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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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éviter de passer encore une nuit dehors. Les premières étoiles scintillaient dans le ciel quand la falaise de la Pierre qui Tombe leur apparut. Ils traversèrent la Rivière des Bois au Gué, gênés autant par leurs fardeaux que par le jour déclinant, puis remontèrent le sentier conduisant à leur abri. quand ils parvinrent enfin à la terrasse, il faisait presque nuit.
    Il incombait à Joharran d'allumer le premier feu et d'y enflammer une torche avant de pénétrer dans l'abri, et il se félicita de disposer de pierres à feu. Puis les Zelandonii attendirent que la Première déplaç‚t la petite statue qu'on avait installée devant l'abri pour le protéger. Après avoir remercié la Mère d'avoir veillé sur leurs foyers en leur absence, ils allumèrent d'autres torches. Toute la Caverne se mit en file derrière Zelandoni, qui remit la donii à sa place, derrière le grand foyer, au fond de l'espace couvert. Puis ils s'égaillèrent, chacun regagnant son habitation pour y laisser tomber son sac avec soulagement.
    La première inévitable corvée consistait à effacer les dég‚ts que des créatures maraudeuses avaient pu causer pendant qu'ils se trouvaient à la Réunion d'Eté. quelques crottes salissaient le sol, quelques pierres de foyer avaient été dérangées, un panier ou deux renversés, mais les dommages s'arrêtaient là. Ils allumèrent les foyers intérieurs, rangèrent les provisions, étendirent les fourrures sur les plates-formes familières. La Neuvième Caverne des Zelandonii était rentrée.
    Comme Ayla empruntait le chemin de l'habitation de Marthona, 3 * "
    ~ A- .==- ==>*"" dicertinn Tmm suivit- Tenant une torche d'une main et la main d'Ayla de l'autre, Jondalar la mena un peu plus loin, vers une autre construction qu'elle ne se rappelait pas avoir vue. Il s'arrêta, écarta le rideau qui couvrait l'entrée et fit signe à sa compagne de pénétrer à l'intérieur.
    - Cette nuit, tu dors dans ta propre demeure, Ayla.

    - Ma propre demeure ? fit-elle, si émue qu'elle pouvait à peine parler.
    Loup se glissa derrière elle quand elle entra ; Jondalar suivit, levant la torche pour qu'Ayla p˚t mieux voir.
    - «a te plaît ? demanda-t-il.
    Elle regarda autour d'elle. L'intérieur était à peu près nu mais il y avait des étagères contre un des murs et une plate-forme, au fond, pour les fourrures de couchage. Le sol était pavé de pierres calcaires plates et lisses, jointoyées par de l'argile de rivière durcie. Du bois garnissait le foyer, et la niche située juste en face de l'entrée abritait une figurine petite et grasse.
    - Ma propre demeure... répéta Ayla. (Les yeux brillants, elle tournoya au centre de l'habitation vide.) Rien que pour nous deux ?
    Assis sur son arrière-train, le loup la regardait. L'endroit était nouveau, mais son foyer, c'était partout o˘ Ayla se trouvait. Le visage de Jondalar se fendit d'un sourire béat, un peu ridicule.
    - Nous trois, corrigea-t-il en tapotant le ventre de sa compagne. C'est un peu vide, ici.
    - J'aime cette habitation. Je l'aime. Elle est magnifique.
    fl était si content de la joie d'Ayla qu'il sentit des larmes monter à ses yeux et qu'il dut trouver quelque chose à faire pour les refouler. Tendant la torche à sa compagne, il lui dit :
    - Alors tu dois allumer la lampe. Pour signifier que tu l'acceptes. J'ai de la graisse fondue, je la porte sur moi depuis que nous avons quitté notre dernier campement
    II tira de sa tunique une petite poche formée d'une vessie de cerf, placée dans une autre poche plus grande taillée dans la peau de l'animal, le pelage à l'intérieur. quoique presque étanche, la vessie suintait un peu parfois, surtout dans les endroits chauds. La seconde enveloppe servait à
    recueillir ce qui s'en échappait, les poils constituant une couche supplémentaire pour absorber la graisse. Le haut de la vessie était fixé
    par un filament de tendon autour d'une vertèbre de cerf qu'on avait taillée pour lui donner une forme circulaire. L'orifice naturel par lequel passait normalement la moelle épinière servait de goulot. Il était obturé par une lanière de cuir nouée plusieurs fois, qui faisait office de bouchon.
    Jondalar tira sur l'extrémité de la lanière pour extraire le noud et versa un peu de graisse liquide dans une lampe de pierre neuve. Il y trempa une mèche absorbante, faite de lichen prélevé sur des branches au camp de la Réunion d'Eté, et en approcha la torche. Une flamme s'éleva

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