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L'Anneau d'Atlantide

L'Anneau d'Atlantide

Titel: L'Anneau d'Atlantide Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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renifla une fois ou deux, hésita puis finit par déclarer qu’il n’était pas mécontent que son ennemi eût quelques ennuis – les deux raclées qu’il en avait encaissées étaient encore fraîches dans sa mémoire – mais en constatant qu’Aldo était revenu seul à l’hôtel et qu’il ne paraissait pas cultiver la gaieté, il s’était interrogé et, comme ce n’était pas un garçon rancunier, il avait fini par s’en ouvrir à son compatriote.
    — Moi, je ne vous remercierai jamais assez, en tout cas, dit Morosini. Quand je l’aurai retrouvé, mon ami Adalbert vous offrira ses excuses… même si le tour que vous lui avez joué était « pendable ».
    Il avait exprimé le mot en français et Freddy buta dessus :
    — Pendable ? Vous voulez dire que je mérite la potence ?
    — Non, c’est une façon de parler. Cela signifie pas très fair-play. Et à ce propos, je voudrais vous poser une question, pourquoi faites-vous ça ?
    — Ça, quoi ?
    — Chiper les concessions de fouilles des autres ? Vous êtes égyptologue, que diable ! Vous ne pouvez pas les chercher tout seul ?
    Freddy hocha la tête et prit une mine désolée :
    — Non. J’ai fait les études mais je n’ai pas le flair ! Et puis je suis paresseux ! C’est extrêmement fatigant de creuser la terre, de remuer des tonnes de pierres et de se faufiler dans des trous à peine plus évasés que ceux d’un renard. En plus, j’ai mal au dos !
    — Dans ce cas, pourquoi avoir choisi l’archéologie ? Vous n’aviez pas d’autre corde à votre arc ?
    — Non. C’était le désir de mon oncle.
    — Votre oncle ? Lord Ribblesdale ?
    — Vous le connaissez ?
    — Non ! En revanche, je connais trop bien votre tante Ava.
    Une intense expression de soulagement se répandit sur les nombreuses taches de rousseur de l’Anglais.
    — Alors, s’il en est ainsi, je n’ai pas besoin d’expliquer !
    — Tout de même un peu. Ce n’est certainement pas pour lui faire plaisir que vous avez opté pour la pelle et la pioche ? C’est une enragée chercheuse de joyaux mais ceux de l’Égypte ne l’intéressent pas.
    — On dirait que vous la connaissez à la perfection ? Alors vous allez comprendre : c’est seulement pour embêter sa fille qui…
    Aldo éclata de rire :
    — N’allez pas plus loin, je suis au courant ! Il suffit de connaître la fille en question, Alice Astor, qui se prend pour la réincarnation de Néfertari ou d’une de ses consœurs ! Vous devriez en parler à mon ami Adalbert quand on l’aura récupéré ! Vous aurez de quoi discuter ! En attendant, merci pour lui (13)  !
    — Oh, c’est rien… et si je peux encore aider ?
    Décidément il débordait de bonne volonté, mais pour Aldo il ne fallait jamais abuser des bons sentiments. À présent, un nouveau problème se posait : comment explorer la demeure ancestrale des princes Assouari ? Surtout dans la plus totale discrétion !
    Plongé en lui-même, il regardait fixement sa tasse à café vide, ayant complètement oublié le colonel Sargent. Mais celui-ci, après s’être éloigné un instant, revenait équipé de deux verres de whisky dont il posa l’un sous le nez d’Aldo qui le remercia machinalement :
    — Un penny pour vos pensées ! fit-il, jovial. Vous me faites l’effet d’être parti bien loin, mon cher prince ?
    — Pas à ce point ! Merci pour le verre ! ajouta-t-il en s’y attaquant aussitôt.
    — Disons : moins loin que vous ne l’espériez ! Cette voiture qui s’en est allée vers le Nil ne fait pas votre affaire. Vous pensiez que les ravisseurs étaient envoyés par la belle demoiselle ? Ce qui aurait eu l’avantage d’offrir un aspect agréable à votre ami ? Mais peut-être possède-t-elle un logis sur une rive du fleuve ?
    — Elle non, mais elle y a des amis… Encore que je me demande s’ils sont aussi fiables qu’elle le prétend ?
    — Si vous faites allusion à la princesse Shakiar, c’est non sans hésiter ! Ce n’est pas qu’elle soit méchante, mais elle est trop en pâmoison devant son frère Ali Assouari pour ne pas se laisser mener par le bout du nez.
    — D’où la connaissez-vous si bien ?
    Le colonel eut un geste évasif :
    — Oh, j’ai été un moment en poste au Caire auprès du gouverneur militaire ! Une belle femme malgré tout – et il faut lui accorder

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