Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
L'Anneau d'Atlantide

L'Anneau d'Atlantide

Titel: L'Anneau d'Atlantide Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
Vom Netzwerk:
poursuivit :
    — Moi seul ai eu droit à ce traitement. Assouari célébrait à grands fracas ses fiançailles avec la jeune fille que j’aime et j’ai prétendu m’y opposer en venant la chercher. J’étais dans mon droit, puisque Salima et moi nous nous étions promis l’un à l’autre, mais il a réglé la question à sa façon et sans M. Morosini…
    Cette fois, ça y était ! Le coup était porté et Adalbert venait de cesser de sourire. « Il va me haïr de nouveau, pensa Aldo. Si seulement cet animal était laid ! Mais il ressemble à la statue de Ramsès II… en plus animé ! »
    Adalbert, lui aussi, ressemblait à une statue : celle d’un homme frappé par la foudre. Mais Aldo vit le regard bleu glisser vers lui.
    — Et « Monsieur » Morosini faisait partie des heureux élus ?
    — Comme la moitié des clients du Cataract et toutes les notabilités de la ville, murmura-t-il. Le colonel Sargent et moi espérions pouvoir, perdus que nous serions dans la foule, explorer les sous-sols et les recoins du palais, mais ce salopard avait trouvé plus judicieux de t’enfermer dans ce gourbi flottant où j’avoue que je n’aurais pas eu l’idée de te chercher. Un bateau, surtout quand on le déplace tous les jours, c’est génial… Maintenant il faudrait peut-être penser à t’en faire sortir. Tu as combien de gardiens ?
    — Pas plus de deux. Ils sont allés se distraire à terre et c’est pourquoi ils m’ont ficelé comme un saucisson. En temps « normal » je suis traité correctement, on se contente d’attacher ma cheville à ce machin, ajouta-t-il en désignant l’anneau de fer, garni d’un confortable rembourrage, qui terminait une chaîne rivée à la cloison, et on me menace de me tuer si j’appelle. Il y a en permanence un gardien qui me surveille, assis dans ce fauteuil et armé jusqu’aux dents ! Hors de ma portée, comme tu vois ! À part ça, je suis convenablement nourri. On ne me laisse manquer de rien…
    — Puisque tu te trouves si bien, on peut te laisser ?
    — N’exagère pas. J’ai d’autres chats à fouetter… À propos, tu as reçu une demande de rançon ou une proposition équivalente ?
    — Néant, et c’est le plus étonnant. Assouari ne paraît pas pressé… Le colonel pense qu’en fatiguant le poisson on le rend plus… coopératif !
    — Il n’a pas tort ! Vous êtes devenus des copains, on dirait ?
    — Tu oublies que c’est le beau-frère de Warren ? Cela dit tout.
    — Je vous prie de m’excuser, Messieurs, intervint Karim, mais j’entends un bruit de rames et de voix qui se rapproche.
    — Si ce sont les gardiens, on va les recevoir…
    C’étaient eux, en effet. Apparemment enchantés de leur soirée si l’on en jugeait d’après leurs rires et leur jovialité. Ils amarrèrent la barque à l’arrière de la dahabieh, grimpèrent avec l’échelle de coupée qu’Aldo n’avait pas vue puisqu’il n’avait pas fait le tour du bateau, prirent pied sur le pont… et partirent pour le pays des songes, proprement mis KO par Aldo et Karim qui s’étaient partagé le travail. Même handicapé, celui-ci était efficace. Dix minutes plus tard, proprement ficelés et bâillonnés, ils étaient couchés tête-bêche sur le lit abandonné par Adalbert.
    Avant de rejoindre le canot, on tint conseil un instant :
    — On pourrait peut-être retourner à l’île pour récupérer votre veste et vos chaussures, Monsieur Morosini ? proposa Karim.
    — C’est gentil d’y penser, mais revenir là-bas risque d’être dangereux et je n’en mourrai pas. Il faut d’abord ramener M. Vidal-Pellicorne chez M. Lassalle. Allons au quai du Cataract et là on prendra une voiture. Je te vois mal arpenter Assouan en pyjama…
    — Oh, ce ne serait pas pire que toi, quand tu vas rentrer à l’hôtel en chaussettes et avec la moitié de ton habit… Cela posé, ce n’est pas une bonne idée de me ramener chez Henri !
    — Pourquoi ?
    — Je ne te l’ai pas encore dévoilé, fit Adalbert, prenant la mine faussement innocente qui agaçait tant son ami, l’auteur de mon enlèvement n’est pas Assouari mais… Lassalle !
    — Quoi ? lâcha Morosini. Tu délires ?
    — Oh, que non ! C’est ce cher Henri, mon « second père », qui m’a retiré de la circulation. Amusant, non ?
    — Mais c’est

Weitere Kostenlose Bücher