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Labyrinthe

Labyrinthe

Titel: Labyrinthe Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Kate Mosse
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vestibule à haut plafond, l'on n'entendait que le tic-tac de la vieille pendule à balancier.
    À la droite du grand escalier, une petite porte accédait aux caves généreusement pourvues en grands crus. Will enfilait son blouson denim quand il remarqua qu'une tapisserie était légèrement inclinée. Le défaut, imperceptible, était cependant choquant dans le parfait alignement des panneaux de noyer dont était recouvert le pourtour du vestibule.
    Will tendit la main pour redresser la tapisserie, puis hésita. Un mince filet de lumière filtrait sous les panneaux de bois verni. Il leva machinalement les yeux vers la fenêtre de la cage d'escalier, tout en sachant que le soleil n'entrait pas dans le vestibule à cette heure de la journée.
    La lumière semblait plutôt provenir de l'intérieur, de l'autre côté des murs lambrissés. Troublé, il écarta la tapisserie. Une petite porte était dissimulée par les panneaux auxquels elle était parfaitement intégrée, de façon à la rendre presque indécelable. Un petit verrou de laiton encastré dans la masse en assurait la fermeture, ainsi qu'une poignée ronde et plate, très discrète, un peu semblable à celle d'une porte de court de squash.
    Will actionna le verrou. Comme il était bien huilé, il coulissa sans bruit. Un petit grincement, et la porte s'ouvrit toute grande devant lui, révélant des odeurs de cave et de renfermé. Appuyé sur le dormant, il explora la pénombre et décela immédiatement l'ampoule nue qui pendait sous le rampant d'escalier, éclairant un second escalier qui plongeait dans l'obscurité.
    Sa main tâtonna sur le côté et découvrit deux interrupteurs superposés. L'un commandait l'ampoule nue, l'autre une série d'appliques jaunes en forme de chandeliers, réparties sur la droite, le long de la descente d'escalier. De part et d'autre, des cordages bleus maintenus par des anneaux de métal faisaient office de main courante.
    Will descendit la première marche. Le plafond, bas, constitué d'un agglomérat d'ardoise, de pierre et de vieille brique, ne ménageait que quelques centimètres au-dessus de sa tête. Quoique confiné, l'endroit respirait la fraîcheur et la propreté : il n'était manifestement pas déserté.
    Plus il descendait, plus il y faisait froid. Vingt marches en tout. Aucune trace d'humidité, et cependant pas de ventilateurs, rien qui pût laisser supposer une aération artificielle, comme si l'endroit disposait d'une arrivée d'air frais autre que le vestibule.
    En bas, Will se retrouva dans une antichambre aux murs nus, avec simplement l'escalier derrière et une porte devant lui qui tenait la largeur et la hauteur du couloir. Une lueur jaunâtre éclairait les lieux.
    Saisi d'une soudaine fébrilité, il s'approcha de la porte.
    La grosse clé d'un autre âge tourna dans la serrure sans difficulté. Une fois le seuil franchi, l'atmosphère changea du tout au tout. Un épais tapis bourgogne qui absorbait le bruit de ses pas avait remplacé le sol de ciment. Des appliques de métal ornementales remplaçaient l'éclairage sommaire du couloir. Mélange de brique et de pierre, les murs avaient beau offrir la même rusticité, ils étaient cependant tendus de tapisseries médiévales illustrant des scènes de chevalerie, des femmes au teint de porcelaine et des prêtres en aube blanche en train de prêcher.
    Des effluves flottaient dans l'air. De l'encens, odeur suave et entêtante qui lui rappelait les noëls et les pâques de son enfance qu'il avait depuis longtemps oubliés.
    Un coup d'œil par-dessus son épaule à l'escalier encore visible par la porte laissée ouverte le rassura. Devant lui, la petite pièce finissait en cul-de-sac, butant sur un rideau de velours pendu à une tringle de métal, sur lequel étaient brodés des symboles dorés, mélange de hiéroglyphes et de signes zodiacaux.
    Il tira le rideau.
    Une autre porte y était dissimulée, beaucoup plus ancienne, constituée de panneaux de bois embrevés, semblables à ceux du vestibule, dont les coins s'ornaient de volutes et de motifs sculptés. Les panneaux centraux étaient nus. Si l'état vermoulu du bois attestait de son ancienneté, aucune serrure ni poignée n'étaient décelables.
    Le linteau de porte était de pierre et non de bois, lui aussi richement sculpté. Will le parcourut du bout des doigts espérant trouver le système d'ouverture caché, sachant qu'il devait forcément y en avoir un. Il fit ainsi soigneusement le tour de

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