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L'Anneau d'Atlantide

L'Anneau d'Atlantide

Titel: L'Anneau d'Atlantide Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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regard échangé entre Aldo et Marie-Angéline, elle doit être plus que bien gardée.
    — Si Adalbert était avec moi, nous tenterions l’aventure sans hésiter, mais sans lui je perds la moitié de mes moyens, soupira Aldo en faisant signe au serveur pour qu’il remplisse les verres. En outre, nous n’avons aucune assurance qu’il s’y trouve ! Nous nageons dans le brouillard.
    — Espérons seulement qu’il soit toujours en vie ! soupira M me  de Sommières. Je n’aime pas une histoire d’enlèvement qui aboutit à une impasse. D’habitude, quand on prend quelqu’un en otage, c’est pour obtenir une rançon en contrepartie ? Là, personne n’a rien réclamé, que je sache ? À moins que M. Lassalle n’ait reçu un message et hésite à en parler au cas, par exemple, où on lui aurait enjoint de se taire ?
    — Hélas, non ! Je n’ai rien reçu. D’ailleurs, en général un ravisseur exige le silence vis-à-vis de la police. Pas vis-à-vis de la famille… Quant à ladite police, si l’on considère ce qu’elle vaut, je ne vois pas bien qui pourrait la redouter. Cependant, j’ai l’intime conviction que nous pouvons garder espoir. Il se peut que nous ayons des nouvelles bientôt. Un ravisseur n’est pas toujours pressé. Tout dépend de ce qu’il veut obtenir…
    Le dîner s’acheva dans une atmosphère de contrainte. À mesure que le temps passait, et contrairement aux assertions de M. Lassalle, le silence dont s’enveloppait la disparition d’Adalbert se faisait plus pesant. Même s’ils refusaient l’idée qu’il aurait pu lui arriver malheur. On se sépara peu après en se promettant de se tenir au courant de la moindre nouvelle. Tante Amélie s’étant déclarée un peu fatiguée, ces dames remontèrent chez elles tandis qu’Aldo allait boire un deuxième café au bar. Il y trouva le colonel Sargent, en compagnie de son whisky vespéral, qui lui fit signe de le rejoindre :
    — Alors ? demanda-t-il. Quoi de neuf ?
    Morosini leva un sourcil surpris :
    — À quel sujet ?
    — Votre ami l’archéologue, voyons ! Il a bien été enlevé ?
    Pris au dépourvu, Aldo n’eut pas le réflexe de nier et le considéra avec stupeur :
    — Mais comment le savez-vous ?
    — Oh, c’est élémentaire ! Vous m’attendez une minute ?
    Il fila vers le bar d’acajou et de bronze doré pour en revenir escorté d’un garçon long comme un jour sans pain, roux comme une carotte, qu’il présenta bien qu’Aldo l’eût déjà reconnu :
    — Voici l’honorable Freddy Duckworth que nous avons rencontré, vous et moi, dans des circonstances plutôt tumultueuses. Si vous ne connaissez pas votre sauveur, Duckworth, vous pouvez saluer le prince Morosini.
    — Tout à fait ravi ! émit le personnage en tendant une main large comme un battoir à linge. C’est gentil à vous de me présenter, colonel Sargent. Il y a des jours que j’hésite à le faire pour offrir mes estimés remerciements, mais je n’osais pas !
    — Ce que nous avons fait, le colonel et moi, n’en mérite pas tant. C’était normal… mais pourquoi n’osiez-vous pas ? Je vous fais peur ?
    — Non, mais vous n’étiez pas souvent dans la solitude. M. Pellicorne était toujours là et je n’avais pas l’envie de secouer les mains avec lui. On a sa self respect mais dans l’autre nuit je crois que je vois…
    — Parlez anglais, mon vieux ! conseilla Sargent, ce sera plus clair et notre ami l’entend à la perfection !
    — Merci ! Tard dans la soirée il y a trois jours, je me promenais par là (il désignait d’un geste vague la partie haute de la ville), quand j’ai vu votre ami courant derrière un jeune garçon vers une automobile qui attendait tous feux éteints dans un coin sombre. Il est monté. Aussitôt je l’ai entendu crier, puis la voiture a fait une manœuvre pour changer de direction et est partie vers le Nil, tandis que le garçon s’en retournait par où il était venu.
    — Habillé comment, le gamin ?
    — Une robe sombre, si mes souvenirs sont exacts et je ne sais quoi sur la tête ! Ça s’est passé très vite !
    — Et la voiture est descendue vers le fleuve ?
    — Oui ! Mais où est-elle allée, ça, je l’ignore !
    — C’est déjà précieux comme renseignements… mais pourquoi n’avoir pas parlé plus tôt au colonel ?
    L’air gêné, Duckworth

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