Le pays de la liberté

blanche sur laquelle il pourrait écrire ce que bon lui semblait.
    Il était dans son bain quand Annie entra.
    Elle hésita juste après avoir franchi le seuil, l'air troublé.
    Mack sourit, lui tendit la brosse et dit: ´Tu voudrais bien me frictionner le dos ? ª
    Elle s'approcha et prit la brosse mais resta à le regarder du même air malheureux.
    ´Vas-yª, dit-il.
    Elle se mit à lui frotter le dos.
    ÍI paraît qu'un mineur ne devrait pas se laver le dos, fit-elle. On dit que ça l'affaiblit.
    - Je ne suis plus mineur. ª
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    Elle s'arrêta. Ńe t'en va pas, Mack, implora-t-elle. Ne me laisse pas ici. ª
    II redoutait une scène de ce genre : ce baiser sur les lèvres avait été un signe. Il se sentait coupable. Il avait beaucoup d'affection pour sa cousine. Il avait aimé leurs jeux ensemble l'été dernier. Mais il ne voulait pas passer sa vie avec elle, surtout si ça voulait dire rester à
    Heugh. Comment pourrait-il lui expliquer cela sans la crucifier ? Elle avait les larmes aux yeux. Mais il était bien décidé à partir : il le voulait plus fort qu'il n'avait jamais rien voulu de sa vie. Íl faut que je parte, dit-il. Tu vas me manquer, Annie, mais il faut que je m'en aille.
    - Tu te crois meilleur que nous autres, n'est-ce pas? lui lança-t-elle d'un ton de reproche. Ta mère avait des idées au-dessus de sa condition et tu es bien pareil. Tu te trouves trop bien pour moi, c'est ça? Tu vas t'en aller à Londres épouser une belle dame, j'imagine ! ª
    Sa mère assurément avait des idées au-dessus de sa condition, mais il n'avait aucune intention de s'en aller à Londres épouser une belle dame.
    Valait-il mieux que les autres? S'estimait-il trop bien pour Annie ? Il y avait un soupçon de vérité dans ce qu'elle disait, et il en éprouvait une certaine gêne. Ńous sommes trop bien pour être esclaves ª, dit-il enfin.
    Elle s'agenouilla auprès de la cuvette et posa la main sur son genou qui dépassait de l'eau. ´Tu ne m'aimes donc pas, Mack ? ª
    ¿ sa grande honte, il sentit monter en lui une certaine excitation. Il avait envie de la prendre dans ses bras et de la réconforter, mais il se maîtrisa. ´Tu m'es très chère, Annie, mais je ne t'ai jamais dit "je t'aime", pas plus que tu ne l'as fait. ª
    Elle glissa sa main dans l'eau et sourit en constatant l'état d'excitation de Mack.

    Ó˘ est Esther ? demanda-t-il.
    - Elle joue avec le bébé de Jen. Elle ne sera pas là tout de suite. ª
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    Annie avait d˚ lui demander de ne pas rentre maintenant, se dit Mack.
    ´Reste ici et marions-nousª, dit Annie en le care: sant. C'était une sensation exquise. Il lui avait mor tré comment s'y prendre l'été dernier, et puis elle 11 avait appris comment elle se faisait plaisir tout seule.
    ¿ ce souvenir, son excitation s'accrut encon Ńous pourrions faire tout ce que nous voudrion tout le temps, dit-elle.
    - Si je me marie, je suis coincé ici pour la vieª, d Mack. Mais il sentait sa résistance faiblir.
    Annie se releva et ôta sa robe. Elle ne portait rie d'autre : les dessous, on les gardait pour les dimanche1 Son corps était mince et musclé, avec de petits sein plats et une toison noire touffue entre les jambes. S peau était partout grise de poussier, comme celle d Mack. ¿ la stupéfaction de celui-ci, elle entra dans 1 cuvette avec lui, s'agenouillant entre ses jambes. ´ toi de me laverª, dit-elle en lui tendant le savon.
    Il frotta lentement le savon pour obtenir de 1 mousse, puis il posa les mains sur ses seins. Elle ava des petits mamelons, qui pointaient. Elle eut u gémissement rauque, puis elle lui saisit les poignet et l'obligea à
    glisser les mains sur son ventre dur ( plat jusqu'à son sexe. Les doigts savonneux de Mac glissèrent entre ses cuisses : il sentit les poils drus d sa toison et la chair douce et ferme dessous.
    ´ Dis que tu vas rester, supplia-t-elle. Faisons-le. J veux te sentir en moi. ª
    II savait que, s'il cédait, son destin était scellé. Tout cette scène avait un caractère irréel, comme un rêv< Ńonª, fit-il, mais sa voix n'était qu'un murmure.
    Elle approcha, lui attirant le visage contre ses seir et puis elle se baissa vers lui, les lèvres de son sex effleurant à peine celui de Mack qui pointait hors d l'eau. ´ Dis oui ª, fit-elle.
    Il poussa un gémissement et abandonna la lutt< Óui, fit-il. Je t'en prie.
    Vite. ª II y eut un épouvar table fracas et la porte s'ouvrit toute grande.
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    Annie poussa un hurlement. quatre hommes