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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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quels avantages elle pouvait tirer de sa monture. Pour la première fois, elle était en mesure de ramener à la caverne un chargement plus important qu'à l'ordinaire.
    Une fois qu'Ayla eut compris ce qu'elle pouvait accomplir gr‚ce à l'aide de la jument, ses méthodes changèrent. Et son mode de vie changea lui aussi.
    Elle restait dehors plus longtemps, s'aventurait beaucoup plus loin et rentrait avec plus d'animaux et de plantes qu'auparavant. Puis elle passait quelques jours d'affilée à la caverne pour apprêter les produits de ses raids.
    Le jour o˘ elle s'aperçut que les fraises sauvages étaient en train de m˚rir, au lieu de les cueillir sur place, elle chercha un endroit o˘ ces fruits poussaient en grande quantité afin d'en rapporter le plus possible.
    Elle s'aventura si loin et eut tellement de difficultés à trouver des fruits m˚rs que quand elle se remit en route, le soleil se couchait. De jour, elle n'avait aucun mal à se repérer mais, quand elle arriva dans la vallée, il faisait nuit noire, si bien qu'elle dut s'en remettre à
    l'instinct de Whinney pour regagner la caverne.
    Le lendemain, au moment de partir, elle emporta la fourrure dans laquelle elle dormait, au cas o˘ la nuit la surprendrait. Et un soir, comme il était trop tard pour rentrer, elle décida de coucher dehors, tout heureuse de dormir à nouveau à la belle étoile. Elle alluma un feu et s'allongea à côté de Whinney. Elle aurait pu se passer de feu car, enroulée dans sa fourrure et réchauffée par la jument, elle n'avait nullement froid.
    Mais l'odeur de la fumée avait l'avantage de tenir à distance les prédateurs qui craignaient les feux de prairie.
    Ayla prit l'habitude de dormir de temps à autre à la belle étoile et il lui arriva même de ne pas rentrer durant deux nuits. Profitant de ces randonnées, elle se mit à explorer toujours plus loin la région qui se trouvait à l'est de la caverne.
    Même si elle ne se l'avouait pas, elle recherchait les Autres, espérant et craignant à la fois de les trouver. Cela lui permettait aussi de repousser sa décision de quitter la vallée. Elle n'avait aucune envie de partir, elle s'y sentait chez elle. En plus, elle était inquiète pour Whinney. Elle ignorait comment les Autres réagiraient vis-à-vis de la jument. Si jamais elle réussissait à les dénicher, se disait-elle, elle les observerait d'abord de loin avant de se montrer, histoire d'en savoir un peu plus sur eux.
    Elle était peut-être née chez les Autres, mais ne gardait aucun souvenir de sa vie parmi eux. Elle savait seulement qu'on l'avait trouvée au bord d'une rivière, inconsciente, affamée et br˚lante de fièvre. Blessée par un lion, elle était pratiquement mourante quand Iza l'avait recueillie. Dès qu'elle tentait de remonter dans sa mémoire, elle était envahie par une peur nauséeuse et l'impression déconcertante que la terre bougeait sous ses pieds.
    Le tremblement de terre qui avait privé une petite fille de cinq ans de sa famille, l'abandonnant à la merci du destin - et à la pitié d'un peuple totalement différent du sien -, avait été trop traumatisant pour son jeune esprit. Ayla n'avait aucun souvenir du tremblement de terre ni de ceux chez qui elle était née. Pour elle, comme pour les membres du Clan, cela se résumait à un mot : les Autres.
    A l'instar du printemps, qui passait sans transition des averses glaciales aux journées ensoleillées, Ayla était d'une humeur capricieuse. Durant la journée, comme elle était toujours occupée, tout allait bien. Son seul désir était de rester dans la vallée avec Whinney. Mais le soir, de retour dans la caverne, avec pour seule compagnie son feu et Whinney, elle aurait bien aimé qu'un être humain soit là pour adoucir sa solitude. Celle-ci lui pesait plus maintenant que le printemps était arrivé. Ses pensées se tournaient alors vers le Clan et ceux qu'elle aimait et elle souffrait de ne pouvoir serrer son fils dans ses bras. Chaque soir, elle se promettait de commencer dès le lendemain ses préparatifs de départ, et chaque matin elle oubliait ses résolutions de la veille et repartait vers les steppes.
    A force d'explorer la région qui se trouvait à l'est de la vallée, elle finit par connaître parfaitement les vastes prairies et les animaux qui y vivaient. Les troupeaux d'herbivores avaient commencé à émigrer et en les voyant passer, Ayla se dit que le moment était venu de chasser à nouveau un animal de grande

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