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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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et doux entrerait dans la confection d'oreillers ou de paillasses les poils longs ou les tendons donneraient des cordes à toute épreuve la vessie, l'estomac et les intestins deviendraient des outres étanches. Il ne resterait presque plus rien sur la bête une fois le travail achevé. A tout cela, il fallait ajouter la graisse, denrée des plus précieuses pour le clan. Outre son utilité alimentaire, elle permettrait de faire prendre feu au bois mouillé
    ou de fabriquer des torches à combustion lente, des lampes de pierre qui procureraient chaleur et lumière ; Iza en aurait usage pour la fabrication d'onguents et d'émollients.
    Chaque jour, en se mettant au travail, les femmes scrutaient le ciel. Si le temps se maintenait au beau, la viande sécherait en une semaine, avec l'aide du vent soufflant en permanence. Elles n'avaient nul besoin d'allumer des feux, afin de faire de la fumée, car le froid ambiant éliminait toute présence d'insectes, et c'était une bonne chose, car le combustible manquait dans ces étendues arides, d'o˘ les arbres étaient pratiquement absents. Mais si les nuages et la pluie survenaient, il C
    faudrait trois fois plus longtemps pour que la viande sèche. La neige légère que charriait parfois le vent n'était pas non plus un obstacle. Un réchauffement de l'atmosphère était beaucoup plus à craindre. C'est pourquoi les femmes souhaitaient que le temps reste sec et froid, et que les énormes quantités de chair de mammouth sèchent dans les meilleures conditions possibles, afin de pouvoir les transporter jusqu'à la caverne.
    La peau couverte de poils drus, avec son épaisse couche de graisse et de vaisseaux sanguins, de nerfs et de follicules, fut raclée. Les femmes disposèrent de gros morceaux de graisse durcie par le froid dans une grande marmite de cuir suspendue au-dessus d'un feu afin de la faire fondre et d'en garnir des segments d'intestins préalablement nettoyés et liés comme des saucisses. Le cuir lui-même, avec ses poils, fut découpé en larges plaques roulées sur elles-mêmes et laissées à geler pour en faciliter le transport. Ce ne serait que plus tard à la caverne, pendant l'hiver, qu'il serait rasé et tanné. Les hommes avaient arraché les défenses du squelette, pour les disposer fièrement sur le campement, en attendant de les rapporter à la caverne.
    Tandis que les femmes s'activaient, les hommes chassaient le petit gibier ou montaient la garde. Le fait de s'être rapproché du cours d'eau facilitait le travail, mais l'expédition devait maintenant faire face à une autre nuisance, celle des charognards attirés par la forte odeur de sang.
    Il leur fallait surveiller sans cesse la viande mise à sécher. Une grosse hyène particulièrement se montrait audacieuse. Chassée à plusieurs reprises, elle n'en continuait pas moins de rôder autour du camp, échappant aux timides tentatives des hommes pour la tuer. La bête, qui avait réussi par deux ou trois fois à voler un morceau de viande, était une véritable calamité.
    Ebra et Oga se dépêchaient de découper en tranches fines les énormes quartiers de viande, afin de les mettre à sécher. Uka et Ovra étaient occupées à bourrer de graisse un gros intestin tandis qu'Ayla en lavait un autre à la rivière, dont les glaces commençaient à ralentir le cours. quant aux hommes, installés auprès des défenses du mammouth, ils étaient en grande discussion pour savoir s'ils iraient chasser la gerboise à la fronde.
    Assis près de sa mère, Brac jouait avec de petits cailloux. Se lassant bientôt de son jeu, il décida de trouver quelque chose de plus amusant et s'écarta des femmes qui, tout à leur besogne, ne le virent pas s'éloigner.
    Mais une autre paire d'yeux guettait.
    Soudain, on entendit Brac pousser un terrible hurlement de frayeur.
    - Mon enfant ! s'écria Oga. Une hyène emporte mon enfant ! L'horrible charognard, prédateur à ses heures et toujours prêt à
    fondre sur une vieille bête amoindrie ou un jeune égaré, avait attrapé le bambin par le bras et, le serrant dans ses redoutables m‚choires, l'entraînait au loin.
    - Brac ! Brac ! hurla Broud en courant derrière le fils de sa compagne, suivi de tous les hommes.

    Sortant sa fronde, il se baissa pour ramasser une pierre et se dépêcha de la lancer avant qu'il ne soit trop tard.
    - Oh non ! gémit-il de rage comme il ratait la bête pour avoir tiré trop court. Brac ! Brac !
    Et tout à coup, venant de la direction

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