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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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partions de bonne heure.
    Elle ne voulait pas parler de la tristesse de Joplaya, parce qu'elle en connaissait la raison, et ne voulait pas non plus mentionner la longue conversation qu'elle avait eue avec Jerika. La mère de Joplaya désirait obtenir d'elle des renseignements précis. Elle avait expliqué les difficultés qu'elle avait eues elle-même en accouchant et voulait apprendre d'Ayla tout ce qui pouvait faciliter un enfantement qui s'annonçait délicat. Elle voulait aussi connaître cette médecine qui empêchait la vie de germer et les moyens de provoquer une fausse couche si elle n'avait pas fait effet. Jerika craignait pour la vie de son unique enfant et aurait préféré se passer de petits-enfants plutôt que de courir le risque de perdre sa fille. Mais, comme Joplaya était déjà enceinte et déterminée à
    avoir le bébé, Jerika était résolue, elle, à ce qu'il n'y ait plus d'autres grossesses si sa fille survivait à l'accouchement.
    La Onzième Caverne avait apporté tous ses radeaux, et Joharran avait pris des dispositions pour qu'une partie des vivres f˚t transportée par ce moyen. Bord de Rivière ne possédait cependant qu'un nombre limité
    d'embarcations et toutes les Cavernes voulaient les utiliser. La Neuvième chargea le plus grand nombre possible de paquets de viande séchée et de paniers pleins de graines et de plantes sur les travois et le dos de Whinney et de Rapide. Les huttes qui avaient abrité les Zelandonii pendant l'été furent démontées ; les parties récupérables et réutilisables furent également chargées sur les chevaux. Chacun portait aussi un sac plein sur le dos, et certains Zelandonii, s'inspirant des travois, assemblèrent des perches qu'ils traîneraient eux-mêmes. Ayla songea à fabriquer un travois pour Loup mais elle ne lui avait pas encore appris à en tirer un. L'année suivante, peut-être, il assumerait lui aussi sa part du fardeau.
    Joharran parcourait tout le camp, incitant chacun à se presser, lançant des suggestions, veillant à ce que tout f˚t en ordre. quand il se fut assuré
    que la Neuvième Caverne avait tout emballé et était prête, il donna le signal du départ et se plaça en tête de la colonne. Il tenait une sagaie à
    la main, en un geste plus symbolique que nécessaire. Ils marcheraient de jour, formant un groupe nombreux, et tant qu'ils resteraient ensemble aucun prédateur ne se risquerait à s'approcher d'eux. Toutefois, au moindre signe de danger, Joharran serait prêt à faire usage de son lance-sagaie. Il s'était entraîné avec l'instrument pendant tout l'été et avait acquis une certaine adresse. Une demi-douzaine d'autres Zelandonii avaient été
    désignés pour protéger les flancs de la colonne, cependant que Solaban et Rushemar fermaient la marche. Cette garde serait relevée par d'autres Zelandonii, qui, pour le moment, contribuaient à porter le riche butin d'été à la Neuvième Caverne.

    Ayla contempla une dernière fois le site de la Réunion d'Eté. Des monticules d'os et de détritus jonchaient la petite vallée. Plusieurs Cavernes étaient déjà parties, laissant de vastes espaces vides entre les camps de celles qui étaient encore là. Des poteaux, des cadres en rondins demeuraient debout ; des cercles et des rectangles noirs marquaient les endroits o˘ avaient br˚lé les feux. Une tente trop usée pour servir encore avait été abandonnée, et un pan de cuir déchiré claquait dans le vent qui faisait rouler un vieux panier. Sous les yeux d'Ayla, on abattait les dernières huttes. Le camp de la Réunion d'Eté prenait un air désolé.
    Les détritus venaient de la terre et y retourneraient. Au printemps suivant, il resterait peu de traces des Cavernes qui avaient séjourné en ce lieu. La terre se remettrait de leur invasion.
    Le voyage de retour fut ardu. Les Zelandonii, lourdement chargés, avançaient à pas lents sous leur fardeau, s'écroulaient sur leur couche le soir, épuisés. Au début, Joharran avait imprimé un rythme rapide à leur marche puis il avait ralenti pour permettre aux plus faibles de suivre. A tous il tardait de retrouver leur foyer, et ils avaient bon moral. Les charges qu'ils transportaient constituaient leurs chances de survivre pendant les durs mois d'hiver.
    Lorsqu'ils approchèrent de l'abri de la Neuvième Caverne, le paysage familier les encouragea à accélérer l'allure. Impatients de retrouver le surplomb protecteur, ils puisèrent dans leurs dernières forces pour

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