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le collier sacré de Montézuma

le collier sacré de Montézuma

Titel: le collier sacré de Montézuma Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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mariage tellement disproportionné, si dissemblable ! Enfin, ce n’est pas le moment d’ergoter et, puisque vous êtes au courant : avez-vous des nouvelles, commissaire ?
    Langlois n’eut pas le loisir de répondre. Un coup bref, frappé à sa porte aussitôt ouverte, et un jeune homme d’environ vingt-cinq ans faisait irruption en claironnant :
    — Cela se confirme ! C’est effectivement un enlèvement ! Il a eu lieu rue de Poitiers et…
    Constatant la présence de visiteurs il s’interrompit net :
    — Oh pardon ! Je ne savais pas…
    — Vous ne pouviez pas savoir. Inspecteur Lecoq, Messieurs ! Il était ce matin à Sainte-Clotilde. Lecoq, voici le prince Morosini et M. Vidal-Pellicorne que vous avez dû remarquer à l’église. À présent, parlez !
    — C’est le même processus que pour le général Koutiepov (2) l’an passé, à cette différence près que c’est le contraire.
    — Si vous essayiez d’être clair ? soupira Langlois.
    L’inspecteur Lecoq possédait encore la juvénile faculté de rougir mais ne se troubla pas :
    — C’est juste pour renforcer l’impression, Monsieur ! Le général, donc, était à pied et une voiture s’est arrêtée le temps de l’y jeter. Là, M. Vauxbrun était en voiture. Trois hommes qui bavardaient sur le trottoir lui ont barré le chemin, ont assommé le chauffeur, dont l’un d’eux a pris la place, pendant que les autres maîtrisaient la victime…
    — Vous avez de ces mots ! ronchonna Adalbert – ce qui lui valut un regard sévère du jeune policier :
    — Quand on enlève quelqu’un, c’est rarement pour l’emmener au bal ! (Puis, revenant à son chef :) Le concierge du 5 balayait devant sa porte. Il a pu enregistrer la marque de la voiture mais n’a pas pensé au numéro !
    — C’est sans importance puisqu’il s’agit d’une voiture de grande remise. Il suffira d’appeler le garage de la location mais il probable qu’on la retrouvera abandonnée quelque part. Faites le nécessaire pour que les patrouilles soient averties ! Dans tous les commissariats de Paris et de banlieue !
    Lecoq sortit avec un regret si visible qu’il amusa Langlois :
    — C’est un excellent élément mais il a encore besoin d’être tenu en bride. Revenons à ce qui nous occupe ! Que pouvez-vous m’apprendre ?
    — Pas grand-chose sinon qu’à peine sortis de l’église, la mariée et les siens se sont installés rue de Lille.
    — Quoi ? Tout de suite ?
    — Ils n’ont même pas dû prendre le temps de respirer. Tandis que le beau cousin Miguel galopait au Ritz régler la note et récupérer les bagages, le reste de la famille déjeunait confortablement, lâcha Aldo, rancunier. Ils sont peut-être dans leur droit mais côté élégance j’ai déjà vu mieux !
    — Moi aussi, mais c’est peut-être de bonne guerre. Sans leur présence, je vous connais suffisamment pour savoir que vous auriez passé l’hôtel au peigne fin.
    — Sans aucun doute. Malheureusement, on s’est dépêché de nous faire comprendre que nous étions indésirables. Une attitude, convenez-en, étrange… à moins que ces gens ne soient impliqués dans l’enlèvement de Vauxbrun ?
    L’idée venait de lui traverser l’esprit, et elle lui semblait si énorme qu’il pensa une seconde s’en excuser. Déjà Adalbert prenait le relais :
    — Ce qui expliquerait bien des choses. Tu pourrais avoir raison…
    — Un instant, voulez-vous ? fit Langlois sur le mode apaisant. N’importe comment, on ne saurait refuser de répondre aux questions de la police judiciaire comme cela a été le cas pour vous. Vous avez porté plainte ; désormais l’enquête est lancée et c’est à moi et à mes hommes de jouer. Je vais rue de Lille dès maintenant avec une commission rogatoire. Je vous tiendrai au courant… En attendant, essayez de ne pas trop vous tourmenter ! ajouta-t-il plus doucement. Je passerai ce soir chez M me  de Sommières… Ah, pendant que j’y pense : savez-vous qui est le notaire de votre ami ?
    — Maître Pierre Baud, boulevard Latour-Maubourg mais je ne me souviens plus du numéro. Peut-être le 7.
    — Vous ne le connaissez pas personnellement ?
    — Non… Puis-je demander pourquoi vous voulez le voir ? Gilles n’est pas encore…
    Il n’alla pas plus loin, reculant devant le terme comme Adalbert renâclait tout à l’heure devant le mot victime.
    — Un peu de calme ! Je veux seulement savoir si votre

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