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Labyrinthe

Labyrinthe

Titel: Labyrinthe Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Kate Mosse
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main.
    « Dans cette maison, il existe une autre représentation de votre labyrinthe, la pressa-t-il. Alors, vous venez ? »
    Et si c'était encore un piège ?
    Après ce qu'elle avait vécu les derniers jours, c'eût été en effet une folie de le suivre. Le risque était bien trop grand. Sauf qu'une fois encore, la curiosité l'emporta sur le bon sens. Elle observa le visage du jeune homme, à la fois impatient et anxieux.
    Elle décida de lui faire confiance.

55
    Alice se retrouva dans le grand hall d'entrée évoquant davantage un musée qu'une résidence particulière. Will alla directement soulever la tapisserie accrochée face à la porte d'entrée.
    « Qu'est-ce que vous faites ? »
    L'ayant rejoint, elle vit une minuscule poignée encastrée dans les panneaux lambrissés. Will la manipula, poussa, puis se retourna, ulcéré.
    « Bon sang, elle est verrouillée.
    — C'est une porte ?
    — Absolument.
    — Et le labyrinthe dont vous parlez se trouve en bas ?
    — Il suffit de descendre une volée de marches et d'emprunter un couloir qui conduit à une salle plutôt bizarre, avec des symboles égyptiens dessinés aux murs et un tombeau sur lequel est gravé un labyrinthe semblable à celui que vous décrivez. En plus… » Il marqua un temps d'arrêt. « Il y a cet article dans le journal et le fait que votre amie ait cette adresse en sa possession.
    — Vos présomptions ne reposent pas sur grand-chose », objecta-t-elle.
    Déjà, Will relâchait la tapisserie et se dirigeait vers une pièce à l'extrémité du vestibule. Alice hésita, puis le suivit.
    « Que faites-vous ? » chuchota-t-elle comme il ouvrait la porte.
    Entrer dans la bibliothèque fut comme remonter dans le temps. Très conventionnel, l'endroit rappelait les clubs masculins anglais. Les volets à demi fermés laissaient passer par bandes une lumière jaune s'étirant sur les tapis comme un tissu doré. Un air de permanence, un parfum d'antiquité et de cire d'abeille s'en dégageaient.
    Des rayonnages de livres occupaient la hauteur de trois pans de murs, dont la partie la plus élevée était accessible grâce à des échelles coulissantes. Will paraissait savoir exactement ce qu'il faisait, car il alla vers une section d'ouvrages consacrés à Chartres, volumes illustrés traitant de l'architecture et de l'évolution historique et sociale de la ville.
    Lançant des regards anxieux vers la porte, Alice, cœur battant, le vit choisir un livre à la couverture armoriée, qu'il apporta sur la table. Il le feuilleta rapidement. Penchée par-dessus son épaule, elle eut la vision furtive de plans anciens, de photographies, de dessins à la plume et à la mine de plomb, jusqu'à ce que le jeune homme parvînt au chapitre qu'il recherchait.
    « Qu'est-ce que c'est ?
    — Un ouvrage sur la demeure des l'Oradore. Celle-ci. La famille vit ici depuis sa construction qui remonte à des centaines d'années. Il existe des plans et des élévations de chaque étage. »
    Will feuilleta encore quelques pages avant de trouver celle qu'il voulait montrer à Alice.
    « Voilà, déclara-t-il en orientant le livre vers la jeune femme. Est-ce bien celui-là ?
    — Mon Dieu ! » murmura Alice, le souffle coupé.
    C'était la parfaite réplique du labyrinthe de Soularac.
     
    Le bruit de la porte d'entrée se refermant les fit sursauter.
    « Will, nous avons oublié de refermer la porte ! »
    Elle perçut des murmures dans le hall, celui d'un homme et d'une femme.
    « Ils viennent ici ! » souffla-t-elle.
    Will lui mit le livre entre les mains.
    « Vite, dit-il en désignant le grand canapé installé sous la fenêtre. Laissez-moi m'en occuper. »
    Raflant son sac au passage, elle alla se tapir dans l'étroit espace entre le mur et le sofa. Des odeurs piquantes de vieux cuir, de cigare et de poussière lui chatouillèrent le nez. Elle entendit Will refermer la porte vitrée du meuble bibliothèque au moment où la porte s'ouvrit.
    « Qu'est-ce que vous foutez là ? »
    Une voix de jeune homme. En inclinant un peu la tête, elle en entrevit le reflet dans les portes à petits bois. Le garçon, grand, avait presque la même taille que Will, quoique plus anguleux. Des cheveux noirs et bouclés, un front large, un profil de patricien. Il lui rappelait quelqu'un, songea-t-elle, sourcils froncés.
    « Salut, François-Baptiste, lança Will d'un air enjoué qui sonnait parfaitement faux même aux oreilles d'Alice.
    — What the fuck are

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