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Labyrinthe

Labyrinthe

Titel: Labyrinthe Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Kate Mosse
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donné un tour de clé, Marie-Cécile se retourna vers son amant.
    « Vous voilà rassuré ? » susurra-t-elle.
    Lentement, elle s'approcha en l'observant à travers la frange de ses longs cils recourbés. Si Will décela dans ses mouvements une évidente affectation, ses sens n'y furent pas moins sensibles.
    Le forçant à s'allonger, elle s'assit à califourchon, en laissant les mains en appui sur ses épaules. Ce dernier sentit les ongles de Marie-Cécile imprimer de légères marques dans sa peau, et contre ses côtes, ses genoux lui enserrer les hanches. Il laissa courir ses doigts sur les bras soyeux et, à travers le négligé, lui effleura les seins du revers de la main. Les fines bretelles tombèrent des épaules sculpturales.
    Sur la table de chevet, le téléphone portable se mit à vibrer. Will choisit de l'ignorer et fit glisser le vêtement jusqu'à la taille.
    « Si c'est important, on rappellera. »
    Marie-Cécile eut néanmoins un regard pour le numéro affiché sur l'écran de l'appareil. Son humeur changea alors du tout au tout.
    « Je dois répondre », déclara-t-elle. Will eut un geste pour l'interrompre, à quoi elle réagit en le repoussant sans ménagement :
    « Pas maintenant… »
    Rajustant son vêtement, elle saisit l'appareil et alla à la fenêtre :
    « Oui, j'écoute… Trouvez-le, alors ! » conclut-elle quelques secondes plus tard en coupant la communication.
    Le visage rouge de colère, elle alluma une cigarette d'une main tremblante.
    « Un souci ? »
    Le jeune homme crut d'abord qu'elle ne l'avait pas entendu. On aurait presque dit qu'elle avait oublié sa présence. Puis elle consentit à le regarder.
    « Il s'est passé quelque chose », lâcha-t-elle.
    Will attendit la suite, le temps de comprendre que c'était la seule explication qu'il obtiendrait, qu'elle attendait seulement de le voir s'en aller.
    « Je suis navrée, dit-elle d'un ton conciliant. J'aimerais mieux rester avec vous, mais… »
    Will enfila son pantalon avec une moue contrariée.
    « On se voit au dîner ? »
    Marie-Cécile fit la grimace.
    « J'ai un engagement, pour affaire, souvenez-vous. Plus tard, oui ? proposa-t-elle avec un haussement d'épaules.
    — Quand ça, plus tard ? Dix heures ? Minuit ? »
    S'avançant vers lui, elle noua ses doigts à ceux de son amant.
    « Je suis navrée. »
    Will eut un mouvement de recul, qu'elle contint en le retenant par la main.
    « C'est chaque fois la même chose, bougonna-t-il. Je ne suis jamais au courant de rien. »
    Elle se rapprocha de sorte à appuyer ses seins contre le torse de son jeune amant, qui en fut excité malgré sa rancœur.
    « Ce sont les affaires, murmura-t-elle. Il n'y a pas de quoi être jaloux.
    — Je ne suis pas jaloux. »
    Il avait perdu le compte du nombre de fois où cette conversation avait déjà eu lieu.
    « Ce serait plutôt…
    — Ce soir, trancha-t-elle en le relâchant. Je dois me préparer, maintenant. »
    Sans lui laisser le temps de protester, elle disparut dans la salle de bains en refermant ostensiblement la porte derrière elle.
     
    Marie-Cécile émergea de la douche, soulagée de constater que Will était parti, car elle n'aurait trouvé rien de surprenant à le voir toujours vautré sur son lit, avec son air boudeur d'enfant gâté.
    En réalité, les récriminations du jeune homme commençaient à l'exaspérer. Les jours passant, il lui réclamait plus de temps et d'attention qu'elle n'était prête à lui consacrer. À croire qu'il se méprenait sur la nature de leur relation. Elle y mettrait bon ordre le moment venu.
    Marie-Cécile écarta Will de ses pensées. Un bref regard lui apprit que la femme de ménage était venue. Ses vêtements étaient étalés sur le lit refait, avec, au pied, ses chaussures cousues main dorées.
    Elle piocha une autre cigarette, consciente de trop fumer, si ce n'est que, ce soir, elle était particulièrement tendue. Habitude, parmi tant d'autres héritées de son grand-père, elle tapota sa cigarette sur le couvercle de l'étui avant de l'allumer.
    Debout devant sa psyché, Marie-Cécile laissa sa sortie de bain glisser jusqu'à ses pieds. La tête inclinée sur le côté, elle contempla d'un œil critique sa longue silhouette d'une blancheur démodée, sa poitrine pleine et haut perchée, son épiderme sans défaut. Sa main s'attarda un instant sur les aréoles sombres de ses seins, puis suivit le contour de la hanche et de son ventre plat. Il y

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