L'archipel des hérétiques

(ci-dessous),
dont le garçon partageait la tente. Ibid. [DB 180].
    70.  Hendrick Claasz : Ce meurtre eut lieu le
14 juillet. Dans le souvenir de Janssen, « Jeronimus vint lui-même le chercher
dans sa tente et lui dit : "Va chercher Hendrick Claasz, d'Apcou, le
charpentier. Tu le feras sortir de sa tente et tu lui diras de venir me voir,
et dès qu'il sera sorti, tu lui couperas la gorge, avec l'aide de De Vries",
ce qui fut fait ». Interrogatoire d'Allert Janssen, Journal de Pelsaert, 19
septembre 1629 [DB 196],
    71.  Hans Frederick et Olivier Van Welderen : Verdicts concernant Frederick et Van Welderen, Journal de Pelsaert, 30 novembre
1629 [DB 244-5]. Frederick et Hendricxsz étaient tous deux de Brème.
    72.  Meurtre de Van den Ende et de Drayer : Interrogatoire de Jan Hendricxsz, Journal de Pelsaert, 19 septembre + 28
septembre 1629 [DB 179-81] ; verdict concernant Lucas Gellisz, Journal de
Pelsaert, 12 novembre 1629 [DB 233],
    73.  « Lui, avec David Zevanck... » :
Interrogatoire de Jan Hendricxsz, Journal de Pelsaert, 19 septembre 1629 [DB
180].
    74.  « Ayant détruit ou massacré... » : Verdict
concernant Jeronimus Cornelisz, Journal de Pelsaert, 28 septembre 1629 [DB
172-3].
    75.  Régime alimentaire des survivants du Batavia : Pelsaert parle peu de l'alimentation des naufragés. Pourtant, à en
juger par les mœurs des marins hollandais de l'époque, on penserait que, s'ils
avaient eu le choix, les rescapés auraient consommé en priorité leurs réserves
de viande salée, nourriture qui leur était habituelle, plutôt que les otaries,
les oiseaux ou le poisson. Il semble pourtant que le régime des officiers
(c'est-à-dire, dans le cas du Batavia , les mutins) ait été sensiblement
différent de celui des autres rescapés. Dans le cas du Zeenijk, le
régime des naufragés - tel que l'a reconstitué S. Boranga (op. cit., pp.
97, 103), qui estima pouvoir identifier positivement 76% des os d'animaux
retrouvés sur les divers sites de campement de l'île de Pelsaert -, les
différents pourcentages de nourriture consommée selon les groupes furent les
suivants :
 
Bœuf salé
Porc salé
Otaries
Oiseaux
Poissons
Officiers
60%
17%
22%
1 %
_
Sous-officiers
12%
12%
72%
3%
1 %
Soldats
24%
17%
49%
9%
1 %
    Ces chiffres minimisent certainement l'importance du
poisson dans le régime alimentaire de chacun des trois groupes - dans les
fouilles, on retrouve peu d'arêtes. À la viande fraîche, les gens semblent
préférer la nourriture à laquelle ils sont habitués, mais la tendance générale
se dessine clairement. Les hommes du commun n'avaient pas un site bien défini
pour leur campement, et, selon l'hypothèse émise par S. Boranga, ils durent se
répartir en petits groupes, installés à quelque distance du camp principal,
dans une zone qui fut dévastée, par la suite, par l'exploitation des mines de
guano. Les découvertes des archéologues contredisent les affirmations des deux
officiers du Zeewijk qui, dans les journaux de bord, prétendent que les
vivres furent équitablement partagés entre tous les groupes, sans considération
de rang ou de préséances hiérarchiques. Notons que ces mêmes journaux précisent
que les hommes d'équipage - ou, dans le cas du Batavia, les rescapés qui
restaient fidèles à la VOC - furent les premiers à chasser les oiseaux et à en
manger, ce qui laisse penser que leurs rations étaient les plus maigres.
    76.  Liberté de circulation : Nulle part il
n'est fait état, dans les notes de Pelsaert, d'une personne qui n'aurait pas
été signataire du pacte et qui aurait été autorisée à utiliser les embarcations
de l'île. On peut donc en conclure que seuls les mutins pouvaient s'en servir.
    77.  « Étoiles du matin » : On a retrouvé,
début 2001, les restes d'une arme correspondant à cette description, lors de
recherches menées à l'aide d'un détecteur de métaux sur l'île aux Otaries, pour
le compte de la Prospéra TV Productions, une société ayant son siège à Perth.
Les clous et le cordage avaient disparu, mais le caractère meurtrier de ce
morceau de plomb soigneusement travaillé ne fait aucun doute. Entretien avec Ed
Punchard, de Prospéra Productions, le 7 mai 2001.
    78.  Coffre de bijoux : «Inventaire du
numéraire et des biens récupérés de l'épave», ARA VOC 1098 fol. 529r-529v [R
218-19]. Dans une même lettre, très longue et rédigée sur plusieurs semaines,
Anthonij Van Diemen évalue à plusieurs reprises le contenu du coffre, à