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le collier sacré de Montézuma

le collier sacré de Montézuma

Titel: le collier sacré de Montézuma Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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il n’est pas à elle mais à sa maman dont c’est – air connu ! – l’un des plus « chers trésors ».
     
    Les nouvelles de la nuit inquiétèrent M me  de Sommières mais enthousiasmèrent Plan-Crépin. Un duel ! Comme à l’époque des Mousquetaires ! Qu’y avait-il de plus romantique ! Et pour une femme !
    — Non, rectifia la marquise. Pour un mensonge proféré par une folle sans doute hystérique ! Vous rendez-vous compte, tête en l’air, de ce qui se passera si cette histoire arrive aux oreilles de Lisa ? Je vous rappelle qu’elle est à Vienne actuellement, que le baron est viennois et qu’il y aura automatiquement des échos sur le Danube. C’est un tracas supplémentaire dont nous aurions aimé nous passer alors que, enfin, nous savons où se trouve ce fichu collier !
    — C’est pourtant vrai et nous avons absolument raison ! Puisque vous y étiez, Aldo, pouvez-vous nous donner une idée de l’intérieur de la maison ? Et de l’endroit où l’on range l’éventail ?
    — Plan-Crépin, protesta la marquise. Vous êtes ici pour vous occuper de moi, pas pour mijoter des plans de cambriolage !
    — Il faudra peut-être envisager d’en arriver là ? hasarda Adalbert. Aldo ne pourra plus remettre les pieds dans la Villa Amanda. Et je vous rappelle qu’il ne s’agit pas de voler l’éventail mais de prélever ses entrailles dont sa propriétaire ne se doute même pas ! Rien de bien méchant ! Mais d’abord essayer d’éviter cette absurde affaire de duel !
    Il achevait sa péroraison quand la réception de l’hôtel annonça que deux messieurs demandaient à parler au prince Morosini. On les fit monter dans la « suite » dont M me  de Sommières leur abandonna le petit salon. Il s’agissait de deux Autrichiens : le baron Ochs et le général von Brach qui ferait office de directeur du combat. Ils s’excusèrent de l’absence du second témoin mais Morosini n’ayant à offrir que le seul Vidal-Pellicorne, on mena l’affaire rondement. Waldhaus, étant l’offensé, avait le choix des armes et optait pour l’épée…
    — Cela ne me gêne pas, dit Aldo, mais vu l’embonpoint du baron, je m’attendais au pistolet…
    — Trop bruyant ! expliqua Ochs. Il faut éviter à tout prix de donner une quelconque publicité à cette affaire. Si vous en êtes d’accord, le combat s’arrêtera au premier sang !
    — Entièrement ! approuva Adalbert. Espérons seulement que ce sang ne viendra pas d’un cœur transpercé ou d’une gorge ouverte !
    — Si c’est de l’humour, Monsieur, je le trouve macabre ! observa le général avec sévérité.
    — Où voyez-vous de l’humour ? Si vous voulez mon avis, cette histoire est stupide et je ne vois pas pourquoi M. Waldhaus n’a pas réclamé le duel à outrance pendant qu’il y était. Autrefois, on se battait pour tuer l’adversaire mais s’estimer satisfait d’une égratignure administrée au petit matin dans un endroit écarté m’a toujours semblé le comble du ridicule. On pourrait aussi bien prélever dix centimètres cubes avec une seringue !
    — Libre à vous de penser ce qui vous plaît. Nous sommes venus pour donner satisfaction à notre ami qui souhaite donner une leçon à son adversaire et l’empêcher de courtiser les honnêtes femmes.
    On en était là quand on décida que l’affrontement aurait lieu le lendemain à l’aube dans le parc du château de Brindos, à Anglet, où les belligérants n’auraient rien à craindre d’une incursion des autorités. Les Autrichiens se chargeaient d’apporter les armes, Morosini ayant fait observer qu’il n’avait pas pour habitude, pendant ses vacances, de mettre flamberge au vent entre un parcours de golf et une partie de tennis. Sur ce, on se sépara cérémonieusement.
    Adalbert suivit les Autrichiens en déclarant qu’il allait se mettre à la recherche du second témoin et demander au portier de lui louer une voiture pour un temps indéterminé. Il n’eut pas à aller loin. Comme il sortait de l’hôtel, on achevait de charger des bagages à l’arrière d’une grosse Hispano-Suiza dans laquelle Miguel Olmedo aidait Doña Luisa puis Doña Isabel à s’installer. Du regard, Adalbert balaya les environs du palace et n’eut aucune peine à découvrir ce qu’il cherchait : à demi caché par un bosquet de tamaris, le jeune Faugier-Lassagne suivait ce départ d’un œil désespéré.
    Tellement que, lorsque

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