Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
Vom Netzwerk:
la jeune femme autour de son cou finirent par la rassurer. Elle se cabra un peu, puis, voyant qu'elle ne pouvait se débarrasser de son fardeau, elle partit au galop vers le bas de la vallée.
    Menant une vie sédentaire, n'appartenant pas à une horde qui l'aurait entraînée dans son sillage, n'ayant jamais eu à échapper à des prédateurs, Whinney n'avait pas l'habitude de galoper longtemps et lorsqu'elle arriva au fond de la vallée, elle ralentit l'allure et s'immobilisa. Ses flancs palpitaient sous l'effort et elle laissa retomber sa tête.
    - C'était merveilleux, Whinney ! dit Ayla en descendant du cheval. Les yeux brillant d'excitation, elle prit le museau de Whinney et y posa sa joue.
    Puis elle serra affectueusement la tête de l'animal sous son bras, comme elle le faisait quand Whinney était encore toute jeune. Cette marque d'affection était réservée aux grandes occasions.
    Ayla était folle de joie. Elle trouvait merveilleux d'avoir pu galoper sur le dos de Whinney. Jamais elle n'aurait imaginé que ce f˚t possible.
    Personne encore ne l'avait imaginé.
    10
    Ayla éprouvait une joie inexprimable à monter Whinney, surtout lorsque la jeune jument galopait à toute vitesse. Jamais encore elle n'avait ressenti une émotion si vive. Et Whinney elle-même semblait y prendre plaisir maintenant qu'elle avait l'habitude de porter Ayla sur son dos. Très vite, la vallée leur sembla trop petite et elles allèrent chevaucher dans les steppes à l'est de la rivière.
    Ayla savait que bientôt elle devrait se remettre à chasser, à cueillir et à
    engranger les réserves que lui offrait la nature. Mais on n'était qu'au début du printemps et la terre tardait à s'éveiller : il n'y avait encore ni tubercule ni bourgeon et elle s'estimait heureuse quand elle pouvait ramasser un peu de verdure pour varier son menu d'hiver. Elle profitait de ces loisirs forcés pour monter Whinney le plus souvent possible et la plupart du temps, elle partait le matin avec la jument et ne revenait que tard le soir.
    Au début, elle s'était laissé porter passivement par sa monture, allant o˘
    l'humeur de Whinney l'entraînait. Il ne lui était pas venu à l'idée de donner des directives à la jument pour une raison très simple : les signaux auxquels Whinney répondait étaient principalement visuels et elle ne pouvait pas les capter quand la jeune femme était juchée sur son dos. Mais pour Ayla, les mouvements du corps constituaient un mode de communication aussi important que les gestes. Maintenant qu'elle montait Whinney, elle était en étroit contact physique avec l'animal.
    Dès qu'elle eut pris l'habitude des longues randonnées et cessa d'avoir des courbatures, elle commença à remarquer le jeu des muscles de sa monture et Whinney, accoutumée à son fardeau, devint sensible au fait que les muscles d'Ayla soient tendus ou en état de relaxation. Lorsque Ayla désirait aller dans une direction précise, inconsciemment elle se penchait de ce côté et le mouvement de ses muscles se transmettait à sa monture. Whinney réagissait à ces messages en changeant de direction ou d'allure.
    Ce fut une période d'apprentissage réciproque : chacune apprenait au contact de l'autre. Mais très vite, Ayla prit la direction des opérations.
    Le mode de communication qu'elles avaient établi était si subtil et, pour Ayla, le passage d'une attitude passive à un comportement directif si naturel, qu'elle ne se rendit pas compte de ce changement. Les longues randonnées en compagnie de Whinney prirent l'allure de séances d'entraînement intensif. Leur relation devint si étroite et les réactions de Whinney si bien adaptées qu'il suffisait qu'Ayla désire aller dans une certaine direction pour qu'aussitôt la jument réponde, comme si elle était une extension de son propre corps. La jeune femme ne réalisait pas que ses nerfs et ses muscles avaient émis des signaux qui s'étaient transmis à la peau hautement sensible de sa monture.
    Ayla n'avait nullement l'intention de dresser Whinney. Si elle y parvint, ce fut gr‚ce à l'amour et à l'attention qu'elle témoignait à la jument et en raison aussi des différences innées qui existent entre le cheval et l'homme. Whinney était curieuse, intelligente et capable d'apprendre, elle possédait une mémoire à long terme, mais son cerveau était moins évolué que celui d'Ayla et organisé d'une manière différente. Les chevaux étant des animaux sociaux, qui vivent

Weitere Kostenlose Bücher