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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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d'alerte. Puis le m‚le se tut et aussitôt après, la femelle s'exprima à son tour.
    Ayla s'arrêta et alla s'asseoir sur un tronc pour écouter tranquillement les oiseaux. A un moment donné, quand une fauvette des buissons se joignit au concert en imitant le chant des autres oiseaux, elle fut extrêmement surprise. Impressionnée par la virtuosité de la petite créature, elle aspira l'air qui se trouvait dans ses poumons pour manifester son admiration et fut plus surprise encore d'entendre le sifflement qu'elle venait d'émettre. Le bruant qui se trouvait tout près d'elle lui répondit en lançant une note qui ressemblait à un sifflement aspiré et la fauvette imita le bruant.
    Ayla était tellement heureuse de participer au concert qu'elle voulut recommencer. Aspirant l'air à nouveau, elle n'émit qu'un sifflement asthmatique. La fois suivante, elle prit une telle inspiration qu'elle fut contrainte d'expirer avec force, émettant alors un sifflement digne de ce nom. Ce son se rapprochait beaucoup plus du chant des oiseaux et l'incita à
    continuer. Après bien des essais, elle réussit à émettre un sifflement plus aigu même s'il manquait encore de volume.
    Elle était tellement absorbée par ses efforts qu'elle ne remarqua pas que Whinney dressait les oreilles chaque fois qu'elle réussissait à siffler.
    Etonné par ce son nouveau, le cheval ne savait comment y répondre. Il finit par s'approcher d'Ayla en dressant les oreilles d'une manière cocasse.

    - Cela t'étonne, n'est-ce pas, Whinney, que je puisse imiter le chant des oiseaux ? Moi aussi, j'avoue que je suis surprise. Je ne savais pas que j'étais capable de chanter comme eux. Enfin, presque comme eux... Je suis s˚re qu'avec un peu d'entraînement, je finirai par y arriver. Voyons voir ce que ça donne.
    Ayla prit une inspiration, pinça les lèvres, puis laissa échapper un long sifflement. Whinney remua la tête, hennit et se mit à piaffer. quittant le tronc o˘ elle était assise, Ayla s'approcha d'elle et la prit par le cou.
    - Comme tu as grandi, Whinney ! s'étonna-t-elle. Tu as presque atteint ta taille adulte. Tu dois courir drôlement vite, maintenant. (Elle donna une claque sur la croupe de la jument.) Allez, Whinney, cours avec moi !
    proposa-t-elle en se mettant elle-même à courir.
    Whinney eut vite fait de la distancer et, allongant le pas, se mit à
    galoper. Ayla la suivit pour le plaisir de courir. Elle continua jusqu'à
    épuisement et s'arrêta pour reprendre son souffle. Après avoir galopé
    jusqu'en bas de la vallée, la jument fit une large boucle et revint vers Ayla au petit galop. Comme j'aimerais pouvoir courir ainsi ! se disait la jeune femme. Nous pourrions partir ensemble partout o˘ ça nous charterait.
    Je me demande si je serais plus heureuse si j'étais un cheval ? Au moins, je ne serais pas toute seule.
    Je ne suis pas toute seule, corrigea-t-elle aussitôt. Whinney me tient compagnie. Je n'ai qu'elle et elle n'a que moi. Malgré tout, j'aimerais bien pouvoir la suivre quand elle court comme elle le fait.
    Elle éclata soudain de rire en voyant que Whinney, qui était couverte d'écume, se roulait dans l'herbe en agitant ses pattes en l'air et en poussant des petits gémissements de plaisir. Après s'être ébroué, l'animal s'éloigna pour aller brouter un peu plus loin.
    quand Ayla, qui avait repris son entraînement, émit un sifflement perçant, Whinney s'approcha aussitôt au petit galop. La jeune femme la prit par le cou, tout heureuse qu'elle ait répondu, puis elle se demanda à nouveau comment elle pourrait faire pour courir avec Whinney.
    Et soudain, elle eut une idée.
    Jamais cette idée ne lui serait venue à l'esprit si elle n'avait Pas considéré Whinney comme une compagne et une amie avec laquelle elle venait de vivre pendant tout l'hiver ou si elle avait encore fait partie du Clan.
    Mais depuis qu'elle vivait seule, elle faisait confiance à ses impulsions.
    Est-ce qu'elle va accepter et me laisser faire ? se demanda-t-elle en emmenant la pouliche près d'un tronc d'arbre qui se trouvait sur le sol.
    Elle grimpa sur le tronc, attrapa Whinney par l'encolure et leva une de ses jambes. Emmène-moi avec toi quand tu cours, Whinney, songea-t-elle en se hissant sur le dos de la jument.
    Whinney, qui n'avait pas l'habitude de sentir un poids sur son dos, baissa les oreilles et se mit à piaffer nerveusement. Même si ce poids l'incommodait, la présence d'Ayla lui était familière et les bras de

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