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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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esprit.
    Tout homme pouvait croire que n'importe quelle femme enceinte portait un enfant de son esprit, et la plupart se demandaient parfois si c'était le cas de telle ou telle femme mais, pour Brukeval, c'était devenu une obsession. La nuit, lorsqu'il ne trouvait pas le sommeil, il se voyait passant toute une vie avec Ayla, reproduisant pour l'essentiel ce qu'il la voyait faire avec Jondalar, mais quand il se retrouva face à elle dans le sentier, il ne sut quoi dire. Impossible
    cette fois de l'éviter.
    - Brukeval, commença-t-elle en ébauchant un sourire, justement, j'avais l'intention de te parler.
    - Eh bien, c'est le moment.
    - Je veux que tu saches que je n'ai pas cherché à t'insulter, à la réunion.
    Jondalar m'a raconté que certaines personnes te taquinaient en te traitant de Tête Plate, jusqu'à ce que tu les fasses taire. J'admire ton courage. Tu n'es pas un Tête Plate... pas un membre du Clan. Tu n'arriverais jamais à
    vivre chez eux. Tu fais partie des Autres, comme tous les Zelandonii.
    L'expression de Brukeval se radoucit.
    - Je suis content que tu le reconnaisses.
    - Tu dois cependant comprendre que, pour moi, les membres du Clan sont des êtres humains, s'empressa-t-elle de poursuivre. Je ne les ai jamais considérés autrement. Ils m'ont trouvée seule et blessée, ils m'ont recueillie, élevée. Sans eux, je ne serais pas vivante aujourd'hui. Je les juge admirables. Je n'avais jamais pensé que tu te sentirais injurié
    lorsque j'ai suggéré que ta grand-mère avait peut-être vécu parmi eux quand elle s'est perdue.
    - Tu ne pouvais pas savoir, répondit-il en souriant. Soulagée, elle lui rendit son sourire et tenta de rendre ses explications plus claires.
    - Tu me rappelles quelqu'un que j'ai connu au Clan, un petit garçon que j'aimais beaucoup...
    - Arrête ! Tu persistes à penser que j'ai quelque chose du Clan en moi ? Tu viens pourtant de dire que je ne suis pas un Tête Plate.
    - Ni toi ni Echozar. Ce n'est pas parce que sa mère était du Clan qu'il l'est lui-même. Il n'a pas été élevé par eux et toi non plus...
    - Mais tu crois toujours que ma mère était une abomination ! Ce n'est pas vrai ! Ni ma mère ni ma grand-mère n'ont quoi que ce soit à voir avec ces bêtes répugnantes. Et moi non plus, tu m'entends ? vociféra-t-il, cramoisi de colère. Je ne suis pas un Tête Plate ! Ce n'est pas parce que tu as été
    élevée par ces animaux que tu peux

    me rabaisser.
    Loup montrait les dents, prêt à sauter sur l'homme qui semblait vouloir s'en prendre à Ayla. - Loup ! Non ! ordonna-t-elle. Bile avait enegre. tout g‚ché. Pourquoi ne s'était-elle pas tue
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    droit de traiter les membres du Clan de " bêtes répugnantes ", parce que c'était faux.
    - Tu penses aussi que ce loup est humain ? lança Brukeval d'un ton méprisant. Tu ne sais même pas faire la différence entre les humains et les animaux. Ce n'est pas normal pour un loup de se conduire de cette façon.
    Il ne se rendait pas compte que ses braillements l'exposaient aux crocs de Loup mais, même s'il en avait eu conscience, cela n'aurait rien changé : Brukeval était hors de lui.
    - Laisse-moi te dire une chose, continua-t-il. Si ces bêtes n'avaient pas attaqué ma grand-mère, elle n'aurait pas été effrayée au point de donner naissance à une femme faible, et ma mère aurait vécu pour prendre soin de moi et pour m'aimer. Ces immondes Têtes Plates ont tué ma grand-mère, et ma mère aussi. Ils méritent la mort ! S'il ne tenait qu'à moi, je les exterminerais !
    Il avançait vers Ayla en criant, la faisait reculer. Elle retenait Loup par la peau du cou pour l'empêcher de bondir sur lui. Enfin, Brukeval passa sur le côté en la bousculant et dévala le sentier en toute h‚te. Jamais il n'avait été habité d'une telle rage, non seulement parce que cette femme avait insinué qu'il descendait des Têtes Plates, mais aussi parce que, dans sa colère, il avait dévoilé ses sentiments les plus profonds. Enfant, il aurait voulu plus que tout avoir une mère auprès de laquelle se réfugier lorsque les autres le tourmentaient. Mais la femme qui avait hérité du petit en même temps que des biens de sa mère n'éprouvait aucun amour pour le bébé auquel elle donnait le sein avec répugnance. Il était un fardeau pour elle, elle le trouvait repoussant. Elle avait plusieurs enfants à
    elle, dont Marona, ce qui l'incitait encore davantage à négliger Brukeval.
    Mais, même avec ses

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