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Le pays de la liberté

Le pays de la liberté

Titel: Le pays de la liberté Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ken Follett
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Sidney Lennox comme le témoin qui avait vu ce qui se passait et l'avait prévenu. Ni Cora ni Peg ne contestèrent cette version des
    faits.
    Leur récompense, ce fut la comparution de Sir George, qui témoigna qu'elles avaient contribué à l'arrestation d'un autre criminel; il demanda aux juges de les condamner à la déportation plutôt qu'à la pendaison.
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    Le juge acquiesça d'un air compatissant, mais 1 sentence ne serait prononcée qu'à la fin de la journét
    Ce fut quelques minutes plus tard qu'on jugea l'ai faire de Mack.
    Lizzie ne pouvait penser à rien d'autre qu'au procès Elle dîna à trois heures et, comme Jay passait tout
    la journée au tribunal, sa mère vint lui tenir compa gnie.
    ´ Tu me parais bien rondelette, ma chérie, dit Lad; Hallim. As-tu mangé beaucoup ces temps-ci ?
    - Tout au contraire, dit Lizzie. La nourriture par fois me donne la nausée. Je suppose que c'est l'exci tation du départ pour la Virginie. Et maintenant ce horrible procès.
    - Il ne te concerne en rien, dit sèchement Lad^ Hallim. Des douzaines de gens sont pendus chaqu< année pour des crimes bien moins terribles. Il m peut pas bénéficier d'une commutation de peine sim plement parce que tu l'as connu enfant.
    - Comment savez-vous s'il a même commis ur crime ?
    - Si ce n'est pas le cas, on le déclarera non coupable. Je suis s˚re qu'on le traite de la même façon que n'importe qui d'assez stupide pour se trouver impliqué dans une émeute.
    - Mais pas du tout, protesta Lizzie. Jay et Sir George ont délibérément provoqué cette émeute de façon à pouvoir arrêter Mack et mettre un terme à la grève des dockers : c'est Jay qui me l'a dit.
    - Alors ils avaient certainement de bonnes raisons. ª
    Les larmes montèrent aux yeux de Lizzie. ´Mère, vous ne pensez pas que c'est mal ?
    - Je suis absolument convaincue que ça ne me regarde pas plus que toi, Lizzieª, déclara-t-elle d'un ton ferme.
    Soucieuse de cacher à sa mère sa détresse, Lizzie 271
    prit une cuillerée de dessert - des pommes en compote avec du sucre - mais cela lui donna mal au cúur et elle reposa sa cuiller. Ćaspar Gordonson a dit que je pourrais sauver la vie de Mack si je voulais bien témoigner pour lui au tribunal.
    - Dieu nous en préserve! dit Mère, scandalisée. Tu te présenterais contre ton propre mari dans une salle de tribunal, en public... tu n'y penses pas!
    - Mais il s'agit de la vie d'un homme ! Pensez à sa malheureuse súur: au chagrin qu'elle aura en apprenant qu'il a été pendu.
    - Ma chérie, ce sont des mineurs, ils ne sont pas comme nous. La vie ne compte pas, ils n'ont pas de peine comme nous. Sa súur va se contenter de s'enivrer au gin et puis elle retournera au puits.
    - Vous ne croyez pas vraiment ça, Mère, je le sais.
    - Peut-être que j'exagère. Mais je suis persuadée que cela n'avance à rien de s'inquiéter pour ces choses-là.
    - C'est plus fort que moi. C'est un brave jeune homme qui voulait seulement être libre, et je ne peux pas supporter l'idée de le voir pendu au bout d'une corde.
    - Tu pourrais prier pour lui.
    - Oh, fit Lizzie, je le fais. Je le fais. ª
    Le procureur était un avocat, Augustus Pym.
    ÍI travaille beaucoup pour le gouvernement, chuchota Gordonson à Mack. On doit le payer pour assurer l'accusation dans cette affaire.ª
    Le gouvernement voulait donc voir Mack pendu. Cette idée le déprima davantage encore. Gordonson s'approcha de l'estrade pour s'adresser au juge. ´Mon seigneur, puisque l'accusation va être assurée par un avocat professionnel, voulez-vous m'autoriser à plaider pour Mr. McAsh ?

    - Certainement pas, répondit le juge. Si McAsh ne parvient pas à
    convaincre le jury sans assistance
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    extérieure, c'est qu'il n'a pas grand-chose pour défendre. ª
    Mack avait la gorge sèche et il entendait son cúi battre. Il allait devoir lutter seul pour sa vie. Eh bie il se battrait pied à pied.
    Et Pym commença. ´Le jour en question, ur livraison de charbon était effectuée au dépôt c Mr. John Cooper, connu sous le nom de Jack le Noi à
    Wapping High Street.
    - Ce n'était pas le jour, fit Mack. C'était la nuit.
    - Ne faites pas de remarques stupides, fit le jug
    - «a n'est pas stupide, dit Mack. qui a jama entendu parler de livraison de charbon à onze heurt du soir?
    - Silence. Continuez, Mr. Pym.
    - Les livreurs ont été attaqués par un groupe ˚ dockers en grève et les magistrats de Wapping 01 été alertés.
    - Par qui ? ª demanda Mack.
    Pym

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