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L'art de la Guerre (Les Treize Articles)

L'art de la Guerre (Les Treize Articles)

Titel: L'art de la Guerre (Les Treize Articles) Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sun Tzu
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mauvais, il faut que vous en tiriez parti ;
n'y soyez jamais oisif, ni sans faire quelque tentative ;
éclairez toutes les démarches des ennemis ; ayez des espions
de distance en distance, jusqu'au milieu de leur camp, jusque sous
la tente de leur général. Ne négligez rien de tout ce qu'on pourra
vous rapporter, faites attention à tout.
    Si ceux de vos gens que vous avez envoyés à la
découverte vous font dire que les arbres sont en mouvement, quoique
par un temps calme, concluez que l'ennemi est en marche. Il peut se
faire qu'il veuille venir à vous ; disposez toutes choses,
préparez-vous à le bien recevoir, allez même au-devant de lui.
    Si l'on vous rapporte que les champs sont
couverts d'herbes, et que ces herbes sont fort hautes, tenez-vous
sans cesse sur vos gardes ; veillez continuellement, de peur
de quelque surprise.
    Si l'on vous dit qu'on a vu des oiseaux
attroupés voler par bandes sans s'arrêter, soyez en défiance ;
on vient vous espionner ou vous tendre des pièges ; mais si,
outre les oiseaux, on voit encore un grand nombre de quadrupèdes
courir la campagne, comme s'ils n'avaient point de gîte, c'est une
marque que les ennemis sont aux aguets.
    Si l'on vous rapporte qu'on aperçoit au loin
des tourbillons de poussière s'élever dans les airs, concluez que
les ennemis sont en marche. Dans les endroits où la poussière est
basse et épaisse sont les gens de pied ; dans les endroits où
elle est moins épaisse et plus élevée sont la cavalerie et les
chars.
    Si l'on vous avertit que les ennemis sont
dispersés et ne marchent que par pelotons, c'est une marque qu'ils
ont eu à traverser quelque bois, qu'ils ont fait des abattis, et
qu'ils sont fatigués ; ils cherchent alors à se
rassembler.
    Si vous apprenez qu'on aperçoit dans les
campagnes des gens de pied et des hommes à cheval aller et venir,
dispersés çà et là par petites bandes, ne doutez pas que les
ennemis ne soient campés.
    Tels sont les indices généraux dont vous devez
tâcher de profiter, tant pour savoir la position de ceux avec
lesquels vous devez vous mesurer que pour faire avorter leurs
projets, et vous mettre à couvert de toute surprise de leur part.
En voici quelques autres auxquels vous devez une plus particulière
attention.
    Lorsque ceux de vos espions qui sont près du
camp des ennemis vous feront savoir qu'on y parle bas et d'une
manière mystérieuse, que ces ennemis sont modestes dans leur façon
d'agir et retenus dans tous leurs discours, concluez qu'ils pensent
à une action générale, et qu'ils en font déjà les
préparatifs : allez à eux sans perdre de temps. Ils veulent
vous surprendre, surprenez-les vous-même.
    Si vous apprenez au contraire qu'ils sont
bruyants, fiers et hautains dans leurs discours, soyez certain
qu'ils pensent à la retraite et qu'ils n'ont nullement envie d'en
venir aux mains.
    Lorsqu'on vous fera savoir qu'on a vu quantité
de chars vides précéder leur armée, préparez-vous à combattre, car
les ennemis viennent à vous en ordre de bataille.
    Gardez-vous bien d'écouter alors les
propositions de paix ou d'alliance qu'ils pourraient vous faire, ce
ne serait qu'un artifice de leur part.
    S'ils font des marches forcées, c'est qu'ils
croient courir à la victoire ; s'ils vont et viennent, s'ils
avancent en partie et qu'ils reculent autant, c'est qu'ils veulent
vous attirer au combat ; si, la plupart du temps, debout et
sans rien faire, ils s'appuient sur leurs armes comme sur des
bâtons, c'est qu'ils sont aux expédients, qu'ils meurent presque de
faim, et qu'ils pensent à se procurer de quoi vivre ; si
passant près de quelque rivière, ils courent tous en désordre pour
se désaltérer, c'est qu'ils ont souffert de la soif ; si leur
ayant présenté l'appât de quelque chose d'utile pour eux, sans
cependant qu'ils aient su ou voulu en profiter, c'est qu'ils se
défient ou qu'ils ont peur ; s'ils n'ont pas le courage
d'avancer, quoiqu'ils soient dans les circonstances où il faille le
faire, c'est qu'ils sont dans l'embarras, dans les inquiétudes et
les soucis.
    Outre ce que je viens de dire, attachez-vous
en particulier à savoir tous leurs différents campements. Vous
pourrez les connaître au moyen des oiseaux que vous verrez
attroupés dans certains endroits. Et si leurs campements ont été
fréquents, vous pourrez conclure qu'ils ont peu d'habileté dans la
connaissance des lieux. Le vol des oiseaux ou les cris de ceux-ci
peuvent vous indiquer la

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