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L'Anneau d'Atlantide

L'Anneau d'Atlantide

Titel: L'Anneau d'Atlantide Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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inquiet me met hors de moi ! Crois-tu vraiment que l’on puisse accorder à cette fille l’ombre d’un crédit ?
    — Qu’il y ait du vrai par exemple quand elle donne la raison pour laquelle elle est restée avec Duckworth, je n’en doute pas…
    — D’autant plus qu’elle s’est bien gardée de vous dire si elle avait trouvé ou pas son papyrus, ni ce qu’il contenait, flûta Plan-Crépin qui s’était contentée d’écouter jusque-là. Maintenant, qu’elle soit ou non l’auteur du message, le diable seul doit le savoir. Adalbert l’a cru et c’est ça le drame ! Il faudrait pouvoir visiter à fond cette vieille baraque et ça n’a pas l’air facile. Une porte médiévale et une unique fenêtre, étroite par-dessus le marché, ce n’est pas beaucoup. En passant par les terrasses peut-être ?
    — Vous avez vu la hauteur des murs, Angelina ? Je reconnais que vous grimpez comme un écureuil et je ne pense pas être devenu trop rouillé, mais il nous faudrait d’abord un grappin et une corde solide et…
    — Si vous cessiez de dérailler tous les deux et considériez l’endroit où nous sommes ? Passe pour la corde, mais où voulez-vous dénicher un grappin ? Dans les boutiques de souvenirs ? En outre, une fois là-haut, vous vous trouverez peut-être dans une maison bourrée de gens qui ne vous faciliteront pas la tâche ? Ce genre d’aventure nécessite d’assurer ses arrières et ici c’est le bout du monde. On n’a aucune aide à attendre des autorités locales… Et malheureusement ni l’un ni l’autre vous ne possédez les talents d’Adalbert pour ouvrir les portes les mieux fermées.
    — On pourrait peut-être utiliser le colonel Sargent ? suggéra Aldo. Il brûle de se lancer sur les traces de son beau-frère et le fait qu’il soit anglais doit être pris en considération. Et n’oublions pas M. Lassalle qui connaît à peu près tout le monde. Au fait, cela ne vous ennuie pas que je l’aie invité à dîner ?
    — Il est bien temps de le demander ! soupira la marquise. On pourra peut-être en tirer des renseignements… et ça nous fera toujours passer un moment ! D’autant qu’on peut espérer qu’il ne se souviendra pas de nous.
    — Nous aurions tort de nous bercer d’illusions, reprit Marie-Angéline. Nous sommes inoubliable, mais ce sera peut-être amusant de voir sa tête ?
    — Elle a raison, Tante Amélie : vous êtes sublime, fit Aldo, sincère, en contemplant la longue robe de chantilly gris perle habillant avec élégance une silhouette restée mince en dépit de l’âge sur laquelle scintillaient un collier « de chien », des bracelets et des girandoles en diamants. Je me demande même s’il est très prudent de transporter des bijoux de cette qualité aux confins du désert.
    — Pour un expert, tu me surprends, mon garçon ! Ou alors ta vue baisse. C’est du toc bien sûr ! Les originaux dorment en sécurité à Paris.
    — Je préfère ! Bon, il est temps de descendre !
    — Encore une minute ! le retint Marie-Angéline. Étant donné que, la première émotion passée, Adalbert va être le centre de la conversation, je voudrais qu’on évite de mentionner l’idée qui m’est venue : la seule piste dont nous disposions pour retrouver notre ami, c’est ce gamin qui a porté la lettre. C’est par lui qu’il faut commencer.
    — Je ne vois pas pourquoi nous le tairions à Henri Lassalle ? On en a déjà parlé.
    — Et qu’est-ce qu’il en pense ?
    — Que ce sera à peu près aussi facile que chercher un grain de sable dans le désert !
    — Ben voyons !
    Il fut impossible d’obtenir qu’elle s’explique davantage. D’ailleurs on n’en avait plus le temps. L’entrée du salon où l’on se réunissait quand on avait des invités était devant eux. Henri Lassalle aussi, sanglé dans un impeccable smoking du même blanc que ses cheveux. Voyant venir Morosini escortant deux dames dont il tenait la plus âgée par le bras, il s’inclina et ce fut à cet instant qu’il les reconnut car il rougit :
    — Là ! chuchota Plan-Crépin. Je savais bien que « nous étions inoubliable ». Il nous a reçue en pleine figure !
    Pourtant, le vieux monsieur fit montre d’un fair-play élégant en allant au-devant d’elles :
    — Je crains, mon cher Aldo, que vous n’ayez joué à votre tante un bien mauvais tour en m’invitant

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