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Labyrinthe

Labyrinthe

Titel: Labyrinthe Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Kate Mosse
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laisser ici et…
    — Je m'occupe de Will. Cela non plus ne vous concerne pas. »
     
    Will était allé se cacher dans un placard près de la cuisine. Il s'y trouvait à l'étroit, submergé par des odeurs de chaussures et de vêtements de cuir, mais c'était le seul endroit qui lui permettait de surveiller la porte de la bibliothèque et du bureau attenant. Il vit donc François-Baptiste quitter le premier la bibliothèque et entrer dans le bureau, suivi de près par Marie-Cécile. Il attendit que la porte se fût refermée sur eux pour se précipiter dans la bibliothèque.
    « Vite, Alice, murmura-t-il. Nous devons sortir d'ici. » Il y eut un léger bruit, puis elle apparut hors de sa cachette. « Je suis navré, tout est de ma faute. Ça va ? »
    Livide, elle acquiesça tout de même. Will lui tendit la main qu'elle refusa de prendre.
    « Que signifie tout cela, Will ? Vous vivez ici. Vous connaissez ces gens et cependant vous êtes prêt à tout gâcher pour une personne qui vous est étrangère. Cela n'a aucun sens. »
    Il aurait aimé lui avouer qu'il ne la considérait pas comme telle, mais il s'en abstint.
    « Je… »
    En fait, il ne savait que dire. La pièce où ils se trouvaient sembla se réduire à rien. Il ne voyait que le visage en forme de cœur et une prunelle noisette qui le regardait sans un battement de cil comme pour lire au tréfonds de son cœur.
    « Pourquoi ne m'avoir pas dit que vous… et elle… Que vous viviez ici ? »
    Il fut incapable de croiser le regard d'Alice, qui, après l'avoir fixé un certain temps, traversa la pièce sans l'attendre et gagna le hall.
    « Que comptez-vous faire, maintenant ? demanda-t-il d'un air désespéré.
    — Eh bien, je sais à présent ce qui relie Shelagh à cette maison. Elle travaille pour eux.
    — Eux ? reprit-il, abasourdi, en ouvrant la porte d'entrée pour sortir avec elle. Que voulez-vous dire ?
    — Elle n'est pourtant pas ici. Mme de l'Oradore et son fils la recherchent, eux aussi. D'après ce que j'ai entendu, je crois comprendre qu'elle se trouverait quelque part, aux environs de Foix. »
    En bas des marches, Alice se retourna, soudain affolée.
    « J'ai oublié mon sac à dos dans la bibliothèque, déclara-t-elle, horrifiée. Derrière le canapé, avec le livre. »
    Ce que Will eût aimé par-dessus tout, c'était l'embrasser. Sauf que le moment était on ne peut plus mal choisi, qu'ils étaient empêtrés dans une situation qu'il ne comprenait pas, et qu'il n'inspirait à Alice qu'une confiance mitigée. Malgré cela, l'instant lui semblait opportun.
    Aussi, Will se rapprocha-t-il instinctivement pour lui effleurer le visage dont il sentit la douce fraîcheur, tout en ayant l'impression d'avoir fait ce geste un millier de fois. Puis le souvenir de la manière dont elle s'était dérobée dans le café y mit un frein, et sa main s'immobilisa à un cheveu de la joue d'Alice.
    « Je suis navré », commença-t-il comme si Alice lisait dans ses pensées.
    Elle le regardait avec insistance, avant qu'un sourire ne se substituât un court instant à la tension de son visage.
    « Je n'avais pas l'intention de vous offenser, bredouilla-t-il. C'est…
    — Aucune importance », l'interrompit-elle quoique sans brusquerie.
    Will eut un soupir de soulagement, pensant qu'elle avait tort, car c'était au contraire très important à ses yeux. Enfin, elle n'était pas furieuse contre lui, c'était déjà ça.
    « Will, reprit-elle, cette fois un peu plus sèchement. Et mon sac ? Toutes mes notes s'y trouvent.
    — Oui, bien sûr, répondit-il, empressé. Désolé, je vais le récupérer. Où êtes-vous descendue ? Je vous le rapporterai.
    — À l'hôtel Petit Monarque?, place des Épars.
    — Très bien, lança-t-il en remontant les marches d'escalier. Accordez-moi une demi-heure. »
     
    Will attendit qu'elle fût hors de vue avant de regagner la demeure. Une mince ligne de lumière filtrait sous la porte du bureau.
    La porte s'ouvrit brusquement sur François-Baptiste qui prit le chemin de la cuisine, alors que Will se plaquait entre le mur et ladite porte. Il entendit le mouvement de va-et-vient de celle de l'office, puis plus rien.
    Il alla coller son œil dans le mince entrebâillement afin de pouvoir observer Marie-Cécile. Assise à son bureau, elle examinait un objet, quelque chose qui captait la lumière et étincelait chaque fois qu'elle le déplaçait.
    Will oublia sa promesse à Alice quand il vit

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