Le clan de l'ours des cavernes
couverture. Il avait toujours été étonné de la souplesse des cuirs qu'elle obtenait et savait qu'elle tenait cette technique du Clan. Zelandoni posa le bébé sur la couverture, Marthona l'en enveloppa et le porta à Ayla.
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- Tu vas être contente, dit Marthona en donnant l'enfant à la mère. C'est une petite fille parfaite. Ayla regarda la minuscule image d'elle-même.
- Comme elle est belle ! s'exclama-t-elle.
Elle écarta les pans de la couverture pour examiner son bébé, craignant à
demi, malgré les paroles rassurantes de Marthona, de découvrir une difformité.
- Elle est magnifique. As-tu jamais vu un aussi bel enfant ?
La mère de Jondalar se contenta de sourire. Bien s˚r qu'elle en avait vu d'aussi beaux : ses propres bébés. Mais celui-ci, la fille du foyer de son fils, n'avait rien à leur envier.
- L'accouchement n'a pas été difficile du tout, déclara Ayla à Zelandoni quand elle les rejoignit. Tu m'as beaucoup aidée, mais ce n'était pas vraiment dur. Je suis contente que ce soit une fille. Regarde, elle cherche mon sein.
Ayla aida le bébé à happer le mamelon - avec l'habileté d'une mère pleine d'expérience, nota Zelandoni.
- Jondalar peut venir la voir ? reprit Ayla. Je trouve qu'elle lui ressemble beaucoup. Pas toi, Marthona ?
- Il pourra venir bientôt, répondit la Première. (Elle examina l'accouchée, plaça une peau absorbante entre ses cuisses.) Il n'y a pas eu de déchirure, aucun dommage. Rien que du sang servant à nettoyer. C'était un bon accouchement. Tu as un nom pour ta fille ?
- Oui, j'y ai réfléchi depuis que tu m'as expliqué que je devrais choisir le nom de mon bébé.
- Bien. Dis-le-moi. Je dessinerai un symbole sur cette pierre et je l'échangerai contre ceci, dit la doniate en prenant la couverture de naissance qui enveloppait le placenta. Puis j'irai l'enterrer avant que l'esprit qui s'y trouve encore ne tente de s'incarner près de la vie qui vient de s'en séparer. Je dois agir vite. Ensuite, je dirai à Jondalar de venir.
- J'gi décidé de l'appeler...
*~
' * -ou
Après le départ de Zelandoni, Marthona, Proleva et Folara s'assirent près de la jeune mère et bavardèrent tout en admirant le bébé. Ayla se sentait fatiguée mais heureuse : rien de comparable avec la douleur et l'épuisement qu'elle avait éprouvés après la naissance de Dure. Elle somnola un peu, s'éveilla quand Zelandoni revint et lui remit la petite pierre qui portait maintenant des marques énigmati-ques peintes en rouge et noir.
- Mets-la en lieu s˚r, lui recommanda la Première. Peut-être dans la niche, derrière ta donii. Ayla acquiesça, vit une autre tête apparaître.
- Jondalar !
Il s'agenouilla près de la plate-forme.
- Comment te sens-tu ?
- Très bien. L'accouchement s'est beaucoup mieux passé que je ne m'y attendais. Tu as vu le bébé ? dit Ayla, écartant de nouveau les plis de la couverture. Elle est parfaite !
- Tu as la fille que tu désirais. Elle est si menue... Regarde, elle a même de tout petits ongles. quel nom lui as-tu donné ? Elle se tourna vers Zelandoni.
- Je peux le lui dire ?
- Oui, il n'y a plus de risques, maintenant.
- Je l'ai appelée Jonayla, parce qu'elle est issue de nous deux. Elle est aussi ta fille.
- Jonayla... J'aime ce nom. Jonayla, répéta-t-il.
Marthona l'aimait, elle aussi. Proleva et elle avaient eu un sourire indulgent en entendant Ayla : il n'était pas rare que les mères cherchent à
convaincre leur compagnon que l'enfant venait de son esprit. Bien qu'Ayla n'e˚t pas prononcé le mot " esprit ", elles étaient s˚res d'avoir compris.
Zelandoni l'était moins : Ayla avait pour habitude de s'exprimer clairement. quant à Jondalar, il n'avait aucun doute : il savait fort bien ce que sa compagne avait voulu dire.
Ce serait tellement beau si c'était vrai, pensa-t-il en contemplant la petite fille. Exposée à l'air frais, elle commençait à s'éveiller.
- Elle est superbe. Elle sera tout à fait comme toi, Ayla. Je le vois déjà.
- Elle te ressemble aussi, Jondalar. Tu veux la prendre ?
- Je ne sais pas, répondit-il en reculant un peu. Elle a l'air si fragile...
- Pas au point que tu ne puisses la prendre dans tes bras, intervint Zelandoni. Je vais t'aider. Assieds-toi confortablement.
Elle enveloppa de nouveau le bébé dans sa couverture, le déposa dans les bras de Jondalar en lui montrant comment le tenir.
L'enfant avait les yeux ouverts et semblait le regarder. Es-tu ma fille ?
se
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