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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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des cris perçants.
    — Ayla ! Oh, Ayla ! Ma belle femme sauvage !
cria Jondalar sans interrompre son mouvement de va-et-vient.
    Il la prit par les hanches et l’attira contre lui. Ayla se
redressa pour aller à sa rencontre au moment où il s’engouffrait en elle avec
un frisson de plaisir.
    Ils restèrent ainsi un long moment, tremblant tous les deux.
Ayla avait laissé retomber sa tête en avant. Jondalar se coucha sur le côté,
l’entraînant avec lui et ils restèrent allongés sans bouger. Jondalar se lova
contre elle sans se retirer, et saisit son sein dans sa main.
    — Je dois reconnaître que ce signal n’est pas mal, finit-il
par dire en lui mordillant l’oreille.
    — Au début, je n’en étais pas sûre. Mais avec toi,
Jondalar, tout est toujours très bien. Tout n’est que Plaisir...
    Debout sur la corniche, Ayla appela Jondalar qui se trouvait
sur la plage, puis elle lui demanda :
    — Qu’est-ce que tu cherches ?
    — Je regardais si je trouvais des pierres à feu.
    — Ce n’est pas la peine. Celle que j’ai trouvée en premier
n’est toujours pas usée. Ces pierres durent très longtemps.
    — Je sais. Mais j’en ai trouvé une et je m’amusais à en
chercher d’autres. Tout est prêt ?
    — Nous avons tout ce qu’il nous faut, répondit Ayla en
s’engageant dans le sentier. Nous ne pourrons pas rester absents longtemps. Le
temps change vite à cette époque de l’année. Le blizzard peut se lever à
n’importe quel moment.
    Jondalar plaça les pierres qu’il venait de ramasser dans un sac,
jeta un dernier coup d’œil autour de lui, puis il leva les yeux et aperçut
Ayla.
    — Comment es-tu habillée ? S’écria-t-il.
    — Ça ne te plait pas ?
    — Bien sûr que ça me plaît ! Où as-tu trouvé ces
vêtements ?
    — C’est moi qui les ai fabriqués quand je faisais les
tiens. J’ai suivi le même modèle, mais en l’adaptant à ma taille. Je ne savais
pas si je pourrais les porter. C’est une tenue d’homme, non ?
    — Oui, reconnut Jondalar. Mais les femmes portent une tenue
qui ressemble beaucoup à la tienne. La tunique est un peu plus longue et les
décorations légèrement différentes. Ce sont des vêtements mamutoï. J’ai perdu
mes propres vêtements au moment où nous sommes arrivés à l’embouchure de la
Grande Rivière Mère. Cette tenue te va très bien, Ayla. Et tu vas l’apprécier
quand il commencera à faire froid.
    — Je suis contente que tu l’aimes. Je voulais être
habillée... à ta manière.
    — Je crois que je n’ai plus rien d’un Zelandonii, Ayla.
Regarde un peu de quoi nous avons l’air ! Habillés comme les Mamutoï et
partant en voyage avec deux chevaux ! Whinney transporte la tente, la
nourriture et des peaux de rechange. Cela me fait tout drôle de partir sans
autre chargement que mes armes et un sac rempli de pierres à feu ! J’ai
l’impression que si quelqu’un nous voyait, il serait plutôt surpris. Mais pas
autant que moi. J’ai du mal à me reconnaître, Ayla. Tu as fait de moi un autre
homme. Et je t’en aime d’autant plus.
    — Moi aussi, j’ai changé, Jondalar. Et moi aussi, je
t’aime.
    — Allons-y, proposa-t-il.
    Ayla se sentait totalement perdue à l’idée de quitter la vallée
et elle éprouva le besoin de se retourner pour contempler le paysage familier.
    — Regarde, Jondalar ! s’écria-t-elle. Les chevaux sont
revenus ! Je ne les avais jamais revus depuis que j’ai tué la jument. Je
suis contente qu’ils soient de retour. J’ai toujours pensé que c’était leur
vallée.
    — C’est la même troupe ?
    — Je ne sais pas. L’étalon avait une robe couleur de foin,
comme Whinney. Mais je ne le vois pas, cela fait si longtemps...
    Whinney, elle aussi, avait remarqué les chevaux et elle hennit
bruyamment. Les autres chevaux lui répondirent et Rapide dressa les oreilles.
Puis la jument rejoignit Ayla, suivie par son poulain qui trottait derrière
elle.
    Ayla continua à suivre la rivière vers le sud jusqu’à ce qu’elle
aperçoive le passage escarpé qui rejoignait les steppes. Ils traversèrent alors
la rivière. Arrivés en haut de la pente, elle monta avec Jondalar sur Whinney
et ils prirent la direction du sud-ouest. Le terrain devint plus
accidenté : il était parsemé de canyons rocheux et dominé par des pentes
abruptes qui conduisaient à des plateaux. Quand ils approchèrent d’un passage
entre des blocs de rochers déchiquetés, Ayla mit pied

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