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Le dernier templier

Le dernier templier

Titel: Le dernier templier Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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ressentie pour Tess. Seulement il savait que des femmes comme Amelia Gaines ou Tess Chaykin n’étaient pas du genre à se laisser aller à des aventures sans lendemain. En même temps, cela tombait bien parce que ce n’était pas non plus son style. Et c’était là tout le paradoxe de sa vie, la clé de sa solitude. Si une femme ne le fascinait pas totalement, il n’était pas intéressé. Et si elle montrait cette qualité particulière qui l’attirait, la malédiction qui s’était abattue sur son père finirait par s’abattre aussi sur lui : à un moment donné, ses angoisses se manifesteraient et condamneraient la relation.
    « Tu dois laisser les choses se faire. Il n’y a aucune raison pour que cela t’arrive aussi. »
    Les yeux toujours fixés sur la route, il vit d’abord la fumée, puis, à proximité, les lumières de deux camions de pompiers. Reilly attrapa le gyrophare et le plaqua sur le toit de la Pontiac, tandis qu’Aparo lançait la sirène et enfonçait l’accélérateur.
    Quelques secondes plus tard, ils se faufilèrent au milieu d’un embouteillage de voitures et de camions, pare-chocs contre pare-chocs.
    En s’engageant sur le parking de l’écurie, il constata qu’en plus des véhicules des pompiers il y avait deux voitures de police et une ambulance. Après s’être garés, ils quittèrent le véhicule et se dirigèrent vers l’attroupement en présentant leur badge. L’un des hommes en uniforme s’avança vers eux, les bras écartés pour leur interdire le passage, mais il s’effaça en reconnaissant leur carte du FBI.
    Bien que l’incendie fût quasiment éteint, une forte odeur de bois carbonisé flottait dans l’air. Trois ou quatre personnes — des membres du personnel de l’écurie, à leur allure — couraient au milieu de la fumée en essayant de maîtriser les chevaux affolés. Un fouillis de lances serpentait sur le sol. Un homme en imperméable gris charbon les regarda approcher avec une expression lugubre.
    Les agents fédéraux se présentèrent, ce qui ne parut pas ravir le policier, un sergent répondant au nom de Milligan.
    — Ne me dites pas, maugréa-t-il d’un ton sarcastique, que vous passiez dans le coin.
    Reilly fit un signe de tête vers les écuries réduites en cendres.
    — On cherche Branko Petrovic.
    Milligan haussa les épaules.
    — Suivez-moi.
    Il les précéda vers l’entrée du bâtiment en ruine où deux urgentistes étaient accroupies près d’un corps. Un brancard léger était posé à côté.
    Atterré, l’agent fédéral écarquilla les yeux, puis il se tourna vers Milligan, qui capta immédiatement le message : le périmètre devait être cerné séance tenante et considéré comme un lieu du crime avec une mort suspecte à la clé.
    — Que savons-nous ? demanda Reilly.
    Le policier se pencha sur le corps décomposé qui gisait au milieu d’éclats de bois.
    — Et moi qui croyais que ce serait un dossier vite réglé...
    Reilly regarda par-dessus l’épaule du sergent. Difficile de distinguer ce qui était de la chair noircie par la fumée et ce qui était du sang mêlé à la suie et à l’eau des lances à incendie. Un autre détail macabre complétait le tableau : le bras gauche de l’homme était posé le long de son corps... mais rien ne le reliait plus au torse. L’homme du FBI fronça les sourcils. Le magma qui avait été Branko Petrovic n’avait plus grand-chose d’humain.
    — Comment pouvez-vous être certain qu’il s’agit bien de lui ?
    Milligan se pencha et tendit le doigt vers la tempe du cadavre. Reilly distingua une balafre qui, à la différence des autres blessures, ne semblait pas récente.
    — Il a reçu un coup de sabot, il y a des années. Lorsqu’il était encore dans la police. Il en était fier. Y a pas grand monde qui survit à une ruade en pleine tête.
    Tandis que l’agent fédéral s’accroupissait à son tour pour regarder de plus près, il remarqua que l’une des deux urgentistes, une brune qui n’avait pas la trentaine, semblait désireuse de leur parler.
    — Vous avez quelque chose pour nous ?
    Elle sourit et souleva le poignet gauche de Petrovic.
    — Ne le dites pas au médecin légiste, mais je voudrais vous montrer un détail. Quelqu’un n’aimait pas cet homme. Son autre poignet a brûlé, mais regardez celui-ci.
    Elle désignait celui du bras arraché.
    — Les contusions sont encore bien visibles. Il a été attaché.
    La jeune fille se tourna et

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