Quelques minutes plus
tard, il arrêtait sa monture devant le portail du chef du village. Là, sur une
pancarte neuve, était inscrit d’une encre luisante : « Mémento pour
les habitants du village : Votre charrue est votre sabre. Votre sabre est
votre charrue. En travaillant aux champs, n’oubliez pas l’invasion. En pensant
à l’invasion, n’oubliez pas vos champs. Toutes choses doivent être équilibrées,
intégrées. Très important : ne vous opposez pas à la Voie des générations
successives. »
    — Hum... Qui donc a écrit
cela ?
    Le chef avait fini par sortir, et
se prosternait devant Sado.
    — Musashi, répondit-il.
    Se tournant vers le prêtre, Sado
lui dit :
    — Merci de nous avoir amenés
ici. Dommage que je n’aie pu rencontrer ce Musashi, mais pour le moment je n’en
ai pas le temps. Je reviendrai bientôt par ici.
     
     
     
     
     
Premières plantations
     
    La direction de la résidence de
Hosokawa à Edo ainsi que l’administration du fief, étaient confiées à un homme
d’à peine plus de vingt ans, Tadatoshi, fils aîné du daimyō, Hosokawa
Tadaoki. Le père, célèbre général qui jouissait aussi d’une réputation de poète
et de maître de la cérémonie du thé, préférait vivre dans le vaste fief de
Kokura, province de Buzen, dans l’île de Kyushu.
    Bien que Nagaoka Sado et un
certain nombre d’autres serviteurs de confiance eussent été désignés pour
assister le jeune homme, ce n’était pas qu’il fût en aucune manière
incompétent. Non seulement les puissants vassaux les plus proches du shōgun
l’admettaient comme l’un des leurs, mais il s’était distingué en tant
qu’administrateur énergique et qui voyait loin. Il paraissait même plus en
harmonie avec la paix et la prospérité de l’époque que les seigneurs plus âgés,
formés par les guerres incessantes.
    Pour le moment, Sado marchait en
direction du manège.
    — As-tu vu le jeune
seigneur ? demanda-t-il à un aspirant samouraï qui venait vers lui.
    — Je crois qu’il est au champ
de tir à l’arc.
    Tandis que Sado descendait un étroit
sentier, il entendit

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