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Labyrinthe

Labyrinthe

Titel: Labyrinthe Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Kate Mosse
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bijoux de cérémonie, vieux de plusieurs centaines d'années et reproduits à partir de parures millénaires. Dans le premier, un diadème, presque une tiare avec sa forme conique. Dans le second, deux bracelets d'or en forme de serpent, incrustées d'émeraudes à l'emplacement des yeux. Dans le troisième, enfin, un collier en or massif avec le symbole de la Noublessa accroché au milieu. Les reflets de cette parure éveillaient en écho le souvenir imaginaire des sables brûlants de l'ancienne Égypte.
    Une fois prête, Marie-Cécile alla à sa fenêtre. Les rues de Chartres se déployaient autour d'elle comme un décor de carte postale, avec leurs boutiques, leurs restaurants et leurs voitures immobiles à l'ombre de la grande cathédrale. Bientôt, des demeures environnantes sortiraient des femmes et des hommes priés au cérémonial prévu au cours de la nuit.
    Elle ferma les paupières à cette vue familière, à l'horizon en train de s'assombrir. À présent, elle ne distinguait plus les pignons et les cloîtres, mais, dans son imagination, le monde entier pareil à une mappemonde scintillant à ses pieds.
    À sa portée. Enfin.
    1. Haut lieu de vacances pour la bonne société de Nouvelle-Angleterre. (N.d.T.)
    2. Navigatrice. (N.d.T.)

15
    Foix
    Alice fut réveillée en sursaut par une agaçante sonnerie grésillant à son oreille.
    Merde, où suis-je ? Le téléphone crème posé sur l'étagère au-dessus du lit persistait à sonner.
    Bien sûr… À Foix, dans sa chambre d'hôtel. Elle était revenue du site de fouilles, avait commencé de boucler ses valises, puis pris une douche. Son dernier souvenir, c'était de s'être allongée pour quelques minutes.
    Alice tâtonna en direction du combiné :
    « Oui. Allô ? »
    M. Annaud, propriétaire de l'hôtel, s'exprimait avec un fort accent méridional, voyelles brèves et consonnes nasillardes. Alice avait déjà grand mal à le comprendre de visu , mais alors au téléphone, sans le secours des gestes et des mouvements de sourcils, cela devenait impossible. L'on aurait cru entendre un personnage de dessins animés.
    « Plus lentement, s'il vous plaît. Vous parlez trop vite. Je ne comprends pas… »
    Il y eut une pause. Dans l'écouteur, elle perçut un bref murmure, jusqu'à ce que Mme Annaud intervînt pour lui expliquer que quelqu'un l'attendait à la réception.
    « Une femme ? » espéra-t-elle.
    À la maison dévolue au site archéologique, Alice avait laissé un mot pour Shelagh, et sur sa boîte vocale nombre de messages. Sans jamais obtenir de réponse.
    « Non, c'est un homme, répondit Mme Annaud.
    — Entendu, soupira-t-elle, déçue. Deux minutes. J'arrive. »
    Après un coup de peigne sur ses cheveux humides, elle enfila à la hâte une jupe, un T-shirt et une paire d'espadrilles, puis descendit rapidement l'escalier en s'interrogeant sur l'identité de son visiteur.
    L'équipe des chercheurs s'était installée dans une petite auberge, non loin du site de fouilles qu'elle avait quitté après avoir salué tous ceux qui y avaient consenti. Aucune autre personne ne savait qu'elle était descendue à cet hôtel, et depuis sa rupture avec Oliver, elle n'avait eu personne à qui l'annoncer.
    La réception était déserte. Elle scruta la pénombre, s'attendant à voir Mme Annaud assise derrière son antique comptoir de bois. En vain. Un rapide coup d'œil dans le salon ne lui apprit rien de plus. Les vieux sièges étaient inoccupés, ainsi que les deux canapés de cuir installés à angle droit devant la cheminée décorée de harnais de chevaux et de divers témoignages de clients satisfaits. Le tourniquet bancal, avec ses cartes postales fanées flattant les attraits touristiques de l'Ariège et de Foix, était immobile dans son coin.
    Alice revint à la réception et actionna la sonnette. En réponse, elle entendit s'agiter un rideau de buis, et M. Annaud apparut de son appartement privé.
    « Il y a quelqu'un pour moi ?
    — Là », dit-il en tendant le bras par-dessus le comptoir.
    Alice secoua la tête.
    « Il n'y a personne. »
    Il contourna le comptoir pour s'en rendre compte par lui-même, puis haussa les épaules, étonné de voir le salon désert.
    « Dehors, peut-être », suggéra-t-il en mimant un homme en train de fumer.
    L'hôtel se trouvait dans une petite rue adjacente qui reliait l'avenue principale, avec ses bâtiments administratifs, ses restaurants « fast-food » et surtout son incontournable bureau de

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