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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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chaudes. Dans la plaine, les épis croissaient et prenaient une teinte dorée. Au bout des tiges, les têtes ployaient sous le poids des grains, promesse d'une vie nouvelle. Le corps d'Ayla s'alourdissait aussi de la vie nouvelle d'un enfant à naître.
    Elle peinait à côté de Jondalar, détachant les grains d'avoine, quand elle sentit un mouvement en elle pour la première fois. Elle se figea, porta une main à son ventre gonflé.
    - qu'y a-t-il ? s'inquiéta aussitôt son compagnon.
    - Je viens de sentir le bébé bouger. C'est la première fois ! Elle prit la main de Jondalar, la posa sur le renflement de sa taille.
    - Il va peut-être encore remuer, murmura-t-elle.
    Plein d'espoir, il attendit mais ne perçut aucun mouvement.
    - Je ne sens rien, dit-il.
    Au même moment, quelque chose frémit sous sa main, une onde à peine perceptible.
    - Je l'ai senti ! s'exclama-t-il. J'ai senti le bébé.
    - Il bougera davantage plus tard. N'est-ce pas merveilleux ? qu'est-ce que tu voudrais ? Un garçon ou une fille ?
    - Peu importe. Je veux juste que le bébé soit en bonne santé et que tu enfantes sans souffrir. Toi, tu voudrais quoi ?
    - Je crois que j'aimerais avoir une fille, mais un garçon me rendrait tout aussi heureuse, répondit-elle. C'est sans importance. Je veux juste un bébé, ton bébé. Il est le tien aussi.
    - Eh, vous deux, la Cinquième Caverne est s˚re de gagner si vous continuez à paresser comme ça !
    Ils se retournèrent et virent approcher un jeune homme de taille moyenne, de constitution robuste. Il tenait une béquille sous un bras et une outre sous l'autre.
    - Vous voulez de l'eau ? leur proposa-t-il.
    - Salutations, Matagan ! lui lança Jondalar. Il fait chaud, cette II prit l'outre, la souleva au-dessus de sa tête et laissa le filet de liquide couler dans sa bouche. Passant ensuite l'outre à Ayla, il demanda :
    - Et ta jambe ?
    - Plus solide chaque jour, répondit Matagan. Je pourrai jeter ce b‚ton avant longtemps. J'étais censé porter de l'eau uniquement à la Cinquième Caverne mais j'ai aperçu ma guérisseuse préférée et j'ai eu envie de tricher un peu. Comment te sens-tu, Ayla ?
    - Très bien. Le bébé pousse. qui est en tête, d'après toi ?
    - Difficile à dire. La quatorzième a déjà rempli plusieurs paniers, mais la Troisième vient de dénicher un autre coin très fourni.
    - Et la Neuvième ? demanda Jondalar.
    - Je crois qu'elle a une chance, mais je parierais sur la Cinquième, répondit le jeune homme.
    - Tu n'es pas objectif, s'esclaffa Jondalar. Tu veux des prix pour ta Caverne. qu'est-ce que la Cinquième a donné, cette année ?
    - La viande séchée de deux aurochs tués à la première chasse, une douzaine de sagaies, une grande écuelle en bois décorée par notre meilleur graveur.
    Et la Neuvième ?
    - Une grosse outre du vin de Marthona, cinq lance-sagaies en bouleau gravés, cinq pierres à feu, deux des grands paniers de Salova, l'un rempli de noisettes, l'autre de pommes.
    - C'est le vin de Marthona que j'aimerais avoir si la Cinquième gagne.
    J'espère que les osselets me porteront chance. Une fois que je me serai débarrassé de ce b‚ton, dit Matagan en levant sa béquille, je retournerai dans la tente des hommes. Je crois même que je pourrais y aller dès maintenant, b‚ton ou pas, mais ma mère refuse. Elle a été remarquable, personne n'aurait pu mieux me soigner, mais ça commence à faire un peu trop. Depuis mon accident, elle s'imagine que j'ai cinq ans.
    - Tu ne peux pas le lui reprocher, dit Ayla.
    - Je ne le lui reproche pas. Je comprends. Je veux seulement retourner dans la tente des hommes. Je t'inviterais même pour la fête qu'on s'offrira avec le vin de Marthona si tu n'étais pas uni, Jondalar.
    - Merci, mais j'ai eu mon content de tente d'hommes. Un jour, quand tu seras plus ‚gé, tu découvriras qu'être uni n'est pas aussi triste que tu le penses.
    - Tu as déjà pris la femme que je voulais, geignit le jeune homme en lançant à Ayla un coup d'oil taquin. Si j'étais son compagnon, moi aussi je laisserais tomber la tente des hommes. quand je l'ai vue à vos Matrimoniales, j'ai pensé que c'était la plus belle femme du monde. Tous les hommes auraient voulu être à ta place, Jondalar.
    Timide au début, Matagan avait perdu sa gêne en présence d'Ayla après avoir appris à la connaître oendant les nombreuses journées qu'elle avait nassées Hans la hutte da 1" 7"1"nd""jK x^^ =^=±==~^
    aux soins. Il avait laissé libre

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