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L'Anneau d'Atlantide

L'Anneau d'Atlantide

Titel: L'Anneau d'Atlantide Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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anglais :
    — Un Français ! murmura-t-elle, assombrie. Mais pourquoi ?
    — C’est ce que je m’apprête à lui demander en allant récupérer les bagages d’Adalbert. Sa fuite aura tôt fait d’être découverte et j’entends coincer ce félon par surprise.
    — Je sentais que cet homme n’était pas clair ! fit la vieille fille avec rancune. Nous savons maintenant qu’il est capable de tout et vous n’irez pas seul. Je viens avec vous.
    — Certainement pas ! Je ne veux aucune publicité et, si Adalbert ne peut pas passer sa vie en pyjama, il n’en doit pas moins rester caché pour le Tout-Assouan ! En particulier pour les gens de l’île Éléphantine, parce que je jurerais que Lassalle n’est pas impliqué dans le meurtre d’Ibrahim Bey !
    — Voulez-vous me dire ce qui l’empêchera de lancer ses gens à vos trousses et de vous retenir captif… ou pis ?
    — Je ne crois pas qu’il le ferait… Et, en admettant qu’il aille jusqu’à cette extrémité, pensez-vous vraiment que votre présence serait dissuasive ?… N’oubliez pas qu’il est misogyne ? Non, Marie-Angéline, vous ne viendrez pas !
    Sargent toussota pour s’éclaircir la voix :
    — En revanche, je peux vous suivre discrètement et surveiller la maison pour voir si vous en ressortez ou non ? dit-il. Cela me gêne de vous faire cette proposition devant Mademoiselle parce que je suis anglais… Mais je vous fais le serment qu’aucun de mes ancêtres n’était à Rouen quand on a brûlé Jeanne d’Arc ni à Sainte-Hélène quand on y a relégué Napoléon !
    — Je n’en doute pas une minute, répondit Aldo en riant. On marche comme ça !
     
    Quelques heures plus tard et le soleil revenu, Aldo demanda un taxi et se fit conduire à la maison des Palmes. Le colonel embarqua avec lui mais, à mi-chemin, descendit en déclarant qu’il voulait se dégourdir les jambes. Une fois arrivé, il fallut palabrer avec Achour et son chasse-mouches pour obtenir que la voiture puisse gagner les arrières de la demeure. Là, le chauffeur fut prié d’attendre. Farid vint au-devant du visiteur devant lequel il s’inclina avant de le précéder jusqu’au cabinet de travail où, assis à son bureau, le maître écrivait une lettre qu’il abandonna en voyant Aldo franchir son seuil.
    — Ah ! Cher ami ! Voilà une visite impromptue dont j’augure beaucoup ! Vous avez des nouvelles ? s’écria-t-il en débarrassant un fauteuil d’une dizaine de bouquins, afin de permettre à Aldo de s’asseoir, puis il frappa dans ses mains pour appeler le café… qui apparut à peine commandé.
    — J’apporte en effet des nouvelles, mais il se peut que vous en ayez déjà eu vent ?
    — De quoi ? Mon Dieu ?
    — J’ai retrouvé Adalbert. Il n’était pas très loin, d’ailleurs : dans une dahabieh ancrée au milieu du Nil.
    — Pas possible !… Et il va bien ?
    La surprise, évidemment, était totale, soulignée par les deux plaques rouges qui marquèrent aussitôt les joues du vieux monsieur. Qu’elle soit bonne était une autre affaire, si l’on en jugeait au léger tremblement des mains sur la cafetière.
    — Au mieux, si l’on tient compte des inconvénients d’une claustration de quelques jours ! Mais je pensais sincèrement que vous étiez au courant… si je peux me permettre cet affreux jeu de mots ?
    — Moi ? Comment le pourrais-je ?
    — Simplement parce que c’est vous qui l’y avez mis au frais… si j’ose dire !
    Lassalle qui buvait son café s’étrangla, toussa, devint encore plus rouge, faillit renverser ce qui restait dans la tasse et se leva en bousculant son siège :
    — Sortez ! Je ne me laisserai pas insulter dans ma propre maison par un étranger que j’ai eu le tort d’accueillir en ami !
    Morosini ne broncha pas et finit de boire tranquillement :
    — On dit qu’il n’y a que la vérité qui fâche et vous devriez le savoir. Afin de vous ôter le moindre doute, j’ajouterai que c’est moi qui l’ai trouvé et que c’est lui qui me l’a dit !
    — Sornettes ! Comment aurait-il pu le savoir ?
    — Il est doté de bonnes oreilles et il a entendu votre Farid bavarder avec vos chiens de garde. Je n’irais pas jusqu’à prétendre que ça lui a fait plaisir, mais comme on a pris quelque soin de lui, il ne vous en veut pas autrement. Seulement, il serait heureux de retrouver ses

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