Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
L'art de la Guerre (Les Treize Articles)

L'art de la Guerre (Les Treize Articles)

Titel: L'art de la Guerre (Les Treize Articles) Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sun Tzu
Vom Netzwerk:
mouvement. S'il vient
à vous en ordre de bataille, n'allez au-devant de lui que lorsque
vous verrez qu'il lui sera difficile de retourner sur ses pas.
    Un ennemi bien préparé pour le combat, et
contre qui votre attaque a échoué, est dangereux : ne revenez
pas à une seconde charge, retirez-vous dans votre camp, si vous le
pouvez, et n'en sortez pas que vous ne voyiez clairement que vous
le pouvez sans danger. Vous devez vous attendre que l'ennemi fera
jouer bien des ressorts pour vous attirer : rendez inutiles
tous les artifices qu'il pourrait employer.
    Si votre rival vous a prévenu, et qu'il ait
pris son camp dans le lieu où vous auriez dû prendre le vôtre,
c'est-à-dire dans le lieu le plus avantageux, ne vous amusez point
à vouloir l'en déloger en employant les stratagèmes communs ;
vous travailleriez inutilement. Si la distance entre vous et lui
est assez considérable et que les deux armées sont à peu près
égales, il ne tombera pas aisément dans les pièges que vous lui
tendrez pour l'attirer au combat : ne perdez pas votre temps
inutilement, vous réussirez mieux d'un autre côté.
    Ayez pour principe que votre ennemi cherche
ses avantages avec autant d'empressement que vous pouvez chercher
les vôtres : employez toute votre industrie à lui donner le
change de ce côté-là ; mais surtout ne le prenez pas
vous-même. Pour cela, n'oubliez jamais qu'on peut tromper ou être
trompé de bien des façons. Je ne vous en rappellerai que six
principales, parce qu'elles sont les sources d'où dérivent toutes
les autres.
    La première consiste dans la marche des
troupes
    La deuxième, dans leurs différents
arrangements.
    La troisième, dans leur position dans des
lieux bourbeux.
    La quatrième, dans leur désordre.
    La cinquième, dans leur dépérissement.
    Et la sixième, dans leur fuite.
    Un général qui recevrait quelque échec, faute
de ces connaissances, aurait tort d'accuser le Ciel de son
malheur ; il doit se l'attribuer tout entier.
    Si celui qui est à la tête des armées néglige
de s'instruire à fond de tout ce qui a rapport aux troupes qu'il
doit mener au combat et à celles qu'il doit combattre ; s'il
ne connaît pas exactement le terrain où il est actuellement, celui
où il doit se rendre, celui où l'on peut se retirer en cas de
malheur, celui où l'on peut feindre d'aller sans avoir d'autre
envie que celle d'y attirer l'ennemi, et celui où il peut être
forcé de s'arrêter, lorsqu'il n'aura pas lieu de s'y
attendre ; s'il fait mouvoir son armée hors de propos ;
s'il n'est pas instruit de tous les mouvements de l'armée ennemie
et des desseins qu'elle peut avoir dans la conduite qu'elle
tient ; s'il divise ses troupes sans nécessité, ou sans y être
comme forcé par la nature du lieu où il se trouve, ou sans avoir
prévu tous les inconvénients qui pourraient en résulter, ou sans
une certitude de quelque avantage réel de cette dispersion ;
s'il souffre que le désordre s'insinue peu à peu dans son armée, ou
si, sur des indices incertains, il se persuade trop aisément que le
désordre règne dans l'armée ennemie, et qu'il agisse en
conséquence ; si son armée dépérit insensiblement, sans qu'il
se mette en devoir d'y apporter un prompt remède ; un tel
général ne peut être que la dupe des ennemis, qui lui donneront le
change par des fuites étudiées, par des marches feintes, et par un
total de conduite dont il ne saurait manquer d'être la victime.
    Les maximes suivantes doivent vous servir de
règles pour toutes vos actions.
    Si votre armée et celle de l'ennemi sont à peu
près en nombre égal et d'égale force, il faut que des dix parties
des avantages du terrain vous en ayez neuf pour vous ; mettez
toute votre application, employez tous vos efforts et toute votre
industrie pour vous les procurer. Si vous les possédez, votre
ennemi se trouvera réduit à n'oser se montrer devant vous et à
prendre la fuite dès que vous paraîtrez ; ou s'il est assez
imprudent pour vouloir en venir à un combat, vous le combattrez
avec l'avantage de dix contre un. Le contraire arrivera si, par
négligence ou faute d'habileté, vous lui avez laissé le temps et
les occasions de se procurer ce que vous n'avez pas.
    Dans quelque position que vous puissiez être,
si pendant que vos soldats sont forts et pleins de valeur, vos
officiers sont faibles et lâches, votre armée ne saurait manquer
d'avoir le dessous ; si, au contraire, la force et la valeur
se trouve

Weitere Kostenlose Bücher